Ce fil me semble aussi approprié que tout autre pour bafouiller suite à mon expérience hier en traversant la ville. En habitant à Vieux Lyon je n'ai, heureusement, pas le besoin de passer trop souvent le côté de la Part-Dieu, sauf en métro. Hier cependant je voulais faire une visite chez quelqu'un au coin juste au nord de Rouget de l'Isle. J'ai donc l'habitude de prendre le

et ensuite le C11. C'est simple alors. Tout doit marcher comme sur des roulettes. Une demi-heure, et j'arrive. Non?
Oui, c'était le dimanche, mais bon, ce n'est plus les années ... attendez, c'est la France ... Oui donc d'accord, c'est encore les années soixante-dix
Arrivée sur le quai à Vieux Lyon métro. «
Ligne D Trafic Perturbé » Aucun temps d'attente indiqué. Mais pas de souci, le train est arrivé 2 minutes plus tard. Rien anormale. Je descend à Saxe-Gambetta et en montant l'escalier j'aperçois le C11 à l'arrêt en face. Ne voulant pas être écrasé sur l'Autoroute Gambetta j'arrive 10 secondes trop tard. Le second bus indiqué sur le panneau arrive dans 30 minutes (le premier est encore marqué avec la flèche). Mince. Il faut exister une autre solution plus rapide, je suppose, donc je redescend pour prendre le

jusqu'à la Part-Dieu. Là, sortant sur Vivier Merle, franchement, ce n'est pas trop loin pour marcher, mais je vais voir s'il y a un bus quand même. Après tout, j'ai tamponné un ticket à 1,50€. Il faut en profiter!
Il y a pas mal de personnes ramassées à l'arrêt du C13. Le panneau dit «
Temps d'attente indisponible », mais selon les horaires il y aurait un bus dans deux minutes. J'attends dix. Rien du tout. Maintenant le panneau dit 23 minutes, et second bus une bonne trentaine ou plus. Pfff. Pas la peine. Mais y a-t-il un autre bus qui sert Rouget de l'Isle? Oui, le 25, son arrêt situé de façon pratique à l'autre côté de la jonction qui pu d'œufs pourris. Serait-il trop difficile de regrouper les deux lignes qui partent en même direction par les même routes au même arrêt? Mais bon, après un dernier coup d'œil en arrière pour être sûr qu'il n'y a pas un C13, je franchis les lignes de tram pour aller voir le panneau qui - comme celui pour le C13 - n'est pas visible sauf si on est directement en face dans l'abri. La flèche! J'ai de la chance. Je me retourne pour voir son arrivée, mais à la place du 25 on regarde le C13 part l'arrêt où j'étais il y a quelques moments, tous ses passagers rigolant à mon infidélité.
Maintenant le C9 arrive, servant l'arrêt partagé par le 25. Je connais pas ce service, mais je vois sur le plan dans l'arrêt qu'il va vers l'est, passant par Sacré-Cœur, un coin pas encore connu par moi mais semblant au bon endroit pour parvenir à ma destination. Alors c'est vrai que j'aurais pu être là déjà en utilisant le formule nourriture + jambes = mouvement, mais je suis déterminé maintenant. Il faut ne pas gaspiller le temps que j'ai déjà perdu en mettant ma bonne foi dans les transports en commun. C'est logique! Je monte dans le bus C9. Les portes ferment. Mais on va nul part. Il semble que la conductrice est en avance de l'heure du départ. Je grince les dents pendant que le 25 arrive derrière et repart devant nous, dépassant le feu qui tourne rouge au moment où notre service redémarre. Une dizaine de feux rouges et un arrêt plus tard, on approche Georges Pompidou, où en ralentissant la voix annonce 'Prochain Arrêt, Sacré-Cœur'. Ah bon? En faisant pas attention, je descend. Cinq minutes plus tard je suis en train d'essayer me repérer ayant crû selon la carte qu'il fallait aller à droite, à droite, à gauche, pas à l'inverse. J'arrive une heure après mon départ. Deux fois plus que le temps ça ma fait pour faire le retour à Vélo'v.
On parle en Angleterre des différences culturelles, financières et autrement dû au 'North-South Divide', c'est-à-dire un point imaginaire, souvent cité d'être une station-service sur l'autoroute M1 qui s'appelle 'Watford Gap', entre le nord et le sud du pays. Ici à Lyon, je crois qu'il existe la Division Est-Ouest : les gens à l'est et à l'ouest de Vivier Merle. Devoir passer par cette barrière géographique, c'est aussi un défi mental.