Whô.
Y'a eu une nappe de gaz et quelqu'un a éclairé le tunnel avec son briquet, ou quoi ?
Bon, 7 heures de blocage, ça fait genre sérieux ; ya dû se passer un truc ...
Nanar> réflexion un peu rude de ta part. Oui, parfois, l'évacuation des passagers peut sembler ultra simple (simpliste ?) pour le profane, devant se régler encore plus vite que la lecture d'un twitt', mais parfois, la situation est un peu plus nuancée. Et balancer la purée sur le personnel "source de tous les maux" est peut être (voire probablement) une mauvaise approche...
Dans le cas de l'incident sous le tunnel, plusieurs options pour régler le problème rapidement et à l'amiable (il y en a quelques autres) :
1-Une rame est disponible, d'un coté ou de l'autre, on l'approche au max de celle en carafe, et on transborde les passagers. Y'a ka en théorie, dans la pratique, c'est plus compliqué :
> Quid de la sécurité ? même si les procédures existent pour justement garantir cette sécurité, à partir du moment où on fait sortir les passagers de l'environnement bien délimité de l'intérieur de la rame pour faire un lâcher sur le ballast, comment les gérer pendant leur transbordement, et s'assurer que le taux de perte est bien de 0% en fin d'opération ? Et tout le monde n'a pas l'aisance d'un cheminot chevronné pour galoper sur le ballast...
> Faire venir une rame : à priori, ce n'est pas le plus compliqué. Soit on utilise la rame "derrière", soit on expédie une rame vide depuis le dépôt et on pousse le tout jusqu'à la gare suivante à petite vitesse. Excellente solution qui dégage directement toute possibilité de taux de perte >/= 0. Sauf que si le problème est, au hasard sur ce type de matériel, un blocage des freins de la rame en carafe ? Cela n'arrive JAMAIS, mais supposons ? Ben la rame ne bouge pas d'un centimètre : le secours en ligne se transforme dès lors en bonne grosse situation à embiernes ... avec les commentaires saignants et dévastateurs une fois largués façon tapis de bombes.
2-On expédie (on suppose avec une rame de secours jusqu'au dernier mètre, ou à pied le long des voies) une équipe de 'guides' qui seront chargés de convoyer les passagers désincarcérés sur le ballast. Noble principe du preux chevalier et de sa suite volant au secours de la dame, sauf que cette équipe, à ma connaissance, n'est plus disponible (ou en sous effectif) dans la zone ; pour les détails, je renvoie vers les gestionnaires à l'origine des différentes excellentes idées d'optimisation des coûts fixes, à qui il serait quand même malvenu de faire des procès, vu que des économies très sensibles ont été faites en contreparties de la survenance 'rarissime' de ce type d'incidents désastreux pour l'image... (combien de situations de ce type depuis l'inauguration ?

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3-Le conducteur lâche les passagers sur le ballast en leur expliquant que la gare la plus proche est "par là, 2/3 kilomètres environ", en leur montrant la direction de St Paul tout en communiquant au téléphone avec les différents interlocuteurs qui sont à mobiliser sur ce type d'incident. Je suis près à parier qu'on retrouve un tiers des passagers, courant comme des poules au bord du chemin, descendant sur la 2 voies Perrache <> Vaise parce qu'il y a de la lumière, un autre tiers éclopé disséminé sur le trajet au fur et à mesure des ruptures de jantes et de chaussures de ville pas adaptées au ballast, et environ un tiers arrivé à peu près entier à Gorge de Loup. Le compte n'est pas bon, et le conducteur se prépare une commande d'aspirine par palettes pour se dépatouiller du contexte administratif...
Oui, la gestion de la maison peut paraître conflictuelle et améliorable. Vu de l'extérieur. Oui, il devrait être possible de. Oui, on pourrait simplifier les. Oui, on pourrait réduire le.
Mais sauf miracle, pour l'instant, la situation existe et est ce qu'elle est. Dans d'autres situations et d'autres modes de transport collectifs ou individuels (problèmes d'aviation et quelques retards, problème de neige sur l'autoroute et véhicules sans pneus neige qui mettent le souk, etc.) il y a d'autres situations de crises qui ne débouchent pas sur une remise en cause... sauf pour le ferroviaire, qu'il faut décidément 'reprendre en mains'.
On ne va pas en sortir en tapant sur les soutiers...