L'Aubrac et le Cévenol sont sauvés. Ces deux lignes historiques et menacées de fermeture continueront de fonctionner jusqu'à 2022 selon la Sncf. C'est un grand ouf de soulagement en Lozère où ces lignes sont vitales pour le désenclavement.
Accord Etat-Région au moins jusqu'en 2022
L'image le Cévenol entrant en gare de Langogn a bien failli disparaître à jamais, la SNCF voulait la fin de ces TET, trains d’équilibre du territoire, structurellement déficitaires mais vitaux pour l’aménagement du territoire. L’accord signé entre l’Etat et la région Occtanie permet donc de sanctuariser le Cévenol, ainsi que l’Aubrac, au moins jusqu’en 2022.
Mobilisation sans faille
Et pout en arriver la il aura fallu une mobilisation sans faille des défenseurs de ces trains ainsi que d’innombrables manifestations. Alors aujourd’hui c’est le soulagement,
Le Cévenol sera désormais un TER, la région devenant autorité organisatrice pour ces deux trains. L’Etat va prendre en charge jusqu’en 2022 le déficit d’exploitation estimé à 4,5 millions d’euros par an, acheter 3 rames Régiolis et financer une partie de l’entretien des infrastructures. La région Occitanie prendra a sa charge le reste de la maintenance de ces lignes. Du côté des élus régionaux on reste vigilant, on doute un peu de la volonté de la SNCF d’accompagner cet accord.
Le Cévenol rallie Nîmes à Clermont Ferrand
Actuellement le Cévenol rallie Nîmes à Clermont Ferrand, élus et associations de défense de ce train veulent remettre en route la liaison Marseille-Clermont, voire dans l’avenir Marseille Paris, le trajet initial du Cévenol du 20 ème siècle.
Analyse qui oublie une chose... que dans un système de monopole à prix élevés, ce type de politique est irréaliste, d'autant plus quand l'opérateur organise une politique de raréfaction du ferroviaire.
Et qui déforme l'intégralité de mon propos qui s'appuie non pas sur une vision "ferroviaire" des déplacements (forcément, si pas d'offre, pas de trafic) mais multimodale des flux. Quand on prend le temps d'aller chercher les bonnes infos, on a une vision un peu différente. Inconvénient d'avoir une vision de l'organisation du chemin de fer un peu trop dans le rétroviseur, solution de faciliter pour dire qu'on peut éviter l'impasse dans laquelle nous sommes aujourd'hui et dans laquelle on continue de s'enfermer. Trouver le moyen de développer autre chose suppose d'être autrement plus imaginatif.
Sur Paris - Marseille, l'alternative au TGV en 3 heures peut être d'abord un train caboteur par Dijon qui mettra 7h30, avant d'envisager un train par Clermont Ferrand, qui de surcroît sera soit sous-capacitaire entre Paris et Clermont soit surcapacitaire entre Clermont et Marseille, en 12 heures.
Car dans un système où la ressource est rare, il faut choisir les combats. Et la première, c'est d'éviter le massacre en règle du réseau secondaire. Parce que sans réseau secondaire, il n'y a pas de réseau principal.
"L'idée que les travaux d'entretien c'est le mal, que seule la régénération est envisageable" : c'est quoi cette ânerie ? Oui la politique menée jusqu'à présent avec 2/3 d'entretien et 1/3 de renouvellement nous a conduit dans le mur. Le réseau crève d'avoir mis des rustines sur des objets d'avant 1914... ou de n'avoir rien fait. Donc il faut renouveler et profiter du renouvellement pour mettre à jour le système ferroviaire, en performances (les vitesses actuelles de nombre de lignes secondaires sont celles de la vapeur, pas celles d'un 73500, ou comment gagner du temps à pas cher), en capacité, fiabilité (systèmes d'exploitation obstacles à la capacité donc à la fréquence)...
Rémi a écrit :"L'idée que les travaux d'entretien c'est le mal, que seule la régénération est envisageable" : c'est quoi cette ânerie ? Oui la politique menée jusqu'à présent avec 2/3 d'entretien et 1/3 de renouvellement nous a conduit dans le mur. Le réseau crève d'avoir mis des rustines sur des objets d'avant 1914... ou de n'avoir rien fait. Donc il faut renouveler et profiter du renouvellement pour mettre à jour le système ferroviaire, en performances (les vitesses actuelles de nombre de lignes secondaires sont celles de la vapeur, pas celles d'un 73500, ou comment gagner du temps à pas cher), en capacité, fiabilité (systèmes d'exploitation obstacles à la capacité donc à la fréquence)...
BBArchi a écrit :Donc en matière de pensée multimodale, pas de leçons à recevoir à priori :
L'avion ... 'achement pratique pour Chatellerault <> Saumur ou Tours <> Digoin. Et question gestion du temps total, il ne faut pas se rater... sinon pas de possibilité de partir ou de revenir.
Le car ... vous aimez l'aventure ? le suspense ? l'angoisse ? être terrorisé par une angoisse sourde et larvée ? Prenez donc une ligne régulière circulant sur la RCEA.![]()
La voiture ... idem. Une catégorie de clients à aller chercher pour recréer un marché. On ne travaille pas dans une voiture, puisque le téléphone au volant, c'est le Mal.![]()
Donc il reste : le train ; on part quand on veut ou quasiment, on doit avoir la possibilité de partir le matin et revenir dans la journée, quelle que soit la destination. On ne se fatigue pas pendant le trajet, qui met un temps devant rester raisonnable par rapport au même trajet avec la voiture en été. Et le prix ne doit pas changer au gré des humeurs du système couplé à internet. Et puis... Donc, vus les tarifs de construction actuels pour de la ligne neuve, autant utiliser ce qui existe et répond à la question, à condition de tenir tête à tous ces gens si bien intentionnés qui cherchent à fourguer uniquement le produit automobile, et qui sont d'une efficacité redoutable pour bourrer le mou.
BBArchi a écrit :Sur Paris - Marseille, l'alternative au TGV en 3 heures peut être d'abord un train caboteur par Dijon qui mettra 7h30, avant d'envisager un train par Clermont Ferrand, qui de surcroît sera soit sous-capacitaire entre Paris et Clermont soit surcapacitaire entre Clermont et Marseille, en 12 heures.
Bon. Mais... le monsieur de mon exemple ci-avant... il s'en tape, de Marseille <> Berck-Plage et de toute liaison Sud <> Nord ; en tgv comme en Corail, en Picasso même si tu veux.
C'est pas parce qu'il y a 100 unités qui passent à un endroit que les 70 à 80 autres doivent se contenter des riblonds. Et la mise en avant d'une liaison Paris Marseille par le train alors que le problème est sur d'autres demandes, c'est exactement ce qui gave le client. A la limite, c'est Lyon <> Paris par ligne classique avec cabotage qui intéresse, en face du tgv.
Et pour 4h50 à 5h20 de trajet sans correspondance ... Et il semble qu' il y a de plus en plus de monde dedans... étonnant, n'est-ce pas ?
BBArchi a écrit :Ce qui passe par un changement de paradigme, ou par un changement de personnel pour ceux qui ont une vision binaire.
Et c'est bien le scénario qui s'annonce.
Ce que peu de personnes voient, c'est que le voyage fait souvent partie des vacances, du coup, il n'y a pas toujours besoin de prendre l'autoroute ou le TGV, tant qu'a prendre la journée, autant profiter du paysage (j'avais tenté de faire Feldkirch-Lyon par Chur, la vallée du Rhin, l'Oberalp, Andermatt, Brig, Martigny, Vallorcine, Chamonix, Annecy, sans en avoir vraiment l'occasion).
BBArchi a écrit :Et puis il y a des trajets qui sont très intéressants sur le plan des paysages traversés
man-x86 a écrit :Ce qui gave les voyageurs, c'est de passer par Paris pour aller de Lyon à Bordeaux, ou bien d'attendre 57min entre un car (qui passe toutes les 1h13) et un TER (qui lui, passe toutes les 2h03), ou bien un TGV et un TER, simplement parce que ce que les horaires sont faits à l'arrache, sans aucune concertation.
SNCF
La transversale Nantes-Lyon, « une ligne sous-exploitée »
Publié le 27/12/2016 à 08h00
L’association Rhône-Alpes/Centre-Océan, qui défend le développement de la ligne Nantes-Lyon, milite pour neuf allers-retours quotidiens contre un aujourd’hui.
À l’issue d’une entrevue récente avec le représentant du secrétaire d’État aux transports, les responsables de l’association pour une liaison ferroviaire performante Rhône-Alpes/Centre-Océan (Raco), qui défend la ligne transversale Nantes-Lyon, ont été assurés que la totalité de la liaison voyageurs restait dans le périmètre des trains d’équilibre du territoire (TET) dont l’État est l’autorité organisatrice.
Neufs allers et retours au lieu d’un
Il a également été confirmé que des trains neufs seront livrés en 2018, permettant d’assurer la desserte de bout en bout. « C’est l’occasion de faire une nouvelle offre », rebondit le secrétaire de Raco, Jean-Louis Moreau. Car il n’existe actuellement qu’un aller-retour quotidien. Suite à une étude du cabinet Rail concept en 2013, qui a souligné la viabilité économique d’une desserte avec neuf allers-retours (*) par jour reliant Nantes, Angers, Tours, Orléans et Bourges à Lyon, Clermont-Ferrand et Dijon, l’association reste mobilisée.
Ce projet, selon l’association, « profiterait aux autres lignes de transport express régional (TER) interconnectées. » Avec la ligne historique Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et le projet de ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon, « il peut y avoir des correspondances intéressantes pour Vierzon et Nevers », illustre Jean-Louis Moreau.
Ce projet de neuf allers-retours « répond à des besoins de mobilité », insiste l’association Raco. Elle le redira lors du débat public sur la voie ferrée centre-Europe-Atlantique. Lancé le 15 décembre, ce débat s’achèvera le 20 mars 2017.
L’association réclame aussi une entrevue à SNCF Réseau et SNCF Mobilité, et demande aux collectivités concernées de se positionner, sous forme de vœux, sur ce projet.
Désaturer le réseau en Île-de-France
Le président de l’association Raco, Jean-Michel Bodin (ex-président de la région Centre-Val de Loire, chargé des transports), voit dans le développement de la ligne Nantes-Lyon « un outil de développement durable de nos territoires » et un moyen de contribuer à la désaturation du réseau ferré en Île-de-France.
Nantes-Lyon, « c’est une belle ligne sous-exploitée, admet Philippe Fournié, son successeur au conseil régional. Il vaut mieux coordonner les TER et TET. » La Région voit d’un bon œil la montée en régime de cette ligne pour favoriser le développement du fret dont la Région entend rénover les lignes, alors que la plateforme multimodale Vierzon Centre France a été ouverte l’an passé.
Thomas Migault
(*) Quatre de Nantes à Lyon, trois d’Orléans à Lyon, deux de Nantes à Dijon et deux de Nantes à Clermont.
Une baisse de fréquentation de 5 à 6 %. L'année qui vient de s'achever aura été sombre pour SNCF Mobilité. La fréquentation est en baisse de 5 à 6 % en Nouvelle-Aquitaine, à l'image de la situation nationale. « Le contexte est morose pour l'économie, la sécurité est omniprésente, les loisirs sont en fort recul, indique Philippe Bru, directeur régional SNCF Mobilités Nouvelle-Aquitaine. Nous avons aussi connu une forte concurrence des cars sur certaines lignes. » La régularité, (respect des horaires et des départs) en baisse de 2 points, est également le marqueur de 2016. Celle-ci atteint 89,5 %.
Des travaux sur la ligne Polt : L'année 2017 verra l'accélération des travaux sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse qui aura bénéficié d'1 milliard d'euros d'investissement. Deux tunnels vont être rénovés, Combeau et Saint-Sulpice-Laurière, entre La Souterraine et Le Palais, pour un montant des travaux de 12,12 millions d'euros. Les travaux dureront 7 mois et débuteront en septembre 2017. Il s'agit de réaliser des coques drainantes en béton projeté afin de collecter les eaux de ruissellement sur les parois qui forment de la glace sur les voies en hiver.
Sur le même tronçon vont être créées des installations de contre-sens. Elles permettent de faire circuler les trains à contre-sens lors d'incidents ou de travaux dans des conditions quasi similaires à une exploitation normale. Le coût des travaux s'élèvent à 41,78 millions d'euros. Les travaux dureront 24 mois. Ils ont débuté en décembre.
Pour mener à bien ces travaux, aucune circulation ne sera assurée sur la ligne POLT les 7 et 8 mai, du 25 au 28 mai (Ascencion), les 3 et 4 juin (Pentecôte), les 16 et 17 septembre et le 30 septembre et 1er octobre.
Des travaux sur la ligne Limoges-Poitiers. L'état de la ligne Limoges-le Dorat nécessite une nouvelle phase de travaux avec le remplacement des traverses en bois par d'autres en béton. Ces travaux débuteront le 3 juillet pour se terminer en juin 2018. La ligne sera d'ailleurs fermée entre le 3 avril et le 22 juin 2018. Le coût de l'opération s'élève à 15 millions d'euros.
85 % des horaires changent le 2 juillet. Avec l'ouverture de la ligne TGV Paris-Bordeaux, les horaires vont être totalement bouleversés dans l'ensemble de la grande région afin de permettre une meilleure irrigation du territoire à partir des gares desservies par la ligne LGV. Ainsi, deux allers-retours assureront quotidiennement un Bordeaux-Limoges en 2 h 20. L'objectif est de reprendre des parts de marché et de stopper l'hémorragie que la SNCF enregistre en terme de fréquentation.
Le trafic ferroviaire sur la ligne Clermont-Ferrand-Nîmes devait être rétabli samedi. Mais en fin de compte, la SNCF a décidé de maintenir les trajets en car entre Arvant et Langogne jusqu’au 5 février prochain.
L’association des usagers des transports d’Auvergne (Auta-Fnaut Auvergne) « s’élève contre cette décision » qu’elle juge dangereuse pour les voyageurs.
Pour son président et ses membres, « ces transferts sur route, motivés par des difficultés de production, sont décidés alors que les conditions hivernales rendent particulièrement délicate la circulation routière sur la N 102, sur les deux versants du col de Fix, et sur la N 88, surtout entre Costaros et Pradelles », expliquent-ils dans leur communiqué.
« La SNCF se montre peu soucieuse de la sécurité des voyageurs, poursuivent-ils. Pourtant, à en croire ses dirigeants, cette sécurité est une obsession permanente qui ne saurait subir aucune entorse ».
Pour l’association des usagers des transports d’Auvergne, les mesures décidées « vont toutes dans le sens d’une diminution des services ferroviaires ». La sécurité n’est, selon elle, qu’un « prétexte utile à la SNCF pour justifier son désengagement progressif, notamment sur les lignes du Massif Central ».
Selon le bilan définitif de la préfecture du Puy-de-Dôme une lycéenne de 16 ans est décédée dans l'accident. Deux personnes, dont une mineure, sont considérées en urgence absolue mais leur pronostic vital n’est plus engagé, sept personnes, dont trois mineurs, sont en urgence relative, et sept personnes impliquées sont indemnes.
Alain Vidalies, secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, Florence Parly, directrice générale de SNCF Voyageurs, et Philippe Duron, député, président de l’AFITF, ont signé aujourd’hui 2 conventions relatives aux Trains d’Equilibre des Territoires (TET).
Alain Vidalies et Florence Parly ont signé une première convention, d’exploitation des lignes TET conclue entre l’Etat et SNCF Mobilités pour la période 2016-2020, extensible à 2023. Elle intègre dans la durée l’ensemble des évolutions annoncées et des progrès attendus de la part de l’opérateur, tant en termes de qualité du service que de redressement de l’équilibre économique, et confirme le rôle de l’Etat comme autorité organisatrice et son effort financier.
Dans le cadre de cette feuille de route, l’Etat s’est également engagé à un renouvellement complet du matériel roulant d’ici 2025, pour un montant total de 3,5 milliards d’euros; un effort important pour rendre ces trains plus attractifs et confortables. La convention de financement signée entre l’Etat, l’AFITF et SNCF Mobilités acte l’acquisition de 30 rames Régiolis Alstom, pour un montant de 360 M€. Ces trains bénéficieront aux lignes Paris-Amiens-Boulogne, la desserte de Montluçon venant de Paris et Bourges, Clermont-Ferrand-Nîmes (Cévenol), Toulouse-Hendaye, ainsi que les 3 lignes reprises par la région Nouvelle Aquitaine (Bordeaux-La Rochelle, Bordeaux-Limoges et Bordeaux-Ussel). Ces trains feront l’objet d’une mise en service, selon les lignes, entre novembre 2018 et septembre 2019.
Pour Florence Parly, "SNCF se félicite de la concrétisation du travail entre l’Etat et SNCF depuis plus d’un an dotant ainsi l’activité d’une feuille de route claire et dynamique. L’arrivée du nouveau matériel comme on peut le voir actuellement sur la ligne Paris-Troyes-Belfort est un vrai plus pour les voyageurs en terme de confort et de fiabilité".
Ces deux conventions "s’inscrivent pleinement dans la continuité des réformes profondes engagées au cours des cinq dernières années dans l’amélioration et la fiabilisation du réseau ferroviaire, avec comme priorité la qualité de service offerte aux voyageurs. L’AFITF, après une première convention en 2013 qui avait permis de remplacer les TET thermiques par 34 rames Régiolis pour un montant de 510 M€, a donc inscrit dans son budget initial pour 2017 ces nouvelles rames qui permettront à n’en pas douter une amélioration réelle aux services ferroviaires Intercités, à leurs usagers et aux territoires desservis", indique Philippe Duron.
"Les présidents de région ont voulu que l'effet TGV soit diffusé sur tout le réseau TER. Tous les horaires TER changent pour profiter du gain de temps obtenu par le TGV. pour nous c'est un gros challenge technique : le dimanche 2 juillet au matin, à la même heure, il y a 40% des horaires de train [en France] qui vont changer" explique Guillaume Pepy, qui promets une augmentation "très raisonnable".
"Ce sera déficitaire, mais l'important c'est ce que ça va apporter au pays, ça va être un succès" :
Guillaume Pepy : "Le #TGV a un impact positif sur l'emploi, la compétitivité, la croissance des entreprises de notre pays" #SNCF#le79inter
— France Inter (@franceinter) March 10, 2017
Sur le succès des TVG OuiGo, une offre "qui cartonne":
" En 2016, il y a eu presque le doublement des clients de TGV OuiGo"
Sur la part des régions dans le financement du réseau
Guillaume Pépy annonce que du matériel neuf doit arriver dans deux ans pour les lignes Paris-Limoges, et Paris-Bordeaux, pour remplacer les vieux corails. Pour Limoges-Lyon, "l'état a souhaité gardé la main, mais a mis la main à la poche (...) et il y aura aussi du matériel neuf".
"Les trains régionaux, explique-t-il, comme leur nom l'indique, sont financés en majeure partie par les régions, le contribuable régional (...) Les élus décident des lignes qu'on ouvre, qu'on ferme, des fréquences, des tarifs". En gros quand vous achetez un billet de TER à 10 euros, explique le patron de la SNCF, il y a 7 euros mis par la région, et 3 euros par le voyageur.
" C'est vrai, les régions pèsent les patates : quand il y a trop peu de personnes dans le train, elles mettent un bus, car elles gèrent de l'argent public"
Transport
Un air de révolte en gare de La Souterraine (Creuse)
La ville de La Souterraine, en Creuse, a renoué avec les grosses mobilisations qu’on lui connaît pour répondre à l’appel de l’Union syndicale CGT qui organisait vendredi 10 mars un rassemblement sur le parvis de la gare.
...
turbotrain a écrit :Alors déjà les insultes, on va éviter...
turbotrain a écrit :Ensuite, de ce que je connais de lui, Guillaume Pépy n'est pas idiot et n'a pas survécu à autant de gouvernements différents sans raison. Il faut garder en tête que la SNCF est une entreprise avec un actionnaire unique : l'État. Comme l'aurait bien dit un ancien Président de la République, l'État décide, il exécute ; sinon il est exécuté (enfin viré).
turbotrain a écrit :Donc plutôt que de taper sur M. Pépy qui se prend suffisamment de bois vert à l'année, littéralement de toute part, réfléchissez bien qui vous allez nommer comme chef pour lui ou ses successeurs. Et que quand on a lancé des cars privés, malgré leur bilan écologique et les déclarations de la COP 21, juste pour casser le cadre social du ferroviaire en France, il ne suffit pas de se faire filmer sortant d'un TGV pour montrer qu'on aime le train.
Échec et Matt a écrit :Oulah je me fais carrément modérer ?
La SNCF dément les rumeurs sur la ligne Limoges-Angoulême : il y aura bien des trains pour Royan cet été
Cet été, la SNCF procédera bien au changement de 6.000 traverses, mais les travaux auront lieu la nuit. Le trafic devrait donc être à peu près normal sur une ligne néanmoins réputée pour sa lenteur…
La ligne Aurillac-Brive sera fermée jusqu’au 7 juillet, le temps que la SNCF réalise des travaux. Mais, pour une fois, ce n’est peut-être pas une mauvaise nouvelle soulignent syndicats et usagers, qui restent tout de même méfiants.
Mais si les travaux effectués sont plutôt positifs - 5.000 traverses remplacées entre Viescamps-sous-Jallès et Laval-de-Cère, annonce la SNCF -, la mobilisation reste méfiante « parce que nous naviguons à vue », justifie Guy Blandino, qui se rappelle de travaux, il y a trois ans, pas terminés, « sans jamais savoir pourquoi. »
L’inquiétude se transmet, par contre, à la ligne Aurillac - Figeac, fermée, elle, jusqu’au 2 juin. Là-bas, ce sont des travaux planifiés qui ne se feront pas. D’où l’inquiétude du syndicat qui se demande si la SNCF ne déshabille pas une ligne pour rhabiller l’autre.
Vosges : la télé japonaise au chevet de la ligne 14 à la gare de Vittel
La visite d’une équipe japonaise de télévision NHK, dimanche à Vittel, avait pour objet l’arrêt de la circulation des trains sur la ligne 14. Une situation similaire se développe sur l’île d’Hokkaidô, avec le même risque pour le ferroviaire.
Transport ferroviaire
L’urgence du désenclavement du Limousin
Michel Delebarre remettra son rapport sur l'accessibilité en Limousin au ministre des Transports avant le premier tour de la présidentielle. Selon des observateurs, il faut s’attendre à une savante synthèse…
Michel Delebarre, lors d’un entretien qu’il nous a accordé l’avait précisé : « J’essaie de voir comment entre l’aérien, le routier et le ferroviaire on peut trouver des modalités de complémentarités qui soient astucieuses ».
DOSSIER : Les transports : un enjeu électoral 2017
SNCF : la ligne Bordeaux-Guéret-Montluçon va reprendre du service
C'est une avancée majeure dans le dossier de la ligne de train Bordeaux-Lyon. Ce mardi après-midi, le vice-président de la région Nouvelle Aquitaine est venu en Creuse pour annoncer sa réouverture entre Bordeaux et Montluçon, via Guéret. Une dizaine de rames sont annoncées d'ici la fin 2018.
Elle était fermée depuis quatre ans : ça y est, la ligne de train Bordeaux-Lyon doit bientôt rouvrir mais uniquement sur sa portion ouest. Le vice-président de la région Nouvelle-Aquitaine est venu à Guéret ce mardi après-midi. Renaud Lagrave l'a annoncé : les trains entre Bordeaux et Montluçon, via Limoges et Guéret reprendront du service l'an prochain.
"Rouvrir l'ensemble de la ligne"
Les négociations avaient été entamées au mois de décembre dernier pour relancer cette ligne importante pour les Creusois. La région vient de se mettre d'accord avec l'Etat pour reprendre les choses en main et remettre en service une dizaine de nouvelles rames : cinq pour l'Etat, cinq pour la région. "La ligne était laissée à l'abandon par l'Etat, explique Renaud Lagrave. Nous avons décidé de reprendre ce train dans les services des TER".
Première étape : une reprise du trafic entre Bordeaux et Limoges d'ici la fin d'année. Seconde étape : rallonger la ligne jusqu'à Montluçon, en passant par Guéret avant la fin 2018. Mais le vice-président de la région Nouvelle-Aquitaine en charge des transports prévient : "c'est bien de Bordeaux-Lyon dont on parle !"
C'est la raison pour laquelle nous avons interpellé, pour l'instant sans succès, nos collègues de la région Auvergne-Rhône-Alpes. J'insiste lourdement : notre ambition est de rouvrir l'ensemble de la ligne.
"Une semi-bonne nouvelle"
Selon Jean-Louis Camus, le retour des trains est un soulagement. Même si pour le représentant de la FNAUT, la Fédération nationale des associations d'usagers des transports : "c'est une semi-bonne nouvelle."
La bonne nouvelle, c'est de desservir enfin la Creuse ! C'est un pas en avant. Encore faut-il que la région Auvergne-Rhône-Alpes donne son accord pour la deuxième partie.
Il reste donc à convaincre les collègues de la région voisine pour financer le reste de la ligne et relier pour de bon Bordeaux à Lyon.
Mais il y a aussi l'envers du décor. Avec l'arrivée du train, les maçons, tailleurs de pierre, tuiliers, plâtriers, peintres qui partaient travailler en ville dès leur plus jeune âge en effectuant le chemin aller et retour à pied vont désormais faire le voyage en chemin de fer. Ils vont emmener leur famille avec eux et commencer à vider les campagnes creusoises. Cette ligne, qui a souvent transporté le futur président Jacques Chirac, a vu passer deux autres présidents de la République, Paul Doumer en 1931 et Charles de Gaulle en 1968. Cette ligne d'intérêt national a perdu ses trains Corail qui faisaient un aller-retour quotidien en gare d'Austerlitz début 2008. Le trafic a été interrompu pour des raisons de sécurité le 29 février de cette même année dans une indifférence quasi générale. L'impact économique n'est pas négligeable puisque de nombreuses résidences secondaires ont été abandonnées par leurs propriétaires qui n'ont pas trouvé dans le mode de substitution par bus et taxi la qualité d'un vrai service public. Les habitants des Hautes Combrailles sont désormais contraints de prendre le train à Riom ou à La Souterraine (plus d' une heure de route). Ce pays a donc pris un aller- retour pour le XIX e siècle.
Depuis c'est le no man's land, la voie n'est pas encore officiellement fermée mais des morceaux de rails ont été enlevés. On parle de vélo-rail, de voie verte. Que vont devenir les ouvrages d'art : aqueducs, ponts et gares qui jalonnent son tracé ? Avec la SNCF, tout peut aller très vite comme le TGV ou très lentement comme l'inusable autorail X 2800 qui pétaradait dans les Hautes Combrailles et qui a fait la fermeture de la ligne
Mettre des noms n'a pas forcément de sens car ce serait croire que c'est une personne qui prend la décision de fermer une ligne. C'est surtout un processus collectif, lié à un état d'esprit, une stratégie d'entreprise.
Transport : piégés en gare de Langogne...
Les passagers de la ligne Clermont-Nîmes passant par Langogne n'ont jamais la certitude d'arriver à destination.
"Tous les jours, c'est l'aventure ici…”, lâche Émile André, usager régulier et défenseur de la ligne Clermont-Nîmes. À Langogne, la situation dépasse les bornes sur cette ligne traversant la Lozère du nord au sud et pourvue de deux TER et un TET (Train d'équilibre du territoire) : le Cévenol dont l'autorité de tutelle est l'État.
Un vrai périple
Lundi 10 juillet, 10 heures. Le train TER en provenance de Clermont-Ferrand et à destination de Nîmes entre en gare de Langogne. Problème ? Il ne poursuivra pas sa route vers le sud : tout le monde dehors ! Sur le quai, des dizaines de passagers attendent de savoir quel sort leur sera réservé. Malheureusement pour eux, l'autocar réquisitionné à la hâte pour les mener à La Bastide-Puylaurent n'arrivera qu'à 12 h 30 (sans compter le trajet de 20 minutes jusqu'à la gare puis l'attente du train de substitution).
“C'était le périple”, regrette, dépité, le chef de gare à Langogne. Pourtant, ce type d'événements est monnaie courante ici depuis le début de l'été. “Il ne s'est pas passé deux jours sans qu'il y ait un problème”, nous explique-t-on à la gare de Langogne. En effet, le lundi 3 juillet, un retard très important (1 h 20 mn à Alleyras) et une sous-capacité du Cévenol suite à une panne des locomotives diesel au départ de Nîmes.
"Ça diminue en permanence"
Le lendemain, un retard du Cévenol (45 minutes) toujours à Alleyras. Dans chaque sens, sur les trains Cévenol 15952 et 15957, une voiture Corail (sur quatre par rame) était en panne de climatisation, jour de forte chaleur… Dimanche 9 juillet, le Cévenol est supprimé sans préavis et une substitution par autocars est mise en place, suite à l'absence de conducteur au départ de Nîmes. Deux terminus à Langeac… et Langogne. Mais rien jusqu'à Clermont-Ferrand ! Et ainsi de suite…
En résumé, sur les dix premiers jours de juillet, il y aurait eu six jours lors desquels les trains auraient eu au moins 30 minutes de retard. Et cette situation qui n'est pas nouvelle, commence à sérieusement handicaper la gare de Langogne qui recueille régulièrement les passagers bloqués. “On a remarqué une baisse de fréquentation et une diminution du chiffre d'affaires, ça diminue en permanence.”
Le maire de Langogne, Guy Malaval, monte aussi au créneau sur ce problème qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour le département au-delà de la simple mission de service public. “À Langogne, on a un lycée professionnel spécialisé en arts plastiques, et en conséquence pas mal d'étudiants qui ont besoin d'une bonne desserte en train, car ils n'ont pas le permis.”
Et que dire des personnes âgées, touristes et autres familles qui souhaitent descendre dans le sud via les TER ? Membre de l'association des élus pour la défense du Cévenol et de la ligne des Cévennes, Guy Malaval ajoute : “Nous, on n'a rien du nord au sud, on n'a pas l'A75. Le train fait partie de l'attractivité des territoires et quand on cherche à recruter des cadres, des profs, etc., disposer d'une gare ça compte ! Il n'y a pas d'autre alternative que le train pour plein de gens !”
Une des plus belles lignes d'Europe
En plus des problèmes réguliers de desserte, retard et autres annulations, l'élu doit se battre pour la survie de la ligne qui a failli disparaître définitivement en 2008. Au 1er janvier 2018, le Cévenol deviendra un train interrégional géré par la Région Occitanie avec un engagement de l'État pour les rames neuves et le déficit. Une bonne chose quand on sait que des travaux ont également été menés sur les voies au printemps dernier.
Au-delà des problèmes de retard, Guy Malaval regrette le manque de visibilité de la ligne des Cévennes sur le site internet de la SNCF. “Une fois, on nous a même dit que la ligne n'existait pas”, remarque également le chef de gare. Pourtant, l'élu souhaite préserver cette ligne réputée comme étant l'une des plus belles d'Europe.
"On ne peut pas faire circuler des trains si les lignes sont en mauvais état”
De son côté, la direction de la SNCF reconnaît que “la production sur la ligne est tout sauf satisfaisante en juillet”. Mais elle affirme : “Nous pouvons comprendre l'insatisfaction des utilisateurs mais dès l'instant où des trains circulent, il faut un respect des installations et une grande vigilance. On ne peut pas faire circuler des trains si les lignes sont en mauvais état.”
La direction souligne l'importance de la ligne, “sans quoi nous ne mettrions pas autant de moyens de rénovation”. Elle explique que les retards sont dus à des soucis d'intempéries (le 8 juillet) ou à des soucis matériels (lors des fortes chaleurs). Des travaux engendrant des ralentissements temporaires de vitesse sont aussi en cours.
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