Amaury> tu pratiques un angélisme pour le moins forcené...

Une "grille"
ne peut pas régler les problèmes. Je le vérifie tous les jours et de plus en plus. Celui qui "produit" passe désormais plus de temps à remplir les croix dans les cases pour attester d'un respect d'un process ou d'une démarche, qu'à réellement produire.
La conséquence la plus directe et la plus évidente de dernières dispositions, compte tenu des comportements et des pratiques actuelles en matière de construction, est que le mitage ne sera pas encadré, pas plus qu'une harmonisation des espaces n'est à attendre.
Dans le monde du bâtiment d'aujourd'hui, la quasi totalité des "pratiques écologiques" se résumant à installer des panneaux solaires ou une PAC ou un bidon de récupération des EP... sur des modèles de pavillons n'ayant pas subi le moindre changement depuis 30 ans, la seule évolution notable sera sur la taille desdits pavillons,
sans aucune inflexion sur l'urbanisme qui y est associé.
Par contre, aucune mesure permettant de donner une culture intelligente de la construction "durable", écologiquement correcte, propre à éduquer en profondeur le consommateur actuel et futur, aucun effort de formation (autre que du discours convenu distillé par d'habiles marchands de moutarde qui vendaient des voitures d'occasion ou des aspirateurs dans une vie antérieure) n'est prévu, permettant d'envisager une évolution.
C'est bien un blanc-seing "bankable" qui est donné, sans mesure d'accompagnement et d'encadrement pertinent de la densification au profit de paysages et d'ensembles urbains autres que des dortoirs résidentiels.
Idem pour la politique de préemption, de "libéralisation" rapide de terrains périphériques actuellement en zone verte (ou agricole), qui lève un verrou naturel : au lieu d'instituer et/ou de préserver une pression bénéfique sur la densification urbaine de la proche périphérie, il sera bien plus rentable et facile de continuer à étaler plus loin et de poursuivre un modèle catastrophique. En ce sens, non, nous ne sommes pas "très loin" des années 60. On y retourne, et à grandes enjambées.
J'ajouterais un point sur lequel il serait utile de rester vigilant : la légifération sur ordonnances. Pour peu qu'on se préoccupe de l'Histoire, ce type de fonctionnement administratif n'a jamais donné de bon résultats...

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: Vendredi 25 Juin 2010 à 17:53:03[hr][/hr]Pour revenir au sujet :
http://www.20minutes.fr/article/580973/ ... L-Land.phpGrand stade Les opposants craignent que Lyon ne rate l'accueil de l'Euro 2016
Le fiasco de l'équipe de France à la Coupe du monde de football a regonflé les adversaires du Grand stade. Réuni hier à Meyzieu, le collectif d'élus de l'agglomération opposés à la construction de l'OL Land à Décines a une nouvelle fois dénoncé «ce projet privé qui va nécessiter 300 millions d'euros d'argent public au nom du foot business». «On voit où conduisent les dérives du football. Mais les incompétents de la Coupe du monde sont les mêmes qui ont monté le dossier de l'Euro 2016», déplore le député UMP Philippe Meunier.
«La France sera encore ridicule»
Prévu pour être livré en 2014, date limite fixée par l'UEFA pour accueillir des matches de l'Euro 2016, l'OL Land et son stade de 60 000 places n'ont pas encore leur permis de construire. Plusieurs recours ont déjà été déposés et d'autres sont en préparation pour retarder ou annuler ce projet.
Gérard Collomb, président PS du Grand Lyon, et Jean-Michel Aulas, patron de l'OL, comptent désormais sur les ordonnances prévues par le gouvernement pour accélérer les procédures de construction des nouveaux stades. «Mais cela n'effacera pas les recours», indique Philippe Meunier, également prêt à saisir le conseil constitutionnel sur la question de l'intérêt général des stades privés. «Le projet de Décines ne sera jamais prêt à temps. Si Lyon n'est pas au rendez-vous, c'est la France qui sera encore ridicule», s'inquiète le conseiller municipal de Lyon Emmanuel Hamelin (UMP). Ces élus de tous bords demandent donc à Jean-Michel Aulas de revoir sa copie et de privilégier un réaménagement du stade de Gerland. «Sinon, il aura droit à une guerre de tranchée», promet Etienne Tête (Verts).
Frédéric Crouzet
