Vallee du Rhône - Arc Languedocien (VRAL)

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nanar
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Vallee du Rhône - Arc Languedocien (VRAL)

Message non lupar nanar » 12 juin 2006, 18:53

Salut

Bien entendu, vous connaissez tous ceci :
http://www.debatpublic-transports-vral.org

D'autre part :


Le CONSEIL REGIONAL RHONE-ALPES a pris la Délibération n° 06.06.337 suivante :

DELIBERATION DU CONSEIL REGIONAL

DEBAT PUBLIC SUR LA POLITIQUE DES TRANSPORTS
DANS LA VALLEE DU RHONE ET L’ARC LANGUEDOCIEN

Le Conseil régional en sa réunion des 18 et 19 mai 2006,
VU le Code Général des Collectivités Territoriales,
VU le budget de l'exercice 2006,
VU le rapport n°06.06.337 de Monsieur le Président du Conseil régional,
VU l'avis de la commission Transports, déplacements et technologies de l'information et de la communication,
VU les amendements présentés,
APRES avoir délibéré,
DECIDE

I. dans le cadre du débat public sur la politique des transports dans la vallée du Rhône et l’arc languedocien, la Région Rhône-Alpes affirme que :

- La problématique des transports doit être replacée dans une logique large d’aménagement du territoire, qui couvre l’ensemble du grand sud-est, du Massif Central aux Alpes et l’ensemble de l’Arc Méditerranéen

- Cette logique d’aménagement du territoire, permet de s’inscrire dans une problématique de développement durable. Elle prend donc en compte les questions économiques, mais aussi celles de la qualité de vie des habitants, des préoccupations de santé publique, de la sécurité des usagers. Elle intègre la qualité de l’environnement et des paysages, l’attractivité touristique, le devenir des activités agricoles et la qualité des produits.

- Cette problématique des transports doit être envisagée dans le cadre des enjeux globaux d’environnement. La nécessité de progresser enfin vers le respect du protocole de Kyoto, la stricte application du Livre Blanc de l’Union Européenne sur les transports doivent guider cette logique. Les questions relevant de la crise climatique et énergétique demandent de s’interroger sur notre système économique, qui impacte directement les trafics. La gestion à flux tendus, l’éloignement des lieux de production et de consommation, la recherche des coûts de gestion les plus bas sont autant de facteurs de déplacements de marchandises. Le coût sous évalué des transports routiers de marchandises, dans l’attente d’un indispensable réajustement, permet cette fuite en avant. Le maintien d’un tel système économique aura pour conséquence l’augmentation des trafics.

- Le choix d’une politique de report massif de la route vers les modes moins polluants est impératif tant pour les voyageurs que pour les marchandises. C’est en effet le seul choix possible pour un développement durable permettant de concilier échanges économiques et besoin de déplacement d’une part, et respect du protocole de Kyoto, qualité de vie, de santé humaine et d’environnement d’autre part. L’engagement international pris par la France à l’horizon 2050 porte sur une division par 4 de ses émissions de gaz à effet de serre.


Une illustration forte de la politique de report modal, massif et effectif, doit être faite en Rhône-Alpes et dans le Grand Sud-Est par la liaison ferroviaire transalpine à dominante fret entre Lyon et Turin.

Pour soutenir la croissance en cours du transport fluvial sur l’axe Rhône-Saône, il est nécessaire d’approfondir les études d’opportunité, récemment relancées, d’une jonction des artères fluviales nord et sud (projet de canal Saône-Moselle), d’une liaison fluviale à grand gabarit entre la Mer Méditerranée et la Mer du Nord.

- La Région Rhône-Alpes refuse l’accroissement de la capacité autoroutière dans la vallée du Rhône et l’Arc Méditerranéen (A7, A9, « Piémontaise »…). Le nécessaire report modal est possible. Les capacités ferroviaires, tant pour les marchandises que pour les voyageurs, y compris relevant des projets à moyen ou long terme pour lesquels la Région a pris soit une délibération (délibération du 21 juillet 2005 : consultation sur l’itinéraire fret de la transalpine entre Lyon et Chambéry et sur le contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise), soit une position favorable en lançant des études (délibération du 15 décembre 2005 : étude d’opportunité et de faisabilité de réouverture de la ligne de la rive droite du Rhône aux TER), ainsi que les capacités fluviales et maritimes le permettent. Par ailleurs, les préoccupations de l’aménagement du territoire doivent conduire à mieux utiliser la desserte ferroviaire et routière des itinéraires situés à l’est et à l’ouest de la Vallée du Rhône (Grenoble – Veynes –Sisteron, Saint-Étienne – Toulouse, Clermont – Béziers).

- La mise en place d’une politique tarifaire adaptée pour le mode routier est impérative. Elle doit l’être autant que possible à l’échelle européenne sur le modèle du système mis en place récemment par nos voisins, et sur l’ensemble du réseau routier.

- Pour un aménagement équilibré du territoire régional, il convient également de valoriser les arrières - pays et d'y faciliter le développement d'activités. Pour cela il est nécessaire d'améliorer les relations transversales perpendiculaires à la vallée du Rhône. Il s'agit de favoriser l'accès à ces territoires de toute la région, par l'amélioration des infrastructures routières et ferroviaires existantes et en cours, et par la réouverture de lignes ferroviaires et de transport collectif. C’est dans cet état d’esprit que, pour contribuer au désenclavement du territoire ardéchois, il convient de mettre en place un axe structurant non autoroutier, sur les itinéraires RN 304 et RN102 et leur connexion aux réseaux ferroviaire et autoroutier.

De même, il convient de répondre à la demande pour les déplacements locaux de courte distance, en améliorant la voirie nationale parallèle à l’axe autoroutier par la déviation des bourgs et agglomérations et par un aménagement offrant sécurité et capacité ponctuelle, sans accroître la capacité pour le transit.

- Il s'agit aussi de bien organiser des lieux de correspondance tous modes. Il appartient aux collectivités de développer ensemble les TC locaux, régionaux et interrégionaux pour faciliter cette irrigation. La Région Rhône Alpes entend sur ce point exercer toute sa responsabilité en plein accord avec les Régions voisines.

- La meilleure localisation des plates formes logistiques multimodales (route/rail, fleuve/rail, route/rail/fleuve) ainsi que la définition d’un mode approprié de financement de ces équipements, conditionnent la réussite du report modal.

II. Sur le contenu du dossier, la Région Rhône-Alpes considère que :

La situation de référence 2020 présentée par l'État est basée sur des hypothèses fausses et irréalistes qui ont pour conséquence la surestimation des simulations routières. En effet, elle ne prend pas en compte la crise énergétique actuelle et à venir (hypothèse 60$ en 2020 déjà obsolète) et l'épuisement progressif des énergies fossiles. Elle ne permet pas non plus de réaliser les objectifs des engagements internationaux de la France par rapport à la crise climatique. Elle n'intègre ni la dynamique constatée depuis 1997 sur les TER, ni le potentiel représenté par le fluvial.


III. Pour faire suite au débat, la Région Rhône-Alpes demande un projet collectif. Une démarche commune doit être conduite rapidement pour définir une politique novatrice en déplacements et transports dans la vallée du Rhône et dans l'Arc Méditerranéen, basée sur le report modal. Nous souhaitons que les 3 régions concernées contribuent ensemble à l'élaboration d'un projet commun de transports et à la mise en œuvre de son programme d'actions, qui prend en compte une vision de.l’aménagement du territoire plus équilibrée et intégrant les habitants et leur projet de vie. Pour sa part, la Région Rhône-Alpes développe activement les TER, accroît leur dimension interrégionale et soutient le transport fluvial. Elle s’implique fortement dans le Plan Rhône qui constitue le socle d’un projet de développement durable pour le territoire.


IV. - La Région Rhône Alpes demande l'accélération de la mise en œuvre des premières mesures de court et moyen terme suivantes afin d’éviter la congestion de l’axe autoroutier. Une évaluation devra être réalisée par un groupe ad hoc.
· application des réglementations sociales et renforcement des contrôles
· gestion de trafic et réduction des vitesses
· information multimodale
· modulation des péages
· incitation au covoiturage

- la mise en œuvre de premières mesures à court et moyen termes se doit d’être évaluée ; par ailleurs, compte tenu des enjeux et des évolutions possibles de ce dossier, un dispositf de suivi régulier est nécessaire. La Région Rhône-Alpes demande donc que soit créé, en liaison avec l’Etat, un groupe de suivi « Arc Méditerranéen » associant les collectivités régionales et locales concernées.


V. La Région Rhône-Alpes souhaite que de nouvelles recettes de financement soient dégagées, tant au niveau national qu'européen, par l'utilisation de la directive eurovignette et son élargissement, ainsi que par la création d’éventuels outils financiers innovants, apportant des solutions à long terme.


Le Président du Conseil régional
Jean-Jack QUEYRANNE

(fin de citation)


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Message non lupar Topolino » 12 juin 2006, 19:11

Bon j'ai pas tout suivi mais j'aimerais juste rebondir sur un point précis :) :

Pour soutenir la croissance en cours du transport fluvial sur l’axe Rhône-Saône, il est nécessaire d’approfondir les études d’opportunité, récemment relancées, d’une jonction des artères fluviales nord et sud (projet de canal Saône-Moselle), d’une liaison fluviale à grand gabarit entre la Mer Méditerranée et la Mer du Nord.


J'ai souvent entendu parler de ce canal Saône-Moselle créant un grand axe Nord-Sud Mer méditerranée - mer du Nord. Cet axe passerait forcément par Lyon où il rejoindrait le Rhône au niveau du confluent.

Toutefois, je ne crois pas qu'au moment de son passage dans Lyon la Saône soit au gabarit européen, surtout au niveau du tirant d'air. Bon je ne pense pas qu'on s'amuse à raser le Vieux Lyon pour élargir le fleuve (qui n'est pas bien large à cet endroit) mais on peut au moins rehausser les ponts.

A part le pont Juin construit aux normes VNF, l'avenir des autres ponts de la Saône est-il menacé? Faudra-t'il détruire les ponts bonaparte, Feuillée, Kitchener, la passerelle Masaryk, etc? :?
Pire encore que la destruction des ponts, le rehaussement nécessiterait des améanagements et surélevations de voirie comme sur les quais du Rhône... :(

Qui peut m'en dire plus :?:
<<< Thalys contre Intercity, l'intermodalité à la néerlandaise...

Tramway, vélo, train: les modes de transport du XIXè siècle seront aussi ceux du IIIè millénaire.
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Message non lupar nanar » 12 juin 2006, 19:30

Non, le transbordement sur des péniches pouvant passer sous les ponts de Lyon va relancer une activité portuaire intense à Vaise et à Gerland.

La condition essentielle est de savoir renoncer aux flux tendus :
il n'est absolument pas impératif que La Redoute à Roubaix livre en 24 heures des soutifs dans le sud est de la France

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Re : Vallee du Rhône - Arc Languedocien (VRAL)

Message non lupar lio » 09 janv. 2007, 14:54

je remonte le topic: je viens de pecher ca sur le site de la Transalpine:

"Au terme du débat public sur les transports dans la vallée du Rhône et l'Arc languedocien, les ministres des Transports, D. Perben, et de l'Ecologie, N. Olin, ont opté pour le soutien et le développement des modes ferroviaire, fluvial et maritime. Quatre ouvrages clés ont été retenus : la mise en service de l'autoroute Perpignan-Bettembourg en 2007, le lancement des contournements de Nîmes et Montpellier en 2008, l'engagement du Lyon-Turin en 2010 et l'accélaration des études du contournement ferroviaire de Lyon.
Les ministres ont également décidé d'instaurer une modulation des péages en fonction des heures pour une meilleure régulation de trafic, mesure devant être instaurée avant l'été. Choix a également été fait de repousser à court terme l'élargissement de l'A7 et de l'A9 et de faire le point dans 5 ans. Efficacité des transports et préservation de l'environnement obligent !"

J'aime bien un truc dans cet article: "le développement des modes ferroviaire, fluvial et maritime" et les 4 points en gras...

J'aime la coherence  :idiot2: . A moins que ce soit un probleme journalistique.
M'enfin sur les axes principaux de developement (fer, maritime fluvial), seul 50% des gros projets sont du ferroviare, qui plus est, a tres longues echeances.
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Re : Vallee du Rhône - Arc Languedocien (VRAL)

Message non lupar Didier » 10 janv. 2007, 09:35

Il s'agit bien de quatre projets ferroviaires. Pour le premier point, il s'agit de l'autoroute ferroviaire Bettembourg-Perpignan.
Mais à part ça, il n'y a rien de bien nouveau: les trois autres projets sont prévus depuis des lustres, et ont pris beaucoup de retard. Le contournement de Nimes et Montpellier aurait dû être fait dans la foulée du TGV Méd en 2001, on parle du Lyon-Turin depuis plus de 15 ans... Et ils se donnent l'impression d'avoir pris de grandes résolutions !

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