Sylvain a écrit :Ben il doit y avoir un écartement métrique et un normal, non? La voie pouvait donc être utilisée par des trains de l'un ou l'autre écartement.
Oui.
La particularité est aussi d'ordre mécanique, bien visible sur la photo : il n'y a qu'une aiguille mobile, plus longue, sur la droite, qui assure le guidage de la roue (quel que soit son écartement). La roue opposée, à l'écartement métrique ou standard, roule en fait sur sur une rehausse en fond de gorge, qui permet au mentonnet (la partie dépassant de la roue et la plaquant contre le rail) de soulever légèrement l'ensemble, et suivre le sens du guidage avant de redescendre sur le rail de la direction choisie.
Très intéressante, cette technique, valable uniquement pour les très faibles vitesses, mais permettant d'encaisser des efforts importants lors des manoeuvres, donc parfaitement adaptée aux voies de quais, aux voies marchandises, etc...
Les aiguilles sont en effet des pièces fragiles, donc la limitation du nombre allait dans le sens de la robustesse et de la fiabilité, en limitant le coût de maintenance.