Salut,
Pour relancer une des directions qu'avait pris un sujet qui n'était pas consacré à ce thème, je me permets de faire parfois des copier/coller de... moi. :lol: J'espère que vous m'en voudrez pas. C'est juste par fainéantise de tout réécrire. :-)
[size=18px]Réseau et points de rupture :[/size]
Le document de base du PDU de 1997 (le projet présenté à la concertation) disait que les lignes fortes devaient accéder directement ou par le biais d'une seule correspondance avec une autre ligne forte à un des 2 centres de l'agglomération, c'est-à-dire Presqu'Île ou Part-Dieu. Pour exemple, la ligne C n'est pas autant fréquentée que pourrait l'être une ligne de métro notamment parce qu'elle ne dessert pas directement au moins un des deux centres et qu'elle est très courte.
On se rend compte à l'analyse des réactions des usagers que les correspondances (même en métro) sont vécues comme pénalisantes au point, pour une bonne part d'entre eux, de préférer la voiture s'ils ont le choix ou de faire un trajet plus long mais sans correspondance (s'ils ne sont pas motorisés ou préfèrent prendre les TC). Il semble alors plus raisonnable de partir de l'idée que chacune des lignes fortes à envisager devrait relier directement au moins un des 2 centres de l'agglomération et par une seule correspondance avec une ligne forte l'autre centre.
C'est ce que font tous les projets (en cours ou à terme) :
T1 : relie Perrache et Part-Dieu + correspondance lignes D (Bellecour) et A (Bellecour, Cordeliers, Hôtel de Ville)
T2 : Perrache + correspondance lignes A, B (Part-Dieu) et D
T3 : Part-Dieu + correspondance ligne A + T1 (Perrache) + C3 (Cordeliers, Hôtel de ville)
T4 : Part-Dieu + correspondance ligne D + T2 (Perrache) + C3
C1 : Part-Dieu + correspondance T1 + C3
C2 : Part-Dieu + correspondance ligne A + T1 + C3
C3 : relie Cordeliers et Part-Dieu + correspondance ligne A + T1
Les plus efficaces là-dedans sont évidemment celles qui proposent une correspondance avec le métro (A, B ou D) puisque c'est le mode le plus rapide et celui qui a la meilleure fréquence et, par conséquent, la meilleure image.
On peut raisonner en point de rupture. Par exemple, le point de rupture de T4 se situe à la Gare de Vénissieux. A partir de là, on va soit directement à la Part-dieu en restant dans la ligne forte T4, soit on en prend une autre (ligne D) pour aller directement et rapidement à la Presqu'Île.
Ouest - Ouest-nord-ouest :
Le point de rupture serait Gorge de Loup si on avait une liaison directe Gorge de Loup - Saint-Paul - Part-Dieu.
Nord et Nord-est :
Le point de rupture pourrait se situer au niveau de Saint-Clair/Cité Internationale.
Est :
Le point de rupture est la future station de La Soie.
Sud-ouest :
Le point de rupture pourrait se situer vers le pont d'Oullins/gare d'Oullins.
[size=18px]Solutions :[/size]
Cette théorie énoncée, on a deux possibilités. Soit on continue dans la configuration actuelle (la plus simple sur le plan technique et institutionnelle), soit on innove.
Solution simple (mais coûteuse et peu rentable) :
On maintient le réseau métro (A, B et D) selon le système actuel. Le métro est sur pneus, éventuellement avec Pilote Automatique Intégral (PAI). Il n'y a pas de mixité de circulations possibles. Dès lors, on réalise de coûteux et peu rentables prolongements :
Pour le Nord et Nord-est : on prolonge la ligne B à la Cité Internationale en passant par le Tonkin puis les voies ferrées côté ouest pour station terminus en hauteur en extérieur juste à côté de l'Aphithéâtre et du Transbordeur. Les autres lignes fortes qu'elles soient en trolley ou en tram suivent à partir de Saint-Clair de la trajet de la 58 en passant par la Cité Internationale (c'est le cas actuellement si je ne me trompe pas, j'avoue que j'ai du mal à suivre :-)).
Pour le Sud-ouest : on prolonge la ligne B au moins à la Mairie d'Oullins pour une correspondance parfaite avec le métro pour ceux empruntant la ligne forte A1 (on va simplifier en disant que c'est la ligne 10 actuelle :-)).
Solution innovante 1 (mais plus difficile sur le plan institutionnel et coûteuse si le marché ne suit pas) :
L'idéal serait de supprimer purement et simplement les correspondances. On pourrait avoir une sorte de système en X. Soit les lignes se croisent au point de rupture (exemple purement théorique : ligne Givors - gare d'Oullins - Presqu'Île et ligne Saint-genis-Laval - gare d'Oullins - Part-Dieu), soit on a les 4 possibilités (Givors - gare d'Oullins - Presqu'Île, Givors - gare d'Oullins - Part-Dieu, Saint-genis-Laval - gare d'Oullins - Part-Dieu et Saint-genis-Laval - gare d'Oullins - Presqu'Île).
Comme les caractéristiques de construction des lignes de métro actuelles sont coûteuses (même en extérieur) et peu adaptées pour le périurbain, la solution est bien de faire circuler du matériel différent capable à la fois de franchir des portions ferrées classiques et les tunnels du métro.
Félicitation ! Je viens de réinventer le RER. :wink: On a cependant à Lyon des difficultés particulières.
Hauteur des tunnels :
Les tunnels des lignes A et B sont généralement en tranchée couverte et pas très profond pour éviter les problèmes liés au sous-sol lyonnais. Le matériel est alimenté par 3e rail. Il n'y a a priori pas la place de déplier une caténaire.
Alimentation :
Il faudrait alors (si on ne peut déplier la caténaire), une alimentation par le sol. Il existe à Amsterdam un matériel de ce type circulant sur voies ferrées puis en tunnel avec alimentation par le sol. Par ailleurs, le système APS d'Alstom à Bordeaux permettra peut-être encore de nouvelles possibilités (Merci à mon pote Maxime pour la suggestion :wink: Au fait, t'as le droit d'écrire sur le forum, le pseudo Max doit être déjà pris mais tu peux en trouver un autre :-)).
Hauteur des quais :
La hauteur des quais est-elle identique entre le métro et les quais SNCF ?
Cette solution nécessiterait donc un matériel bi ou tri-mode (1500 V continu, 25kV alternatif et APS) et impérativement des aménagements en Site Propre Intégral (SPI). En centre-ville, il faudrait donc nécessairement des portions en tunnel et le coût ne serait pas très différent de la solution 1. L'avantage résiderait en tout cas dans la suppression des correspondances.
Solution innovante 2, la plus efficace (mais encore plus difficile sur le plan institutionnel et encore plus coûteuse si le marché ne suit pas) :
En réalité, la solution la plus innovante serait celle d'utiliser un matériel qui puisse fonctionner dans toutes les configurations actuelles :
. voies ferrées classiques à écartement normal
. voies tram à écartement normal (heureusement qu'on n'a pas de problème de ce côté-là !)
. tunnels métro
et selon tous les modes d'alimentation :
. 750 V continu du tram
. 1500 V continu ou 25kV alternatif des voies ferrées classiques
. APS ou 3e rail pour les tunnels métro (à cause hauteur, rappelez-vous :-))
Au niveau de la largeur, on devra faire attention aux portions de tram urbain où on voudrait faire circuler des rames d'une largeur supérieure à 2,40m (limite des lignes T1 et T2 a priori) ou augmenter la distance entre les voies et déplacer les quais des stations.
Il reste le problème de la hauteur des quais. Il semble difficile dans les modèles de tram-train de trouver des modèles à plancher bas intégral. Je crosi que c'est lié au fait de circuler sur les voies classiques. Dans ce cas, ce sont les quais des voies tram urbaines qui devraient être réhaussés... et on devrait supprimer la mixité des circulations où doubler les quais sur les portions où circuleraient le "métram-train".
Applications concrètes : diamétralisation Ouest-Lyonnais - CFEL et diamétralisation nord-sud.
Diamétralisation Ouest-Lyonnais - CFEL :
les 3 branches de Brignais, Sain-Bel et Lozanne se rejoignant aux Trois-Renards puis voies ferrées jusqu'à Saint-Paul puis nouvelles voies urbaines jusqu'à Part-Dieu puis LESLYS. Difficulté : les voies de LEA/LESLYS existent déjà. Solution : doubler les quais de LEA/LESLYS ou supprimer les services urbains en Citadis (réservés par exemple au prolongement de T2 vers le 5e en passant par le tunnel sous Fourvière).
Diamétralisation nord-sud :
On peut imaginer intercaler des services complémentaires à une ligne REAL 2 (Saint-Etienne - Perrache - Part-Dieu - Saint-Exupéry par CFAL) venant pour le sud de Givors voire Firminy et pour le nord de Trévoux ou Rillieux. Le prolongement sud emprunterait la solution qu'adoptera le SYTRAL et la solution nord, serait de passer en surface entre Charpennes et Cité Internationale voire jusqu'à Rillieux.
A +
Amaury