Exclusif : première photo du TGV lowcost qui devrait s'appeler OUIGO
Début 2013, Sncf lancera son offre TGV low-cost (projet Aspartam). Voici la photo d'une livrée attribuée à l'offre low cost de la SNCF. Le photographe qui a pris la photo ci-dessous montre la rame TGV DUPLEIX n° 760 sous livrée bleue de la nouvelle marque du groupe Sncf. Cette photo circule allègrement de messagerie en messagerie chez les cheminots.
Josiane Beaud, directrice régionale de la SNCF : «Le système est à bout »
Arborant la légion d'honneur reçue en février dernier, Josiane Beaud, directrice régionale de la SNCF à l'heure où celle-ci est confrontée à de très lourds défis, était l'invitée du Club de la Presse de Lyon. L'occasion d'évoquer les futurs travaux souterrains de la gare de la Part-Dieu, la gare ferroviaire de Saint-Exupéry, les travaux très handicapants sur les lignes de la région, le futur nœud lyonnais, ainsi que le rapprochement entre la SNCF et Réseau Ferré de France et la montagne de dettes qui l'accompagne ; et plus globalement de l'avenir de la Dame du fer en Rhône-Alpes...
[...]
Les futurs TGV low cost
« La décision de lancer des TGV low cost est prise. Ce nouveau trafic devrait démarrer au printemps prochain. Les deux premières lignes devraient concerner Marne la Vallée (Disney) et Marseille, au départ de la gare de Lyon-Saint Exuépry. Il va falloir que nous négocions avec le tram/train Rhône-Express pour diminuer les coûts de transport de Lyon, vers cette gare, sinon ces nouvelles liaisons recèleraient moins d'intérêt.»
Avec l'arrivée des nouvelles rames de métro sur l'agglomération rouennaise en juin dernier, les anciennes vont connaître un second souffle à Gaziantep en Turquie.
Dès mardi 15 janvier, la CREA va signer un contrat avec la ville de Gaziantep en Turquie pour la vente de 28 rames. Cette opération devrait rapporter 5,2 millions d'euros à la CREA, soit 10% de leur valeur initiale. Du côté de la CREA, on affirme que ces rames bleues en service depuis 1994, ne sont pas désuètes, elles étaient tout simplement sous-dimensionnées pour la population croissante de l'agglomération rouennaise.
La date de départ des rames bleues pour la Turquie n'est pas encore connue.
Le détail avec Bérangère Dunglas et Jérôme Bègue (vidéo)
http://api.dmcloud.net/player/pubpage/4 ... ransparent
[align=center]Les deux vitesses du TGV à bas coût[/align]
Louer une tablette, se faire servir à sa place… Avec sa nouvelle offre, ID-TGV se démarque des futurs trains low-cost de la SNCF.
Depuis décembre, les ID-TGV ne desservent plus Lyon intra-muros, mais Lyon/Saint-Exupéry et Grenoble.
À en croire Paul Sessego, patron d’ID-TGV, filiale de la SNCF qui vend des billets à petits prix uniquement sur internet, « 2012 a été une très bonne année ». L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 220 millions d’euros et a transporté 4,2 millions de passagers, soit une hausse de % par rapport à 2011. Le PDG se targue même d’un de taux de remplissage « proche de 90% » – soit mieux que les avions à bas coût, selon lui. « Notre mission, c’est de faire revenir le plus de gens possible au train », assure le patron d’ID-TGV.
Un argumentaire, que les passagers à destination de Lyon ou de Strasbourg auront du mal à avaler. Les ID-TGV ne desservent plus ces deux villes depuis décembre dernier. Une conséquence du « repositionnement stratégique » de l’entreprise sur les trajets de plus de trois heures. Mais sans doute aussi la difficulté à développer une pléiade de services sur des trajets considérés comme courts.
Des services « premium »
Alors que la SNCF doit lancer début avril son offre low-cost baptisée « Ouigo » entre la région parisienne, Lyon (sans doute depuis la gare de Saint-Exupéry), Marseille et Montpellier, dont les sièges par trois ne sont pas sans rappeler les classes économiques des compagnies aériennes, ID-TGV s’efforce de proposer des services pour marquer sa différence avec les futurs TGV à bas prix.
À bord des trains, le service de restauration a été revu (on pourra commander son sandwich par SMS et se le faire livrer à sa place – même en seconde classe – par exemple). Exit les lecteurs de DVD, dépassés. Les passagers peuvent désormais louer une tablette numérique – « DigiTab » – pour la durée du trajet avec une sélection de films, musique, émissions radio ou télé, magazines et jeux. ID-TGV entend aussi développer les trajets « de porte à porte » avec un seul billet, qui comprend le service de voiture avec chauffeur au départ (uniquement en région parisienne) et le transfert en bus jusqu’aux stations de ski des Alpes (en partenariat avec Transaltitude), ou en bateau jusqu’en Corse (en partenariat avec la SNCM).
Des prix bas, mais opaques
Côté prix, le tarif le plus bas reste à 19€, a indiqué Paul Sessego, tout en refusant d’indiquer combien de places ID-TGV proposait à ce prix. Parallèlement à ce positionnement, les associations d’usagers comme la Fnaut, qui milite pour une offre TGV low-cost « étendue à l’ensemble des lignes à grande vitesse », s’inquiètent de voir des dessertes en bus remplacer les dessertes ferroviaires.
Depuis fin janvier, ID-Bus, filiale de la SNCF qui exploite des bus sur des trajets longue distance en Europe, propose cinq allers-retours quotidiens entre Paris et Lyon. La desserte de Strasbourg ne serait pas encore à l’ordre du jour.
[align=center]La SNCF dévoile mardi ses TGV low cost[/align]
La SNCF dévoilera mardi sa nouvelle offre de TGV Eco, des trains moins chers qui transporteront davantage de passagers et qui, exploités de façon plus intensive, sont censés séduire une nouvelle clientèle.
Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, et la directrice de SNCF Voyages, Barbara Dalibard, présenteront à la presse une rame du TGV «low cost» en gare de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), point de départ des trains qui relieront à partir du printemps Marseille et Montpellier, en passant par Lyon-Saint-Exupéry.
Un million de places chaque année à moins de 25 euros
«Il faut que la SNCF aide les Français à voyager moins cher», avait déclaré en décembre dernier M. Pepy au sujet de cette offre que l’entreprise publique espère rentabiliser à l’horizon 2017 pour un investissement de 10 millions d’euros.
Initialement baptisée en interne «Projet Aspartam», elle pourrait finalement voir le jour sous le nom commercial de «Ouigo», selon des informations de presse parues il y a quelques semaines, mais non confirmées par la SNCF.
La compagnie ferroviaire, qui a déjà annoncé un million de places chaque année à moins de 25 euros pour cette formule, devrait proposer des billets à prix variables dont la vente se fera exclusivement sur internet.
Comme certaines compagnies aériennes low cost qui opèrent par exemple à Beauvais au lieu des aéroports parisiens, la SNCF ne desservira pas les gares intra-muros avec cette offre.
Pour parvenir à baisser ses tarifs, elle a choisi d’exploiter son matériel au maximum. Quatre rames doubles à deux étages effectueront huit ou neuf trajets par jour entre Marne-la-Vallée-Lyon-Montpellier ou Marseille et pourront transporter 1.200 passagers chacune en classe unique, contre 1.000 pour une rame classique entre la première et la deuxième classe.
La contrainte de devoir embarquer depuis une gare périphérique doit permettre à la SNCF «de réaliser une économie de 30% sur l’utilisation de la voie car chaque TGV sera immédiatement sur la ligne à grande vitesse et cela lui fera gagner du temps», avait dit l’an passé Barbara Dalibard.
[align=center]Une nouvelle offre low cost pour la SNCF[/align]
Transports. Voyager en TGV mais à petit prix, cela devrait bientôt être possible. Mais pas n’importe où, ni n’importe comment. Aperçu de la nouvelle offre low cost que la SNCF doit présenter mardi.
Rien n’est confirmé. Pourtant, un nom circule depuis plusieurs mois déjà. A en croire le nombre d’images et de vidéos qui circulent sur internet, le futur TGV low cost, qui s’appellerait « Ouigo », est l’objet de toutes les curiosités.
Mais la SNCF, dont les dépenses de communication viennent d’être épinglées par la Cour des comptes, tient à garder le secret jusqu’à mardi. Ce jour-là, Guillaume Pepy, son président, et Barbara Dalibard, directrice de SNCF Voyages, doivent présenter la nouvelle offre dans la gare TGV de Marne-la-Vallée, en banlieue parisienne.C’est le principe du service : proposer des trajets à petits prix, mais principalement depuis des gares excentrées et peu fréquentées. Les passagers du TGV low cost devront donc prendre leur mal en patience -voire engager des frais- pour rejoindre leur point de départ, un peu comme ceux des avions à bas prix. Le service devrait relier dès le mois d’avril Marne-la-Vallée à Marseille et Montpellier, en passant par Lyon-St-Exupéry.
Un million de places à 25 euros chaque année
« Il faut que la SNCF aide les Français à voyager moins cher », avait déclaré Guillaume Pepy en décembre. Si un million de places devraient être proposées à moins de 25 euros chaque année grâce à ce nouveau service, le prix des places du TGV éco devrait être… variable, comme ceux du TGV classique. Les billets seront vendus sur internet.
L’intérieur du train sera-t-il aussi low cost, afin de permettre de transporter le plus de passagers possible ? Si l’une des photos qui circule laisse apparaître des rangées de sièges par trois, ceux-ci ne seraient pas moins larges que dans les TGV classique. Les quatre TGV duplex qui feront les allers-retours ne devraient pas avoir de voiture-bar. Le Technicentre de Bischheim, près de Strasbourg, se serait chargé de la transformation des rames, désormais bleu turquoise.
Remplir les rames, exploiter le matériel au maximum, partir de gares situées sur le réseau à grande vitesse… La SNCF a dû trouver les moyens de réduire ses coûts pour baisser ses prix.
L’offre TGV éco vient en complément d’iDTGV, qui ne dessert plus que les destinations à plus de trois heures de trajet, et d’iDBus, qui cible un public avec plus de temps que de budget. Reste à savoir si la SNCF réussira ainsi à faire préférer le train.
Ouigo officiellement lancé mardi 19 février, visitez l'intérieur du TGV low Cost (vidéo)
Guillaume Pépy et Barbara Dalibard présenteront mardi 19 février à quelques journalistes les rames du futur TGV low Cost. Une opération de communication organisée à Marne La Vallée et qui vise à démontrer la maturité de l'offre SNCF en matière de voyages à bas prix. Mais au delà de cette opération de communication organisée pour quelques journaux, télés et radios triés sur le volet, Guillaume Pepy veut montrer que la concurrence européenne ne l'effraie pas et qu'il sait l'anticiper.
On connait désormais la particularité de Ouigo : pas de première classe, pas de bar, plus de sièges et un confort relativement spartiate. En jouant la carte de la couleur avec des sièges rouges et bleus simplifiés au maximum, Ouigo arrive sur un segment attendu par le grand public : le best price. Le prix semble en effet attractif : à partir de 25 €. Pour la SNCF, Ouigo n'est pas un produit d'entreprise. Erreur, commencent à dire certains patrons lyonnais qui se rendent fréquemment sur Marseille ou Montpellier. "A moins de 30 €, on peut se permettre de perdre un ou deux billets sur des liaisons fréquentes", remarque ainsi Alain Martet, patron d'une petite société d'assemblage mécanique. A voir. Mais dans la multiplicité de l'offre ferroviaire (carte, prem's et autres), lire un tarif ne sera pas chose facile. Une complexité entretenue par les équipes en charge du Yield à la SNCF.
[align=center]OuiGo, un TGV « pas pour les Parisiens »[/align]
Pas de première classe, pas de voiture-bar, des places à partir de 10€, un intérieur bleu ciel et rose bonbon : la SNCF a présenté, ce mardi 19 février, son petit dernier, OuiGo. Les passagers devront se présenter à la gare une demi-heure avant le départ et ne pourront emporter gratuitement qu’un seul bagage, ainsi qu’un petit sac. Les valises supplémentaires, deux maximum, seront facturées 5€, l’accès à une prise électrique coûtera 2€, et le SMS délivrant les informations du voyage, 1€.
PLM. On l’a compris, OuiGo est un TGV low-cost, destiné à améliorer la productivité de la SNCF. Il ne desservira, à partir du 2 avril, que quelques destinations bien précises. De la gare de Marne-la-Vallée-Chessy (communément appelée Disney-land), le train reliera les villes du sud-est de la France, Lyon, Valence, Avignon, Aix-en-Provence, Marseille, Montpellier, Nîmes. La logique PLM, pour Paris-Lyon-Méditerranée, est toujours d’actualité à la SNCF. C’est normal, explique Guillaume Pépy, PDG de l’entreprise, puisque "ces lignes correspondent à 35% du trafic".
Nouveau marché. En revanche, OuiGo ne desservira pas Paris. Pour prendre le train en Ile-de-France, il faudra se rendre en Seine-et-Marne, à Marne-la-Vallée. C’est un choix délibéré, explique la compagnie ferroviaire. "Les habitants de la capitale disposent déjà d’une offre importante. OuiGo s’adresse à ceux qui vivent en périphérie", plaide M. Pépy. La SNCF a calculé que 83% des Français avaient déjà pris le TGV au cours de leur vie. "Mais seulement 25% montent au moins une fois dans un TGV chaque année", regrette le PDG de la SNCF. Et il s’agit pour l’essentiel de citadins, Parisiens notamment, qui vivent non loin d’une gare de centre-ville et parfois ne possèdent pas de voiture. Parmi eux, on compte bon nombre de gens d’affaires qui ne paient pas eux-mêmes leur billet.
Dans un contexte concurrentiel, et alors que le TGV ne rapporte plus autant qu'autrefois, la SNCF bâtit une stratégie visant à séduire les trois-quarts restants. "Le voyage pour tous", résume-t-on à la SNCF : il s'agit de convaincre ceux qui ne voyagent pas car le train coûte trop cher, ou les familles possédant une voiture et vivant loin de la ville. "Trois-quarts d’heure de RER pour aller prendre un train Gare de Lyon, c’est long", affirme M. Pépy. Pour ces familles périurbaines subissant "l’impact de la crise", la SNCF a élaboré des billets "à prix canon", comme dit le patron du rail français. Chaque année, 400000 voyages à 10€ seront proposés et "25% des places seront commercialisées à moins de 25€", assure la compagnie ferroviaire. Les places seront en vente uniquement sur Internet, sur le site ouigo.com (censé être accessible ce mardi à partir de 16h) ou par les agences de voyage, "voyages-sncf.com mais pas seulement", précise Barbara Dalibard, directrice générale de SNCF Voyages. L’agence Capitaine Train annonce avoir "lancé la procédure" pour vendre des billets OuiGo.
Ambiance. Résumons : pas de Parisiens, destination Mickey, des personnes peu habituées à voyager en train, pas de voiture-bar et donc des sandwiches maison, des ribambelles d’enfants. En gros, l’ambiance d’un OuiGo devrait ressembler à celle d’un TGV province-province… (Ouille ! Pas taper, pas taper !)
[align=center]Avec Ouigo, la SNCF arrête de mener grand train[/align]
Le low cost est-il un moyen de se réinventer ? «Ouigo», répond la SNCF, qui a lancé, mardi 19 février, un nouveau train à bas coûts, donc à bas prix. Il était temps! Le TGV lancé il y a un peu plus de trente ans a pris un sacré coup de vieux. La France, à l’inverse de l’Allemagne et du Japon, avait fait le choix d’une offre accessible au plus grand nombre. Mais le concept s’est essoufflé. Au fil du temps, le TGV est devenu de moins en moins abordable.
Guillaume Pepy, PDG de la SNCF, et aussi la créativité marketing maison ont beau affirmer la main sur le cœur le contraire, toute une partie de la population n’a désormais plus les moyens de la grande vitesse. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: en 2012, le nombre de voyageurs a baissé de 0,5% en un an.
L’époque des belles années, où l’ouverture de nouvelles lignes permettait de cacher les problèmes, est révolue. Entre 2000 et 2008, le trafic du TGV a progressé de 42%. Sur les quatre dernières années, on est tombé à un rythme de 2%. Pas suffisant pour faire tourner le modèle, qui est de moins en moins rentable. En deux ans, la marge a dégringolé de 14,6% à 12,8%. Gênant quand on sait que toutes ces dernières années, c’est le TGV, qui a permis de financer une bonne partie du reste de l’entreprise, structurellement déficitaire.
La vie était plus simple avant. Grâce à des coûts d’infrastructures dérisoires, le TGV a longtemps prospéré. Mais aujourd’hui, la SNCF doit reverser à Réseau ferré de France, des redevances qui n’ont cessé d’augmenter. La compagnie ferroviaire a essayé de compenser le phénomène en augmentant le prix des billets, mais aujourd’hui, la recette a atteint ses limites. Le modèle économique du TGV, basé sur les volumes de passagers transportés est en panne.
L’offre de billets à petits prix, iDTGV, lancée en 2004, puis Prem’s en 2005, n’ont fait que retarder l’inéluctable: une remise à plat du modèle. C’est le but de Ouigo, qui reprend, bon an mal an, ce qui a marché dans l’aérien. Taux de remplissage maximum, rotations plus nombreuses, et contrats de travail renégociés. En échange de prix attractifs, le voyageur, lui, accepte un certain nombre de contraintes (gares décentralisées, confort spartiate et pré-contrôle des billets obligeant à arriver à l’avance).
Les objectifs de départ restent modestes: Ouigo ne devrait capter la première année que 1% du trafic TGV. L’Unsa parle d’«ersatz de TGV», la CGT de «troisième classe». Ironie facile. Mais si Ouigo préfigurait le train de demain ?
[align=center]Ouigo, ou comment améliorer la productivité de la SNCF[/align]
Des places à partir de 10 euros au départ de la gare de Marne-la-Vallée vers Lyon-Saint-Exupéry, Marseille ou Montpellier. C'est le prix "canon", comme le clame Guillaume Pepy, président de la SNCF, qu'offre Ouigo, le nouveau train à bas coût du groupe public dévoilé mardi 19 février. Il entrera en service le 2 avril pour trois à quatre trajets aller-retour par jour.
Dix pour-cent des 4 millions de billets mis en vente pour Ouigo seront proposés à ce tarif. Les prix des autres billets s'étaleront jusqu'à 85 euros, soit 30% en moyenne de moins que le prix des places en seconde sur les mêmes trajets en TGV classique. En guise d'avantage pour les familles, un enfant de moins de douze ans ne paiera que 5 euros, tandis que les groupes de quatre à huit personnes pourront bénéficier d'un tarif de 20 euros par personne jusqu'à 15 jours avant le départ.
Pour ce prix, il faudra se présenter trente minutes avant le départ du train et n'emporter avec soi qu'un bagage "cabine" de petite taille, comme en avion. Tout bagage plus grand ou supplémentaire sera facturé 5 euros lors de l'achat du billet, qui s'effectue seulement sur Internet. Si on a oublié de payer son "supplément bagage" en ligne, il faudra débourser 40 euros sur le quai. Voyager dans un wagon équipé de prises électriques sera facturé deux euros. Les billets seront échangeables, moyennant dix euros, mais non remboursables. Et, comme il n'y a pas de petites économies, pour recevoir les informations nécessaires au voyage sur son téléphone portable, ce sera un euro de plus.
REPENSER LES PROCESSUS DE PRODUCTION
Au-delà du pari de la SNCF - convaincre les clients de se plier à ces nouvelles contraintes, peu courantes dans le ferroviaire - le groupe public a dû se creuser les méninges pour améliorer son organisation, ses processus de production, et surtout baisser ses coûts d'un tiers afin de conserver des marges suffisantes. Des pistes à suivre pour améliorer la productivité de toute l'entreprise, dont la marge opérationnelle s'est érodée en 2012.
"Nous avons mis deux ans et demi pour développer un modèle industriel soutenable pour cette offre", indique Barbara Dalibard, la patronne TGV du groupe. L'essentiel des économies est réalisé en exploitant douze heures par jour les quatre rames de TGV Ouigo, stationnées la nuit dans le techno-centre du groupe à Lyon.
"Les rames rouleront deux fois plus que les autres TGV, insiste-t-elle. Pour Ouigo, nous allons éviter le plus possible les voyages de trains à vide et les temps morts. Grâce à nos discussions avec Réseau ferré de France, les trains pourront disposer de droits de passage consécutifs et donc rester peu de temps en gare d'arrivée".
Le ménage dans les rames sera par ailleurs effectué par un service dédié pendant le voyage, et non une fois le train arrivé. D'ailleurs, les poubelles individuelles ont été éliminées au profit d'un conteneur par wagon. Non seulement cela fait gagner du temps, mais surtout, le train est plus propre. "Le nettoyage pendant le trajet a déjà été testé dans le sud de la France. Et nous avons remarqué que les voyageurs constataient la différence en terme de propreté. Dès lors, nous allons sans doute déployer cette solution aux autres trains que ceux de Ouigo."
D'autres innovations développées pour le nouveau train pourraient être déployées pour les autres TGV, qui ont vu leur rentabilité s'éroder sérieusement depuis quelques années. L'objectif est de gagner en productivité pour la SNCF tout entière. "Avec notre nouvelle offre, nous avons revu certaines règles de maintenance. Par exemple, en cas de fêlure du 'nez' du train après un impact, nous réparons temporairement la locomotive au lieu de l'immobiliser tout suite. La fêlure sera traitée lors de son tour 'normal' de maintenance."
En revanche, concernant la gestion des ressources humaines, la nouvelle organisation des personnels de bord, plus souple chez Ouigo, ne peut pas être transposée directement sur les autres TGV. D'ailleurs, elle ne ferait pas gagner beaucoup en terme de productivité, assure Mme Dalibard : "Pour l'exploitation du TGV, le personnel ne représente que 20 % des coûts. Ce qui pèse le plus dans les comptes, ce sont les péages que la SNCF paie pour utiliser la voie [et donc l'entretenir] et le coût d'achat et d'amortissement des trains..."
[align=center]SNCF : Ouigo, le TGV encore moins cher qu'en Chine[/align]
Selon le président de la SNCF, Guillaume Pepy, les billets à 10 euros disponibles sur Ouigo constituent la meilleure offre de la grande vitesse ferroviaire dans le monde. Même en Chine, les premiers prix sur le TGV sont à 15 euros, en promotion, a-t-il assuré.
"10 euros. C'est une offre canon. C'est la meilleure offre tarifaire sur de la grande vitesse ferroviaire du monde. Nous avons regardé en Chine, le premier prix est à 15 euros, en promotion". Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, ne boudait pas son plaisir ce mardi en présentant Ouigo, les nouveaux TGV à bas prix de la société ferroviaire qui débuteront leur activité le 2 avril entre Marne-la-Vallée, dans l'est de Paris et Marseille (Saint-Charles) et Montpellier (Saint-Roch), via Saint-Exupéry. Et ce sera même 5 euros pour tous les enfants de moins de douze ans accompagnés d'un adulte. "Ouigo sera 30% moins cher", explique Guillaume Pepy. Le prix d'appel des iDTGV est à 19 euros et les billets Prem's à 20 euros. Au-delà du prix d'appel, les tarifs de Ouigo grimperont au maximum à 85 euros l'aller simple TTC.
Empoignades sur les bagages ?
Comme les compagnies aériennes à bas coûts, plusieurs services ne sont plus inclus dans le prix du billet et deviennent des options payantes. Ainsi, seul l'emport d'un bagage cabine est autorisé (avec un sac à main ou une poussette). Un second sera facturé 5 euros au moment de la réservation en ligne, 10 euros après l'enregistrement en ligne, et 40 euros si le paiement est effectué à la gare. Problème, c'est qu'il n'y a pas de définition du bagage payant, ce qui promet de sérieuses empoignades dans les gares. En outre, disposer d'une prise électrique coûtera 2 euros. Les billets ne sont pas remboursable. Ils sont modifiables au prix de 10 euros jusqu'à 4 heures avant le départ.
La capacité de trois A380
Pour ce prix, plusieurs services disparaissent. Il n'y a pas de première classe. Conséquence, les trains Ouigo ont une capacité de 1.268 sièges (1.000 pour une rame classique), plus de trois fois celle d'un A380 de Korean Air, de Qantas ou de Singapore Airlines (à peine plus de 400 sièges). Aussi faciliter l'embarquement, les passagers doivent arriver 30 minutes avant le départ du train. A l'intérieur, pas de "voiture-bar". Les réservations ne sont possibles que sur Internet, sur le site de Ouigo, de Voyages SNCF et de plusieurs agences de voyages en ligne. Quant aux horaires, ils restent assez contraignants notamment pour des week-ends. "Cette nouvelle offre s'adresse aux quatre millions de Français qui habitent hors Paris et qui ont la tentation de prendre leur voiture plutôt que le train", a expliqué le président de la SNCF.
Baisse de coûts de 30%
Pour arriver à baisser les prix, la SNCF a réussi à baisser ses coûts de production. Comme le choix pour des aéroports secondaires de certaines compagnies aériennes à bas coûts, des gares périphériques permettent de bénéficier de péages moins chers. Surtout, les TGV Ouigo vont rouler 13 heures par jour, deux fois plus que les TGV classiques. Ce qui permet de répartir les coûts fixes sur un plus grand nombre de voyages, qui plus est sur des trains disposant d'une capacité supérieure à celle d'un TGV classique. Pour la directrice générale de la SNCF, Barbara Dalibard, "ces trains ne changeront pas l'économie du TGV, ils seront à peu près neutres". Une manière de dire que Ouigo n'a pas vocation à remplir les caisses de la SNCF.
[align=center]Visite guidée du Ouigo, le TGV "low cost" de la SNCF[/align]
Le groupe a présenté une nouvelle offre à petits prix pour éviter de voir le nombre de voyageurs baisser avec la crise. Mais en quoi consiste Ouigo ? La réponse en images.
La SNCF a présenté, mardi 19 février, sa nouvelle offre à petit prix pour attirer à elle une nouvelle clientèle, celle qui a quitté les voies ferrées avec la crise. Tel était le message officiel délivrée par Guillaume Pépy, le président du groupe, depuis la gare de Marne-la-Vallée. Cette nouvelle offre cache en réalité d'autres enjeux qui dépassent celui avancé par la direction.
Ouigo circulera dès le 2 avril sur l'axe Marne-La-Vallée Chessy - Marseille Saint-Charles - Montpellier Saint-Roch. Ce train low cost ne veut rien sacrifié sur l'essentiel tout en offrant un service à un tarif imbattable : un prix démarrant à partir de 10 euros - avec 400.000 places par an garanties à ce tarif -, un million de billet à 25 euros disponibles chaque année, un tarif de 5 euros pour les enfants de moins de 12 ans, un tarif mini groupe (4 à 8 personnes) de 20 euros par personne... Au total, le groupe table sur 4 millions de billets vendus par an.
Trois leviers
Pour cela, la SNCF a joué sur trois leviers pour baisser ses coûts de production : remise à plat des processus de production, optimisation du matériel roulant, révision des organisations du travail.
En clair, une utilisation maximale des trains avec 62 circulations par semaine, un remplissage optimisée avec la suppression des wagons de première et celui du bar. Au total, 1.268 passagers par trains soit un gain de 20% par rapport à un TGV classique. Guillaume Pépy se défend pour autant de faire du low cost : "nous n'utilisons pas la formule low cost en resserrant le nombre de siège", prévient-il.
Un nouveau contrat
La SNCF propose ainsi un nouveau contrat de voyage qui impose certaines règles aux voyageurs : rendez-vous à la gare fixé 30 minutes avant le départ pour le contrôle des billets qui s'effectuera à quai et non plus à bord. Les usagers auront la possibilité de prendre un bagage cabine et un sac à main gratuitement. Le bagage supplémentaire coûtera 5 euros (2 bagages supplémentaires maximum). L'accès à une prise électrique coûte 2 euros par voyageur. Il est gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés ayant souscrit à l'option. Les billets sont nominatifs et incessibles après l'attribution des places. Ils sont non remboursables...
Les voyageurs devront également s'adapter aux horaires proposés. Si la SNCF se défend de faire voyager la nuit, le choix des trains Ouigo reste relativement limité, surtout les week-end.
Pour la CGT, la SNCF rompt ainsi avec sa mission de service public. Des cheminots défilaient devant la gare de Marne-La-Vallée, dénonçant un "TGV de 3e classe" ou un train pour pauvres.
[align=center]Les vraies raisons du lancement du TGV low cost de la SNCF[/align]
DÉCRYPTAGE Présentés comme la solution anti-crise de la SNCF, les nouveaux TGV OuiGo sont, avant tout, une réponse préventive à l'arrivée programmée de la concurrence dans le ferroviaire.
Ce mardi, la SNCF a dévoilé son nouveau produit, le TGV low cost OuiGo, aux couleurs acidulées. Faut-il y voir une réponse de l’opérateur ferroviaire à la crise, comme elle l’expliquait dans un rapport interne en avril dernier : "Renforcée par un contexte économique morose, la baisse des prix TGV est devenue la première attente (49%) des voyageurs ferroviaires français" ?
Voire. Quand la compagnie américaine SouthWest a vu le jour, en 1967, les États-Unis n’étaient pas en crise. C’est au contraire parce que Herb Kelleher, le fondateur de ce qui est aujourd’hui la plus grande low cost au monde, a la vision d’une ère de croissance pour le transport ! Son idée est toute simple : une compagnie dont les avions sont pleins à 100% peut vendre ses billets deux fois moins cher qu’une compagnie dont les avions sont pleins à 50% - ce qui était le cas à l’époque. Aujourd’hui, SouthWest airlines transport 100 millions de passagers par an…
Pépy ne veut pas baisser les capacités de la SNCF
En réalité, si la SNCF copiait sa stratégie sur celle des compagnies aériennes, alors elle baisserait ses capacités, de façon à pouvoir augmenter ses prix. C’est ce que font toutes les compagnies, même les low costs : ainsi Ryanair a cloué au sol 80 avions à l’hiver 2011/2012 et a augmenté ses prix de 13% dans le même temps. Or, interrogé à ce sujet lors de la présentation des résultats annuels de l’entreprise, Guillaume Pepy n’a pas hésité une seconde : "il est exclu de baisser nos capacités, c’est contraire à notre stratégie de transporter le plus de monde possible".
Si l’idée n’est pas de réagir à la crise, deux facteurs puissants poussent la SNCF à lancer OuiGo : d’une part, la baisse des voyageurs TGV (-0,5% en 2012), et d’autre part, l’ouverture du marché à la concurrence, prévue pour 2019 par l’Union européenne. Selon Guillaume Pepy, ce sont surtout les voyageurs d’affaires – de 1ère classe – qui se sont détournés des TGV, passant en seconde classe, voire abandonnant le train. Nul doute cependant que les hausses successives de prix ont également joué : +3,2% en janvier 2012 (lié à la hausse de la TVA, passant de 5,5% à 7%), +2,4% en janvier 2013 (à cause du "programme d’investissement sans précédent" de l’opérateur historique).
Faire renoncer les autres opérateurs à toute incursion en France
L’avenir ne présage rien de bon pour le voyageur: une nouvelle hausse de la TVA, qui passerait de 7% à 10%, serait en discussion selon Guillaume Pepy, et la SNCF a lancé l’idée d’un "pacte national pour le rail" en septembre dernier, où l’Etat, la SNCF et les voyageurs s’associeraient pour régler le problème de la dette ferroviaire (40 milliards d’euros).
Quant à la concurrence, elle se profile de plus en plus nettement pour 2019. Bruxelles est en discussion ouverte avec les États pour encadrer l’ouverture des marchés grandes lignes. En janvier, Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, confirmait que la date de 2019 était confirmée, se réjouissant qu’il n’y ait pas d’anticipation à cette ouverture, contrairement à ce que le précédent gouvernement avait prévu. Barbara Dalibard, la grande patronne de SNCF Voyages, ne cache jamais son objectif: rendre la tâche aux potentiels concurrents si difficile qu’ils renoncent avant même d’avoir essayé de rouler en France.
En multipliant les offres, la SNCF barre donc de plus en plus efficacement la route à la Deutsche Bahn, son adversaire le plus sérieux : le low cost est assuré par iDBUS, OuiGo et les prix prem’s ; le moyen de gamme reste la 2eme classe. Reste le haut de gamme, qui est plutôt pratiqué par Thalys et Eurostar, avec des 1ères classes donnant droit à des salons en gare, des repas à la place, la presse gratuite et des salles de réunions dans les TGV.
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