dedale a écrit :Non, RX est sous un contrat d'exclusivité décerné à un conglomérat d'entreprise privé. Le but étant d’accélérer la réalisation des travaux. La contrepartie, c'est que conglomérat à le monopole pendant 30ans. Le seul moyen pour le sytral gère RX est que la futur métropole rachète ce monopole. Tu peut être sur que ce serait très cher et que les démarches administratives voir juridiques prendrait longtemps.
Non. Le SYTRAL n'aurait rien à acheter car il s'agit d'un marché conclu avec une collectivité. C'est pas du business !

Mais y'aurait quand même un problème ! C'est juste qu'il n'est pas là. Il s'agit en fait d'une question de compétence.
Le contrat est transférable à une autre collectivité sous réserve qu'elle ait la compétence adéquate. Plusieurs solutions :
- Soit l'ensemble des communes traversées par RhônExpress intègrent la métropole et dans ce cas, de fait, le contrat passe du CG 69 à la métropole et donc au SYTRAL(*)
- Soit, dans le cadre de l'extension du périmètre du SYTRAL actuel à l'ensemble de "l'ancien" département du Rhône, le contrat peut effectivement passer au SYTRAL
Mais il faut garder à l'esprit que SYTRAL ou pas, ça ne change pas grand chose au tarif ! Ce tarif a probablement été calculé sur la logique suivante :
- La construction de l'infrastructure et l'achat du matériel vont coûter x
- L'exploitation dans les conditions définies par le cahier des charges va coûter y
- Sur 30 ans, le coût du service serait de x+y. On évalue le nombre d’utilisateurs potentiels (ou plutôt de déplacements) maxi et on divise le coût par ce nombre. On arrive probablement à un résultat astronomique !
C'est exactement le même problème que le TOP (pardon, "l'Anneau des Sciences"...). Si on estime le coût de réalisation à 2 milliards d'€uros et qu'on ajoute les coûts d'exploitation, on doit avoir un coût moyen par trajet à payer par l'usager aux environs de 7€, voire plus (si on actualise les 35 F dont on parlait - de mémoire - il y a 15 ans). Or, à ce prix-là, il ne va pas y avoir grand monde pour le prendre, hormis considérer qu'on y est "obligé" (ex. entreprises et quelques particuliers, surtout en heures de pointe lorsque la circulation ne sera pas fluide). Du coup, arrive un moment où le nombre d’utilisateurs potentiels est réduit par le fait que ces utilisateurs ne sont pas tous prêts à payer le prix qui serait nécessaire pour assurer l'équilibre. Soit ne met pas en place le service, soit on trouve d'autres ressources comme la subvention.
Si on revient à RhônExpress, on a donc dû calculer le consentement à payer le plus élevé, c'est-à-dire le seuil où le prix multiplié par le nombre d’utilisateurs prêts à payer ce prix entraînait le meilleur résultat économique. Par exemple, imaginons qu'on ait 30 passagers par service à 13€ et 60 si le prix était de 2€. Dans le deuxième cas, il y a plus de passagers mais moins de recettes (390€ contre 120€). On retient donc 13€. Le reste est payé au travers des subventions qui ont couvert tout ou partie des travaux et acquisition de matériel et une partie de l'exploitation.
Si le SYTRAL devient titulaire du contrat conclu avec RhônExpress, il sera exactement dans la même situation que le département ! S'il veut faire baisser le coût pour l’utilisateur, soit il augmente la subvention, soit il renégocie avec RhônExpress. Une renégociation serait possible notamment si les travaux ont coûté moins cher que prévu ou s'il y a plus de passagers que prévu (sous réserve que les coûts d'exploitation ne soient pas supérieurs aux prévisions). Mais pour la mener, il faudrait connaitre précisément les chiffres et avoir les moyens de les évaluer. ça dépend donc de la transparence de l'entreprise et de ce qui a été prévu au contrat.
Enfin, département ou SYTRAL, si la subvention augmente, il faudra bien prendre l'argent quelque part : soit diminuer l'offre ailleurs (après Atoubus, ça semble difficilement envisageable), soit augmenter la part payée par les entreprises (ça concerne le SYTRAL mais la marge de manœuvre est faible et la taxation des entreprises est actuellement mal vue), soit en affectant une part du budget général à cette dépense donc en supprimant des dépenses d'autre type ou en augmentant les impôts locaux... Dans le contexte économique, les marges de manœuvre sont en fait inexistantes (de mon point de vue, en tout cas

).
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* Voir la loi de modernisation de l'action publique territoriale et affirmation des métropoles : "Art. L. 3641-2. - La métropole de Lyon exerce de plein droit les compétences que les lois, dans leurs dispositions non contraires au présent titre, attribuent au département."