Faudrait vous mettre à la page, jeunes gens...

Sinon, vous avez vu cette info ? http://www.leprogres.fr/rhone/2017/06/1 ... lleurbanne
On est dans le grave gravissime, là....







BBArchi a écrit :
Sinon, vous avez vu cette info ? http://www.leprogres.fr/rhone/2017/06/1 ... lleurbanne
On est dans le grave gravissime, là....![]()
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Bordeaux: Coup de chaud sur les tarifs du tram et du bus
TRANSPORT Les élus de Bordeaux Métropole ont voté lors du conseil ce vendredi une augmentation des tarifs du tickarte à l'unité et des abonnements sur le réseau TBM...
« Les abonnements sont déjà hors de prix : 45,50 euros par mois, non mais sans rire ! » réagit Elisabeth, en apprenant que les abonnements augmenteront en moyenne de 3,2 %, sauf le Pass Jeune annuel (2,1 %) à partir du 1er août. « Soi-disant pour rembourser les améliorations ! C’est bien beau d’allonger une ligne de tram quand tu en a une autre qui tous les jours a un problème technique ou un incident 'indépendant de notre volonté' ! C’est inadmissible ! » s’agace Cindy, utilisatrice du réseau. Le tickarte, dont le prix n’avait pas augmenté depuis 2014, passe, lui, de 1,50 euro à 1,60 euro et un tickarte deux voyages à 3 euros sera lancé.
Une hausse pour « l’amélioration du réseau »
Cette hausse annuelle de 3 % est prévue dans le cadre du contrat de délégation signé en 2014 entre la Métropole et Kéolis. « Elle permet d’améliorer le réseau, de financer les extensions, le bus à haut niveau de service etc. souligne Christophe Duprat, chargé des transports à la Métropole. Et, on enregistre un taux de satisfaction de nos clients de 91 % ».
Pour beaucoup, la hausse passe mal car ils pointent les problèmes techniques sur les lignes qu’ils ont l’habitude d’emprunter. D’autres sont plus tempérés et mettent en avant le coût élevé des transports en commun pour une collectivité : « quand vous validez un voyage, vous ne payez que 30 % du prix, le reste est donné par les collectivités donc imaginez le vrai coût du tram ! ». « En 2016, les recettes couvrent 33 à 34 % des dépenses », précise Christophe Duprat.
Lyon : travaux de nuit sur les lignes T3 et T4 ce lundi
En raison de travaux sur les voies, les lignes de tramway T3 et T4 vont être impactées du lundi 19 juin au jeudi 22 juin inclus.
Le T3 circulera normalement entre les stations Gare Part-Dieu Villette et Vaulx-en-Velin La Soie mais effectuera son terminus à cette dernière station. Entre Vaulx-en-Velin La Soie et Meyzieu Les Panettes donc, des bus-relais seront mis à votre disposition.
La suite dans Tonicradio.fr
C'est officiel. C'est le constructeur Hess qui a été choisi pour la construction des futurs Busways électriques long de 24 m (contre 18 m aujourd'hui). Johanna Rolland, maire PS de Nantes, vient de l'annoncer.
tibidibtibo a écrit :Elles seront sûrement réparties en toiture avec un plancher bas intégral.
L'Obs a écrit :Effondrement spectaculaire d'un pan de chaussée sur le chantier du tram niçois
Le chantier de la deuxième ligne de tramway de Nice a provoqué l'effondrement spectaculaire d'un pan de chaussée mardi, un incident "mineur" selon la mairie mais qui a relancé la polémique sur les quatre stations en souterrain du projet.
"Le trou, en cours de rebouchage, atteint cinq mètres de diamètre et trois mètres de profondeur mais il est limité à la voirie, et les trottoirs et immeubles avoisinants n'ont pas souffert", a souligné le directeur du tramway, Laurent Carrère. "Il y avait certainement une cavité préexistante à cet endroit", a-t-il expliqué.
Des affaissements de chaussée étaient déjà survenus en début d'année le long du parcours creusé en souterrain par un tunnelier auquel il reste encore une centaine de mètres à creuser en centre-ville.
"La métropole fait passer ça pour des incidents de chantier mais ça pose la question de la stabilité de l'ouvrage à long terme", a réagi le géologue Eric Gilli, qui depuis le début estime que faire passer le tramway en souterrain est une coûteuse lubie du maire (LR) Christian Estrosi réalisée dans un environnement géologique selon lui inadapté.
L'opposition socialiste est également montée au créneau pour relayer l'inquiétude "légitime" des riverains et réclamer la transparence.
Longue d'environ 11 km, la deuxième ligne de tramway de Nice doit être mise en service en 2019, juste avant les municipales et relier le port de Nice à l'aéroport, dix ans après l'inauguration de la première ligne en 2007. Avant travaux, le coût du chantier avait été évalué à 750 millions d'euros.
Auron a écrit :Des stations souterraines?
Ou comment gonfler la facture...
Mobilité: le grand virage
Les deux cérémonies de lancement des services commerciaux sur les nouvelles lignes à grande vitesse, samedi 1er juillet, ont été l’occasion de poser les bases d’une autre politique de mobilité. A Bordeaux, à la mi-journée, Elisabeth Borne puis Nicolas Hulot ont esquissé le changement de paradigme qui sera affirmé en fin d’après-midi à Rennes devant élus et entreprises, avec pédagogie, sans état d’âme, voire un brin de jubilation, par Emmanuel Macron: une pause est décrétée dans les grands chantiers d’infrastructures, en attendant le vote d’une loi d’orientation des mobilités en 2018, consécutive à la tenue d’Assises nationales de la mobilité dès septembre prochain. Notre récit d’une journée à surprises, les questions qui se posent, notre décryptage.
macron-tgv
LE RECIT
Une journée paradoxale: vive le TGV, ciao les LGV!
Il est des moments qui marquent les conversions idéologiques. La journée du 1er juillet résonnera longtemps et douloureusement aux oreilles de la plupart des élus du quart sud-ouest de la France: venus à Bordeaux pour récolter le fruit de leur entêtement à cofinancer la LGV Tours-Bordeaux, voire recueillir un encouragement à poursuivre vers Toulouse et l’Espagne, ils en sont repartis sonnés par Nicolas Hulot…
Hier samedi, sur les bords de la Garonne, à trois stations de tram de la gare Saint-Jean, ils ont failli n’avoir devant aux qu’un pâle Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat à la Transition écologique. Le président de la République à Rennes le soir, le gouvernement à Nancy pour cause de séminaire, le Premier ministre Edouard Philippe avait dans un premier temps imaginé n’envoyer dans la capitale girondine qu’un sous-ministre. L’entourage d’Alain Juppé a protesté. Il fallait envoyer du lourd aux élus – ces derniers ne le regretteront pas… Ils eurent finalement droit à Nicolas Hulot, qui n’y connaît pas grand-chose aux rails et s’est fait accompagner par Elisabeth Borne, la vraie spécialiste. Il fallait bien un duo pour préparer les consciences à ce qui allait suivre à Rennes…
Les deux ministres furent jetés au milieu d’un barnum à la gloire de la grande vitesse. Un barnum très très coûteux (6 millions d’euros pour l’ensemble de la célébration!), devant quelques centaines d’invités regardant sur des écrans gigantesques les élus vanter la LGV pour leurs territoires, puis des images d’Epinal de la grande vitesse… Quel décalage avec ce qui allait suivre! Sur scène, il semble qu’Alain Juppé avait anticipé le traquenard: toujours à l’aise dans son costume de maire de Bordeaux, il a sobrement rappelé la croissance de sa métropole, les créations d’emplois et de valeur économique. Alain Rousset a revendiqué la poursuite de la LGV jusqu’à Toulouse, alors même que ses alliés écologistes ferraillent contre («toujours le même clientélisme irresponsable», s’est écrié un ancien député, après la cérémonie). Et puis les deux ministres sont montés sur scène pour une partition bien huilée.
“Elisabeth Borne: «Je souhaite faire de la mobilité pour tous le fil conducteur de notre action collective pour les transports»
Elisabeth Borne, la ministre techno, a commencé plutôt soft en rappelant les bénéfices liés à la création de la ligne (temps de parcours, fréquences, confort), félicitant l’ancien Premier ministre pour la conversion multimodale de la gare Saint-Jean, puis le président de la Région Aquitaine pour ses investissements ferroviaires (jusqu’ici bien mal récompensés au quotidien). Disons que c’est elle qui a assuré, d’un ton encore trop monocorde, la partie conventionnelle de la cérémonie, tout en traçant avec fermeté les contours de la «révolution majeure, celle de la mobilité pour tous. Je souhaite en faire le fil conducteur de notre action collective pour les transports», a-t-elle affirmé. En ligne de mire, les tarifs, l’intermodalité, mais aussi et surtout «la desserte des territoires ruraux ou périphériques qui représente 40% de la population.» Vu le silence sur le projet GPSO, les avertis ont compris que l’heure n’était plus aux rêves de développement, mais tout cela était encore dit mezza voce.
Nicolas Hulot fut plus cash, dans un registre qui lui ressemble, une sorte d’analyse philosophico-politique de la mobilité, «facteur d’accélération du temps mais aussi de ruptures sociales.» «La mobilité relie, la mobilité sépare», a expliqué le ministre. On aurait pu rajouter un «en même temps» très macronien entre les deux propositions. Et puis il a dérapé, devant des élus interloqués d’une telle transgression aux us: «Aller plus vite, jusqu’où?» Mimique, silence. «Quand je regarde les chiffres…» Léger brouhaha. «Je débute!», s’est-il exclamé, modeste. Mais en trente secondes le message était passé: n’espérez plus des milliards pour gagner une petite heure entre Bordeaux et Toulouse. Il fut formalisé un peu plus tard: «Nous sommes à l’aube d’une transformation profonde, qui correspond à deux exigences: la solidarité et l’écologie.» Fermez le ban, la priorité aux LGV est définitivement actée; malgré la sono la photo de groupe fut un brin crispée, avec un Jean-Luc Moudenc qui a dû se demander ce qu’il était venu faire dans cette galère…
L’épilogue, c’est Emmanuel Macron lui-même qui l’a assuré en soirée à Rennes.
Un discours de dix-huit minutes très macronien: clair, direct, un mélange de lecture et d’improvisation, parfois inexact (lire ci-dessous), sans guère de précautions pour asséner quelques vérités dérangeantes. On a même cru déceler aux moments clés ce léger mouvement de la main sur le visage, manière de se donner du courage, ou prémice d’une transgression un brin jubilatoire. Voici la transcription des trois extraits les plus marquants, selon Mobilettre: ils fixent la nouvelle orientation:
«Le combat que je souhaite engager pour les années à venir est celui des transports du quotidien, c’est celui de l’ensemble des mobilités prioritaires à mes yeux. En quelque sorte, en venant inaugurer ce grand projet ce soir, et ceux de la journée, je suis en train de vous dire: “le rêve des cinq prochaines années ne doit pas être un nouveau grand projet comme celui-là,” ou plus exactement, si c’est cela que je vous promettais ce soir, quelque part je vous mentirais. Et nous avons vécu dans le secteur sur beaucoup de mensonges. Ces dettes accumulées, un jour quelqu’un les paiera.»
«Votre mobilité change. La réponse aux défis de votre territoire n’est pas aujourd’hui d’aller promettre des TGV et des aéroports de proximité à tous les chefs-lieux de France. Mais c’est bien de repenser les mobilités du XXIè siècle.
«Notre pays doit avoir des priorités. Les multiplier toutes ou vouloir conjuguer toutes les promesses c’est se condamner à n’en tenir aucune. La promesse que je veux qu’ensemble nous tenions pour les années à venir, c’est celle-ci, celle de penser les transformations fondamentales dont notre pays a besoin et que nos concitoyens attendent. Cela veut dire ne pas relancer de grand projet nouveau, mais s’engager à financer tous les renouvellements d’infrastructures […], à les échelonner dans le temps, à le faire de manière organisée et orchestrée, en donnant de la visibilité à tous les acteurs.»
«Il nous faut sortir des fascinations pour les modèles d’hier. Je vous le dis en inaugurant avec une immense fierté cette ligne, ce qu’il nous faut penser c’est autre chose pour demain, ce sont les investissements pour ces nouvelles mobilités, c’est notre organisation collective, les corrections à tous ces dysfonctionnements, ces engorgements qui gâchent tous les jours la vie de nos concitoyens.»
Pas un bruit dans l’assistance. La leçon est forte. On ne se rappelle pas avoir entendu un président de la République en exercice discourir de façon aussi compétente, brillante diront certains, sur les questions de mobilité. Les territoires étaient jusqu’ici habitués aux promesses, aux discours solennels et un peu creux – le dernier de François Hollande lors de l’inauguration de la LGV Tours-Bordeaux fut une succession de banalités et de formules conventionnelles.
Emmanuel Macron a ensuite un peu calmé le jeu en donnant le cadre de l’action à son gouvernement et à sa ministre chargée des transports: une conférence nationale avec les territoires, engagée dès le 17 juillet prochain, qui intégrera la question des mobilités, puis des Assises nationales de la mobilité en septembre sous l’égide d’Elisabeth Borne, en vue d’une loi d’orientation des mobilités dès le premier semestre 2018. Tiens! une concertation, une loi, on a déjà connu cela depuis quinze ans; et si derrière les paroles ambitieuses tout repartait comme avant?
Emmanuel Macron:«L’Etat ne prendra plus de nouveaux engagements, ne lancera pas de nouveaux grands chantiers tant que la loi d’orientation des mobilités ne sera pas adoptée»
Mais le président de la République gardait l’hallali aux promesses pour la fin. «La France doit consacrer ses efforts sur la rénovation des réseaux existants et la réduction de la fracture territoriale […] Des choix doivent être faits. […] Nous devons marquer une pause et réorienter nos priorités. L’Etat ne prendra plus de nouveaux engagements, ne lancera pas de nouveaux grands chantiers tant que la loi d’orientation des mobilités ne sera pas adoptée. […] Elle offrira une programmation précise, année par année, financée sur cinq ans.» Un conseil d’orientation des infrastructures de transports, qui associera élus et transporteurs, suivra la mise en œuvre de cette programmation.
Après tant de ruptures, Emmanuel Macron s’apprêtait logiquement conclure par une avalanche de compliments: «Vous avez remporté une grande bataille dans l’histoire du transport. Tout le pays est fier de l’inauguration de ces deux grandes lignes». Mais il n’a pu résister à en remettre une couche sur le passé et la morale: «C’est l’absence de décision qui nous paralysera, c’est le mensonge répété, c’est au fond le plaisir coupable des inaugurations qui est le pire des pièges.» Tout le monde avait compris: la politique du ruban, c’est fini!Et en même temps, les élus applaudissaient…
Philippe Duron, l’éclaireur
Rendons justice à la cohérence d’Emmanuel Macron, pendant la campagne électorale ses équipes avaient déjà esquissé le discours de responsabilité tenu à Rennes, en faveur des mobilités quotidiennes et contre la logique budgétivore des grands projets – il a aussi rendu explicitement hommage à Philippe Duron, auteur d’un rapport courageux au début du quinquennat précédent. Mais l’idée d’une pause en attendant une loi de programmation des infrastructures s’est d’autant plus imposée hier que la situation est financière est difficile – nous avons relaté la semaine dernière le rapport de la Cour des Comptes sur les impasses budgétaires en la matière (lire Mobitelex 188).
En attendant, il faudra préciser urgemment (et douloureusement) le cap fixé. Quels sont les projets suspendus? On pense naturellement à Poitiers-Limoges, à GPSO (Grand projet sud-ouest), à l’autoroute A45 entre Lyon et Saint-Etienne, au canal Seine-Nord. Les lignes du Grand Paris Express ne semblent pas concernées car leur financement est à peu près sécurisé, même si la révision de leur programmation apparaît inéluctable, vu les délais de réalisation, irréalistes, et les surcoûts, inévitables. Quel est l’avenir du Lyon-Turin, l’un des projets les plus coûteux malgré le soutien de l’Europe? Tant d’argent a déjà été dépensé… Notre-Dame-des-Landes fait-il partie de la catégorie? Autant de choix qui ne devraient pas rendre Nicolas Hulot et Elisabeth Borne très populaires sur certains territoires…
L’ANALYSE
Au-delà des mots et des dispositifs
Le président de la République est armé d’une assurance aussi phénoménale qu’inédite. Aller dire bien en face à des rangées d’élus et de chefs d’entreprises du BTP biberonnés aux grands projets, réunis pour célébrer des LGV à milliards, que c’en est fini de l’Etat qui promet et finance à bon compte, c’est du jamais vu. Quelques heures avant, on avait senti que Nicolas Hulot était prêt à aller lui aussi au combat, armé de sa propre philosophie politique, et qu’Elisabeth Borne se préparait à tenir la difficile et belle ambition d’Assises nationales de la mobilité.
Un pays a quand même besoin de projets nouveaux qui accompagnent ses mutations
Mais dans la fougue de l’envoi, le président de la République a énoncé quelques évidences trop belles pour être vraies. Non, la dette long terme n’est pas en soi une insulte aux générations futures! Ce qui ne va pas, c’est de faire peser inconsidérément le poids de l’investissement long terme d’une nation sur des entreprises publiques. La règle d’or est un excellent principe, encore faut-il l’appliquer. Mais un pays a besoin de projets nouveaux qui accompagnent ses mutations. Prenons le cas de l’arc languedocien, soumis à une très forte croissance démographique et économique: si l’Etat persiste à bloquer les aménagements ferroviaires au sud de Montpellier, alors il ne jouera pas son rôle d’anticipation des croissances. Et cela n’a pas grand-chose à voir avec le tout-TGV: il s’agit là de densifier les dessertes TER, de faciliter le fret ferroviaire franco-espagnol, qui sont des projets de proximité et de nécessaire écologie.
Surtout, il va falloir que soit précisée la politique publique en matière de mobilités du quotidien. Emmanuel Macron a raison de dénoncer les engorgements et les dysfonctionnements qui pénalisent les Français tous les jours, et de souhaiter que les Français des zones peu denses trouvent des solutions à leur splendide isolement. Mais comment fait-on? Pas un mot sur l’ingénierie de ce changement de priorités et de méthodes, qui reste à inventer. La ministre des Transports a du boulot…
Comment améliorer la qualité du service? L’excuse de l’infrastructure défaillante ou du matériel vieillissant ne suffit plus: les managements des entreprises publiques doivent d’urgence se réinvestir dans la production du service quotidien. Là où c’est le cas, à la SNCF ou à la RATP, sur certaines lignes ou dans quelques régions, les résultats sont parfois spectaculaires, aussi bien en termes de régularité qu’en information, confort et propreté. Et puis il va falloir flécher plus facilement des investissements vers les gares et pôles multimodaux, sortir de l’anonymat budgétaire ces petits projets qui peuvent changer le quotidien des Français.
Comment améliorer la performance des entreprises publiques SNCF et RATP? Cela fait des années que les gouvernements et les dirigeants desdites entreprises se renvoient la balle: «A toi d’y aller!» «Non c’est toi d’abord!» Et quand une femme aux commandes prend ses responsabilités sur cette question, au nom du respect de l’argent public et de l’avenir du transport collectif, on lui fait payer tant d’audace. N’est-ce pas Sophie Mougard, qui avez voulu réduire la facture régionale et inciter les opérateurs à une transformation plus rapide?
L’Etat pourrait-il montrer l’exemple au lieu de subir et de récupérer les conflits d’usage et les contestations sociales?
Comment faire émerger plus de projets innovants et changer la matrice de l’action publique? L’Etat réglemente, souvent laborieusement, mais n’anticipe pas toujours assez les évolutions. «Plus d’audace!», a-t-on envie de lui dire, en faveur de toutes les mobilités actives et nouvelles. Il devrait montrer l’exemple au lieu de subir, encourager davantage le covoiturage et l’autopartage, dynamiser les pôles multimodaux tout en nourrissant une réglementation adaptée aux nouveaux usages. Il est en train de passer largement à côté du phénomène du vélo, y compris électrique, et ne va récolter comme un boomerang que les conflits d’usage avec la voiture et les piétons. Pourtant cela ne coûte pas si cher de promouvoir une vraie politique, c’est écolo et ça change la vie des villes et des campagnes…
Les Assises nationales de la mobilité réussiront à condition qu’elles ne soient pas confisquées par de grands acteurs pas assez agiles. Une nouvelle économie de la mobilité peut émerger, grâce à un Etat et à des entreprises publiques débarrassées de leurs réflexes dirigistes et monopolistiques. Tout reste à faire, Emmanuel Macron, au-delà des mots et des dispositifs. Les slogans à la gloire des transports du quotidien ont déjà dix ans, il est temps que l’Etat passe à la pratique.
G. D.
Cette meilleure gouvernance passerait aussi par des politiques qui concerneraient “l’ensemble des territoires” et non majoritairement le “couple Lyon-Villeurbanne”. Concrètement, la maire de Sainte-Foy déclare vouloir désenclaver le nord de Lyon et les villes de Rillieux-la-Pape et Caluire, dont les maires respectifs étaient présents. “On va gagner entre 15 000 et 20 000 habitants dans les dix ans à venir, a indiqué Alexandre Vincendet, le maire de Rillieux. Notre zone comporte 100 000 habitants et il n’y a ni métro ni tramway et le Sytral n’a aucun projet structurant pour nous sur les dix prochaines années.”
L’opérateur de transport espagnol Moventia-Marfina effectue une percée dans l’exploitation des transports urbains en France, par sa sélection à Montbéliard. La communauté d’agglomération PMA (Pays de Montbéliard Agglomération, élargie début 2017 à 72 communes pour 142 000 habitants) l'a retenu, face à Transdev et à Kéolis, le titulaire jusqu’alors, pour la DSP (délégation de service public) du 1er juillet prochain au 31 décembre 2023. La DSP comprend la mise en service, en 2019, du THNS (transport à haut niveau de service). Ce projet, d'un peu plus de 100 M€, comprend la création de trois lignes sur une quinzaine de kilomètres dans le cœur d’agglomération, sur 29 communes, ainsi que la desserte du "site médian" entre Montbéliard et Belfort. Les trois offres étaient très proches dans leur contenu, mais Moventia a proposé un plan de développement du réseau légèrement plus important, se traduisant par un objectif de 30,4 millions de kilomètres commerciaux, contre un peu plus de 28 millions pour ses deux concurrents. De même pour l’investissement qu’il prévoit, jusqu’à 6,65 M€.
Selon la délibération, PMA relève une offre financière plus avantageuse du candidat espagnol. Elle réduit sa contribution financière forfaitaire (CFF) à 3,3 €/km, soit 40 centimes de moins que Transdev et Kéolis. Les charges d’exploitation sont annoncées moindres et sont couvertes à 14,6 % par les recettes, face aux 13 % annoncés par Transdev et 13,6 % par Kéolis.
Intermodale, multi-services, confortable et adaptée aux modes de déplacements actuels mais également futurs... La gare de demain rassemble bon nombre de problématiques urbaines, auxquelles le Stif et la Société du Grand Paris (SGP) tentent de répondre. A leur initiative donc, une matinée d'échanges a été organisée à la Philharmonie de Paris, le 21 juin, sur le thème "Nouvelles gares d’Ile-de-France : intermodalité et espace(s) public(s) à l’heure du Grand Paris Express". Tandis que deux tiers des futures gares du Grand Paris Express seront en connexion avec l’infrastructure existante, la rencontre a été l'occasion de prendre conscience collectivement - et de rappeler aux élus franciliens aussi - de l'importance d'anticiper au mieux les usages en matière de mobilités. Au risque de louper le coche. Objectif : "offrir aux usagers des conditions d’accès et de correspondance sûres, efficaces et confortables, dès la mise en service du nouveau métro, entre 2022 et 2030", soulignent le Stif et la SGP.
Mais d'ici à ce que le GPE soit en service, il s'agit d'abord, selon Valérie Pécresse, de maintenir les transports du quotidien des Franciliens. D'après la présidente du Stif, les dysfonctionnements sur le réseau, à l'instar de ceux ayant eu lieu en début d'année sur le RER B, conséquences indirectes des travaux du GPE en souterrain dans la gare d'Arcueil-Cachan (cf. DIF 10301-1302), ne se reproduiront plus, puisque désormais, "le Stif sera associé" à l'organisation et à la gestion des chantiers, et prendra part au fameux dilemme : couper la circulation les week-end ou ralentir le trafic la semaine. Valérie Pécresse pencherait plutôt pour la coupure de fin de semaine. A suivre...
Bref, le Stif et la SGP l'assurent, ils travaillent ensemble "pour préparer l’aménagement des espaces publics autour des 68 futures gares et stations". Dans cette optique, la SGP a lancé la démarche "Atelier des places du Grand Paris" pour étudier les besoins des voyageurs et définir de grands principes d'aménagement (à la tête de cette mission, l'agence d’architecture et d’urbanisme TVK). Valérie Pécresse, "ravie de voir unis pour la même cause les acteurs du transports", pour faire de l'Ile-de-France "une région réconciliée et conquérante", rappelle le rôle qu'occupe le Stif dans ces grands projets de transports. Et l'"effort financier très important" du Syndicat. "Nous ne ferons pas que l'appoint, car pour modifier les gares, il faut agir à l'échelle de l’infrastructure". Imaginant la gare de demain comme "un hub, un lieu de vie, qui fait gagner du temps", le Stif - et la Région - "investiront 3 Md€ d'ici à 2025 pour construire les nouvelles gares d'Ile-de-France avec des stations-bus, des parcs Relais, des Véligo et tous les équipements intermodaux". Investissements qui, selon la présidente, justifient notamment la seconde hausse à venir du Pass Navigo (cf. ci-contre), au 1er août. "L'ardoise de 300 M€ laissée par l'exécutif précédent n'a pas été payée par les voyageurs, mais par les entreprises, comme je m'y étais engagée", assure-t-elle. En revanche, les usagers payent "les 700 nouvelles rames qui seront commandées à la fin de l'année 2017 pour une arrivée en 2021" et "les nouveaux services", à venir. Par ailleurs, "il manque 1,5 Md€ pour financer les interconnexions des gares Saint-Denis Pleyel, La Défense et Champigny", rappelle Valérie Pécresse.
La matinée a également permis d'échanger sur la politique de la ville durable menée à Copenhague et plusieurs architectes sont venus donner la vision qu'ils avaient de la gare de demain (Frédéric Bonnet, Pierre-Alain Trevelo, etc.). A l'issue de cette matinée, Philippe Yvin, président du directoire de la SGP "garde en tête le calendrier", mais retient aussi la nécessité de "prendre son temps". Le temps "de la réflexion et la concertation", ne serait-ce que parce que "la mobilité sera touchée par la révolution numérique". (JS)
Lyon : à 18 ans, elle gifle un conducteur de bus pour avoir attendu
L’altercation s’est déroulée ce mercredi à la gare routière Laurent-Bonnevay, à Villeurbanne. Une jeune fille de 18 ans et l’un de ses amis ont ensuite été convoqués en comparution immédiate.
Le bus qui devait l'emmener à Laurent-Bonnevay n'aurait pas marqué son arrêt, selon Linda, une jeune fille de 18 ans en contrat dans un établissement pour personnes âgées. Finalement arrivée à la gare routière en ayant pris un autre bus, la jeune fille, qui prépare un concours de la fonction publique, reconnaît le chauffeur du bus précédent. Elle s'approche de lui et le gifle violemment, raconte Le Progrès. Alors que des agents TCL arrivent en renfort, la jeune fille appelle des amis, qui la rejoignent en voiture. La situation continue de dégénérer par des insultes avant qu'un contrôleur ne soit victime d'un coup de tête. Mohamed-Amine accompagnera Linda au tribunal pour cet excès de violence, qui a engendré un arrêt de travail de deux employés TCL. Placés sous contrôle judiciaire, Linda et Mohamed Amine sont renvoyés devant le tribunal pour un procès le 18 août.
BBArchi a écrit :Ben, pas d'infos sur Moventia-Marfina ?On sèche ?
Si la holding Marfina, immatriculée en Catalogne, environ 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, est inconnue au bataillon en France, sa marque Moventia vient de s’illustrer au sein du groupement Smoovengo qui a vaincu JC Decaux sur le marché du renouvellement des Vélib parisiens. Vieux groupe familial, Marfina est l’un des trois principaux opérateurs de transport public espagnols, avec Alda et Avança, à la fois dans l’urbain, l’interurbain et les mobilités partagées. Bien placé en Catalogne (en banlieue de Barcelone et sur la desserte de son aéroport, à Lérida et à Sitges notamment), il exploite aussi le réseau de Pampelune, et à l’étranger s’est déjà projeté à Helsinki.
Nouvelles lignes de bus, plus de trams aux heures de pointe : à Saint-Étienne, le réseau STAS change au 31 août
À partir du 31 août, le réseau de transports en commun de la métropole de Saint-Étienne sera modifié. De nouvelles rames de tramways seront mises à disposition et sept nouvelles lignes de bus verront le jour.
Des nouvelles lignes de bus, du wifi à bord de certains véhicules et plus rames de tramway aux heures de pointe : à partir du 31 août, le réseau STAS change à Saint-Étienne et son agglomération. Le réseau n'avait pas connu un remaniement aussi important depuis sept ans. Ces changements sont liés à l'arrivée des nouvelles rames de tramway sur le réseau et au passage prochain de l'agglomération de Saint-Étienne en métropole.
Pour la rentrée prochaine, les tramways seront plus nombreux sur le réseau de la STAS et leurs fréquences modifiées.
. En heures de pointe, il y aura désormais un tram toutes les 4 minutes sur la ligne 1. Et un tram toutes les 8 minutes les lignes 2 et 3
. Le wifi gratuit à bord des tramways
. Des rames plus longues et spacieuses
La suite dans France Bleu
Le réseau de la STAS sera modifié à partir du 31 août © Maxppp - Maxppp
Victime d’un malaise, elle décède, percutée par le métro
Dimanche midi, une femme d’une trentaine d’années est décédée sur les voies du métro, à hauteur de la station Croix-Paquet, à Lyon (1er). Elle est tombée sur les voies à la suite d’un malaise et le métro n’a pas pu stopper sa course.
La suite dans l'article du Progrès : http://www.leprogres.fr/lyon/2017/07/16/victime-d-un-malaise-elle-decede-percutee-par-le-metro
Ouest France a écrit :Nucléaire, Notre-Dame-des-Landes… Dans cet entretien exclusif, le ministre fait un tour d’horizon des dossiers en cours. Il reconnaît que la tâche est rude et que beaucoup de temps a été perdu.
La dernière fois que nous l’avions interrogé, c’était il y a quelques mois, dans le joli jardin de sa maison de Saint-Lunaire, sur la côte d’Émeraude.
Il était détendu, venait d’abandonner sa mission d’envoyé spécial pour le climat confiée par François Hollande et voulait prendre le temps du recul et de la réflexion.
Vendredi, c’est dans la course d’une vie chahutée qu’il nous a accordé un peu de son précieux temps. Même si sa chemise est à col Mao et qu’il utilise la cravate avec parcimonie, Nicolas Hulot a vraiment endossé le costume de ministre de la Transition écologique. Cela se voit, se ressent dans son discours. Fini le kitesurf, bonjour les agendas démentiels, les nuits blanches et les petits matins de la vie politique.
Loin des postures, il connaît ses marges de manoeuvre, compose avec la réalité des dossiers et la situation budgétaire de l’État français. S’il annonce d’emblée qu’il ne fera pas de miracles, il veut mettre la France sur les rails d’une économie décarbonée. Sa vision est à long terme.
Diriger un ministère c’est nouveau pour vous, quelles sont vos premières impressions après deux mois en poste ?
C’est très frontal, il n’y a pas de sas de décompression, il y a une vie avant, une vie après… Vous êtes propulsé dans un fleuve en cru. Pas le temps pour les regrets ou les hésitations. L’action est lancée. Je ne peux pas dire que j’ai complètement sorti la tête de l’eau mais je vois avec certitude la lumière en surface. Tout est complexe. Notamment parce que l’on récupère des situations budgétaires, écologiques, géopolitiques qui sont le fruit d’ajournement, de renoncements, d’indifférences, d’impuissances. Il faut faire avec, dégager dans ce tumulte des moments de vraie réflexion et de mise en perspectives. Reprendre la main sur le temps.
Mais vous êtes content de ce choix ?
Quand on me dit : « alors tu es heureux ? », ce n’est clairement pas le sentiment qui l’emporte, c’est plutôt un sentiment de gravité et de responsabilité. Je ne ferai pas de miracles, mais je veux engager des dynamiques en profondeur qui seront irréversibles et structurantes. Je mettrai toute mon énergie à aligner ma vision avec les possibilités existantes pour faire changer nos modèles obsolètes. Beaucoup de choses ne pourront se régler qu’avec le temps, mais je suis confiant dès lors qu’on les programme et les anticipe.
Justement, faire baisser la part du nucléaire à 50 % de la production énergétique en 2025. Est-ce réaliste ?
Arriver à cet objectif en 2025 est un véritable défi, qui peut sembler insurmontable. Le sujet est tellement sensible que tout le monde l’a enfoui. On a déjà perdu des années précieuses. Je ne veux pas de mystification. Il va falloir définir des scénarios, réalistes et possibles sinon ce sera brutal. Mais je ne veux rien cacher.
Cela passe vraiment par la fermeture de 17 réacteurs ?
Soyons clairs, je n’ai pas dit qu’il fallait fermer 17 réacteurs. J’ai juste rappelé que, pour appliquer la loi, certains scénarios prévoient qu’on en ferme 17, voire plus. Or jusque-là, tout le monde a fermé les yeux là-dessus. Je m’étonne que l’on semble découvrir aujourd’hui ce que cela implique vraiment ! La loi était cohérente : on réduisait notre consommation, on élargissait le bouquet énergétique au renouvelable et, mécaniquement, on fermait un certain nombre de réacteurs, les plus anciens et les moins sûrs. Mais rien n’a été fait pour la mettre en œuvre. J’ai bien récupéré une loi mais aussi un manque de stratégie. Il faut mettre les choses à plat, pour ramener réellement la part du nucléaire à 50 %.
Que faire ?
L’écologie, la lutte contre le dérèglement climatique, les gens sont pour l’idée, mais la plupart sont contre ce que cela implique comme changements. Moi je veux engager des trajectoires planifiées et notamment sur un plan social et économique. On ne peut fermer des centrales sans prendre en compte la réalité des emplois. Nous devons modéliser les scénarios et construire ces trajectoires de transition.
La fermeture des centrales est aussi liée à l’ouverture de l’EPR de Flamanville qui multiplie les retards et les aléas financiers…
On aurait écouté quelques lanceurs d’alerte il y a quelques années, on ne serait pas dans cette situation. EDF est une grande entreprise, mais il faut absolument qu’elle accélère son évolution, et qu’elle prenne en compte le fait que le modèle énergétique de demain sera beaucoup plus diversifié. Il faut avoir une foi absolue dans les énergies renouvelables.
Mais quels leviers actionner pour développer rapidement le renouvelable ?
Il y a notamment des leviers fiscaux. Il faut par exemple introduire des avantages compétitifs à l’économie décarbonée. Il faut aussi simplifier les procédures d’appels d’offres et raccourcir les temps de contentieux. Pour l’éolien en mer, entre l’appel d’offres et l’implantation, cela prend entre 12 et 15 ans. Au bout de tout ce temps, on pourrait installer un matériel encore plus performant. Je suis conscient que certains citoyens s’interrogent sur l’impact des énergies renouvelables. Mais on ne peut pas être contre tout, il y a une urgence réelle à avancer maintenant de façon constructive. On veut quoi ? Favoriser la diversité, produire sa propre énergie et la consommer, bénéficier à terme d’une énergie bon marché car le vent, le soleil, la chaleur de la terre sont gratuits. Il faut s’affranchir des énergies fossiles qui sont des plaies pour la santé et des sources de conflits internationaux.
Il faut donc faire un énorme travail de pédagogie ?
Rien ne se fera contre les Français mais il faut voir que toutes ces mesures participent de l’avenir de la planète. Je souhaite que les citoyens s’emparent de cet élan. Ce sujet ne doit pas diviser mais au contraire rassembler. On a tout à y gagner. En termes de santé, de coût financier et de lutte contre le chômage. Il y a un gisement d’emplois considérable dans toutes ces technologies vertes.
La fin des moteurs thermiques (essence ou diesel) que vous prévoyez pour 2040, ça va emporter les citoyens ?
Il le faut. L’Inde l’a prévu pour 2030. Des pays comme la Corée du Sud ne vont pas attendre cette date. Je ne peux pas qu’on soit en retard. Les industriels automobiles ont répondu chiche et Volvo annonce la fin de ce type le moteur pour 2019. Vous allez voir que la recherche va s’accélérer, que l’hydrogène peut faire des bonds technologiques, que l’on va trouver des nouveaux matériaux pour les batteries électriques… On est plus facilement génial quand il y a de la prévisibilité et de l’irréversibilité ; on est stupide quand on n’a pas d’horizon.
À propos de transport, quid de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ?
Tout le monde connaît mon opinion là-dessus, Je n’ai jamais été convaincu par l’utilité du projet. Maintenant, le dossier est dans les mains des médiateurs, pour vérifier que tous les scénarios ont été étudiés. La décision se fera de façon impartiale.
On va y arriver un jour ?
C’est devenu tellement passionnel… Très sincèrement, personne n’est malhonnête dans ce dossier mais tout le monde n’a pas la même grille de lecture. Je ne suis pas en conflit avec M.Retailleau, je respecte son point de vue, je le comprends, mais ne le partage pas. Je veux que le dialogue et la raison l’emportent, sans violence verbale et encore moins physique. Il y a des besoins avérés pour absorber le trafic mais on a été au plus facile, tout n’a pas été étudié. C’est l’héritage d’une décision prise il y a 30 ans. On s’est dit : « il y a des champs de libre, allez hop on bétonne tout ça ». Ce sont des logiques dépassées.
Et puis, il y a la réalité des finances de l’État, non ?
Le président nous a demandé de suspendre tous les grands chantiers pour les évaluer dans le détail. Clairement, il faut mobiliser nos ressources sur les priorités et notamment la mobilité des Français au quotidien.
Autre dossier épineux, le centre d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure.
Croyez-moi, des sujets complexes je n’en manque pas. Et je veux les prendre un par un. On a derrière nous des années de production nucléaire et donc de déchets radioactifs… Qu’est-ce qu’on fait ? On va les balancer dans la mer ou dans l’espace ? Ils ne vont pas disparaître comme par enchantement… Il va falloir les prendre en charge. Mon travail est de vérifier que leur stockage se fasse dans des conditions de sécurité absolue. Ensuite, cela doit nous pousser encore plus à réfléchir sur le nucléaire. Ce n’est pas ma conception d’une civilisation d’avoir des déchets que l’on délègue aux générations futures. Je ne veux pas me précipiter. On voudrait me faire prendre toutes les décisions en urgence, ce ne sera pas le cas. Je veux croiser toutes les informations avant de décider.
Vous parliez de santé des citoyens, de nombreuses ONG ont vécu comme un échec le vote du texte sur les perturbateurs endocriniens à la Commission européenne. Pourquoi ce revirement de la France ?
Certains ont dit qu’en votant ce texte, j’avais avalé ma première couleuvre. Non, j’assume ce choix. Le texte voté va permettre la définition de ces substances dangereuses pour la santé. Sous la pression de certains partenaires européens, la définition est aujourd’hui encore trop floue. Je le regrette. En revanche, j’ai obtenu 50 millions d’euros pour accélérer la recherche sur certains produits dont on craint qu’ils ne soient des perturbateurs endocriniens. D’autre part, nous avons obtenu d’élargir le champ d’investigation à d’autres domaines que sont les jouets ou les cosmétiques. Et surtout, si ce texte n’était pas voté, on retardait la possibilité de retirer du marché des substances dont la dangerosité est avérée. Enfin, la France pourra, seule, décider d’interdire des substances qui ne sont pas listées dans le texte européen, si nos propres agences nationales confirment leur dangerosité.
C’est difficile, quand on vient d’une ONG, de trouver sa place dans un gouvernement ?
Sur un plan personnel, j’ose espérer que je ne change pas. Je dis les choses de la même manière. Mes convictions restent les mêmes mais j’ai choisi maintenant d’agir dans un cadre juridique national, européen et mondial. J’ai dit à Emmanuel Macron : « je suis ce que je suis et je ne changerai plus ». Je respecte les us et coutumes, je mets une cravate quand c’est nécessaire (rires).
Vous devez quand même arbitrer, faire des choix comme pour l’abattage récent de deux loups…
Quand on vient d’une ONG qui a à cœur de défendre la biodiversité, signer un arrêté qui donne le droit d’abattre deux loups, c’est un crève-cœur. Mais en tant que ministre, je ne peux ignorer la détresse des éleveurs qui, un matin, trouvent quarante brebis égorgées dans leur troupeau. Il faut prendre en compte l’intégralité des situations. La détresse des éleveurs n’est pas moins recevable que les demandes des protecteurs du loup. Il faut trouver un compromis même si je n’aime pas trop ce mot. J’essaie d’être juste.
Vous aviez imaginé la rudesse de la tâche ?
J’imaginais tout, mais la réalité est cent fois plus complexe. Je savais que le rythme d’un ministre était très dense, mais j’étais à des années-lumière de la réalité. Notre début a été particulièrement chargé. Les élections législatives, le remaniement, la mise en place du plan climat, des états généraux de l’alimentation. J’ai aussi un agenda international avec les négociations climats, celles sur la biodiversité, le Conseil européen de l’environnement, le G7, le G20… En deux mois, en fait, on a réalisé des milliards de choses !
Il faut aussi se retrouver, le 14 juillet, à côté de Donald Trump qui a envoyé aux orties l’accord de Paris sur le climat.
J’ai un sentiment de colère froide vis-à-vis de cette décision. Je sais ce qu’elle implique pour ceux qui subissent les conséquences du changement climatique. Ce message qui leur est envoyé est un immense bras d’honneur. Je sais aussi que le cynisme des uns nourrit le fanatisme de demain. Une fois qu’on a dit ça, je partage avec Emmanuel Macron une réalité : si l’on ne discute qu’avec les gens avec lesquels on est d’accord, les choses n’avancent pas. J’étais un peu surpris au début que le Président l’invite. De façon un peu primaire, j’avais plutôt envie de l’écarter ; mais c’est beaucoup plus pertinent de le remettre dans le jeu.
L’accord de Paris va vivre malgré tout ?
Même si les États-Unis se sont retirés, il y a une dynamique irréversible qui est lancée. Les Chinois, eux, sont à fond. Ils ont même déjà dépassé leurs objectifs. Mais même aux États-Unis, de nombreux États, villes et entreprises continuent de mettre en place des plans de lutte contre les déchets, diminuent leur production de gaz à effet de serre… Je suis confiant.
Quel sera le rôle de la nouvelle conférence de Paris ?
Elle aura lieu le 12 décembre après la Cop 23. Elle aura pour thème principal les financements et je souhaite qu’elle soit prioritairement tournée vers l’aide aux pays victimes du changement climatique. Nous devons honorer nos promesses. Il faut mettre en place des mécanismes efficaces et pallier la perte des aides financières qui ne viendront plus des États-Unis.
Quelles sont vos relations avec Emmanuel Macron. Comment le voyez-vous ?
Je me sens soutenu, compris. Il a une capacité de travail qui en étonne plus d’un et parfois en épuise plus d’un. Je ne suis pas sûr que la notion de jour et de nuit existe pour lui. Ensemble, et avec Édouard Philippe, nous traitons des sujets de long terme. Il faudra attendre plusieurs mois voire années avant de récolter les fruits. Mais ils seront bios !
Intarissables. Saoûlants au micro. Transformant nos voyages en litanies d’annonces qui deviennent un vrai supplice.
tibidibtibo a écrit :Le pire c'est quand le contrôleur TER fait des annonces alors que le SIV les fait déjà automatiquement![]()
Saint-Etienne : dès lundi, des bus à la place des tramways
Dans le cadre de la maintenance annuelle des infrastructures du réseau et de la mise en service des nouvelles rames de tramway plus lourdes, Saint-Etienne métropole, avec l'appui technique de la Stas, va procéder pendant cette période estivale à des travaux.
Travaux qui entraînent le suppression des trams, remplacés par des navettes, sur deux secteurs : Solaure du 24 au 30 juillet inclus et l'Hôpital nord du 24 juillet au dimanche 20 août inclus.
Le Progrès
Auron a écrit :tibidibtibo a écrit :Le pire c'est quand le contrôleur TER fait des annonces alors que le SIV les fait déjà automatiquement![]()
Y'a aussi des chefs qui demandent à ce que les annonces soient faites au lieu de lancer Simone
Lyon : les transports en commun à 3€ lors des pics de pollution
A Lyon, toujours pas de transports gratuits lors des pics de pollution. Selon le Sytral, la mesure serait trop chère et inéquitable pour les abonnés.
Paris, Grenoble, Bordeaux : toutes ces villes ont instauré la gratuité des transports en commun lors des pics de pollution. A Lyon, cette possibilité avait été vaguement évoquée avant d'être définitivement enterrée lors du dernier comité syndical du Sytral. La solution retenue a été celle du ticket à prix réduit. Lors des épisodes de pollution les Lyonnais pourront acheter un ticket spécial à 3€ pour la journée (contre les 5,60€ actuels).
Dans son communiqué, le syndicat avance notamment des raisons financières. "A Lyon, le coût d'une journée de gratuité est estimé à 400.000€, alors que l'augmentation de la fréquentation constatée est comprise entre 3 et 4%". Un manque à gagner que le Sytral refuse de subir.
La suite dans Lyon Capitale
© Laurent Cousin
Métropole lyonnaise: les quais de sept stations du tram T4 allongés pour accueillir des rames plus longues
Accroître la capacité de la ligne de tramway T4 (La Doua/Hôpital Feyzin-Vénissieux) de 30% : c’est l’objectif du Sytral en décidant de la doter, à l’avenir, de rames de 43 mètres de long au lieu des actuelles de 32 mètres.
Pour cela, il engage jusqu’à mi-2018 des travaux d’allongement des quais de sept stations de la plateforme commune avec T1 entre Thiers/Lafayette et La Doua/Gaston Berger. Le budget est de 2,4 millions d’euros et le chantier nécessitera de couper six arbres. Les autres stations de T4 sont équipées de quais longs depuis son origine.
La suite dans Le Progrès
Photo d'archives Joël Philippon
Toulouse: L'agent lui demande de valider son ticket de bus, il sort son sabre
NINJA Il a été facilement maîtrisé...
au pays de ceux qui décident pour les autres
Saint-Étienne : les habitants des quartiers de la Massardière et des Marandes mécontents des nouvelles lignes de bus
« On ne comprend pas ce projet, mais on comprend les conséquences », râle un habitant du quartier de la Massardière (Terrenoire).
Le 31 août, la Stas (Société de transports de l’agglomération stéphanoise) modifie certaines lignes de bus. La ligne 5, qui desservait la Massardière et Terrenoire, va disparaître au profit de la ligne M5.
Cette nouvelle ligne passera par l’autoroute et ne pourra donc plus s’arrêter dans ces quartiers.
La suite dans Le Progrès
Les habitants attendaient depuis plusieurs semaines les nouveaux horaires des bus, qui ont finalement été communiqués par la Stas mardi. Photo DR
Le collège Jules-Vallès à La Ricamarie sera enfin desservi par un bus
Déjà desservit d’est en ouest par la ligne Métropole M1 de la Stas (Firminy/Saint-Etienne Bellevue), la ligne 70 complétera l’offre des usagers dès le 4 septembre, grâce à un trajet du nord au sud de la commune du rond-point Plein Soleil, à deux pas du lotissement communal, jusqu’au collège Jules-Vallès.
Suite à la forte mobilisation des élus de La Ricamarie dès septembre 2016 et les 500 signatures de la pétition lancée en décembre de la même année, Saint-Étienne Métropole et la Stas ont enfin répondu aux demandes des habitants qui dans de nombreux quartiers excentrés, se sentaient enclavés et n’avaient d’autres solutions que de se déplacer à bord de leur propre véhicule ou à pied.
Le Progrès
Depuis 2015, la commune de La Ricamarie réclamait la création d’une seconde ligne de transport inter quartiers. Photo Sabine Perrault
Entre souscription et renouvellement des abonnements, chaque rentrée scolaire est synonyme d’attente prolongée devant les agences des transports en commun lyonnais (TCL). Pour répondre à cette fréquentation accrue, des aménagements ont été mis en place jusqu’à début septembre.
Des points de vente supplémentaires
En renfort des six agences TCL, deux points de vente dédiés aux abonnements scolaires et étudiants seront mis en place dans les stations de métro Bellecour et Part-Dieu, du 28 août au 6 septembre inclus. Ils seront ouverts de 10 h 45 à 18 h 45 en semaine et de 9 heures à 17 h 45 le samedi. Par ailleurs, l’agence mobile TCL sera présente à Gorge- de-Loup le jeudi 31 août, le vendredi 1er et le lundi 4 septembre.
Horaires prolongés
Toutes les agences TCL (exceptée celle de Givors) fermeront à 21 heures au lieu de 19 heures, le jeudi 31 août, ainsi que le vendredi 1er et le lundi 4 septembre.
Des stands pour les étudiants
Jusqu’au 13 octobre, des stands TCL sont installés dans les universités et résidences étudiantes (campus des Berges, campus René-Cassin, IUT Lyon-1, Paces Lyon-1, UFR Staps, Ucly). Ils permettent aux étudiants de créer ou renouveler leur abonnement Campus directement sur place.
Détails : www.tcl.fr
Rames de tramway plus longues : des travaux cette semaine à Villeurbanne
Les tramways lyonnais seront bientôt plus longs. Le Sytral doit donc repenser certains quais pour accueillir ces rames de 43 mètres.
Cette semaine, de lundi à jeudi, une station des tramways T1 et T4 sera fermée pour permettre le réaménagement nécessaire.
La suite dans Lyonmag.com
Une femme de 62 ans a chuté ce jeudi matin, vers 11 h 40, au niveau du boulevard Clément à Roanne.
Selon les premiers éléments recueillis sur place, la victime s’était appuyée contre le bus dans la zone de travaux, située au croisement de la rue Fontquentin et du boulevard Clément.
Le bus aurait alors démarré, et les jambes de cette femme seraient passées sous une des roues arrières de l’engin.
Gravement blessée, elle a été prise en charge par les pompiers et le Samu de Roanne puis a été transportée au centre hospitalier, tout proche.
Son pronostic vital ne serait pas engagé.
... où on sous-entend que la mobilité soutenable ne serait que parisienne (puisque le Parisien et, plus encore, le "bobo parisien" est la figure repoussoir par excellence) et que les grands médias (parisiens) feraient l'éloge de la mobilité soutenable au détriment des déplacements automobiles, que ces grands médias seraient du côté du "bien" (transports collectifs et ferrés) alors que c'est le "mal" (voiture / route) qui est le vécu de la majorité des Français. Cela poserait un "problème grave quant à nos valeurs républicaines". Rien de moins !https://www.franceculture.fr/oeuvre/vive-la-route-vive-la-republique-essai-impertinent a écrit :Les routes de la République sont le produit d'une riche histoire. Pourtant, au mépris de cet héritage, en France, l'art de se déplacer des Parisiens est érigé en principe national par les grands médias... parisiens. Depuis plus de vingt ans, on a rangé du côté du «bien» les transports collectifs et les transports ferrés, et du côté du «mal» la route, la voiture et les poids lourds. Pourtant, la voiture assure l'essentiel de la mobilité des Français, et la route joue de plus en plus collectif, avec le renouveau de l'autocar et le développement des mobilités collaboratives. Cette contradiction pose un problème grave quant à nos valeurs républicaines : comment nos élites ont-elles pu s'enfoncer dans un tel déni de réalité ? À l'heure de la montée des populismes, notamment dans les territoires situés à l'écart des métropoles, il est urgent de refonder l'action publique en donnant la priorité aux réalités économiques, sociales et environnementales sur les fantasmes. La voiture est l'objet premier de la mobilité démocratisée, à elle de se réinventer !"
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