Salut,
En continuant dans mes réflexions personnelles qui doivent m'amener à me renseigner s'il est possible de faire une thèse (:oops:) sur un sujet lié à l'articulation entre aménagement (urbain) et déplacements/transports, je me faisais une réflexion qui me semble coller avec cet ouvrage.
. Les PDU visent avant tout à gérer la situation actuelle. Bien qu'ils contiennent des orientations plus générales (comme urbaniser le long des axes forts de TC ou chercher une cohérence entre prix des péages autoroutiers des radiales et prix de l'abonnement train en faveur du 2e), les solutions sont destinées à être mises en oeuvre immédiatement. Or le défaut d'un PDU comme celui de 1997 était de ne pas intégrer les contraintes financières (corrigé avec la loi SRU si je ne me trompe pas d'où révision de 2002, liée également au fait que le PDU devait être révisé au bout de 5 ans). Le PDU de 1997 NE PEUT PAS être évalué parce que le scénario choisi reposait sur la réalisation en 10 ans des 12 axes forts de TC, sur l'absence de prolongement de métro, sur la réalisation d'un schéma vélo et piéton très ambitieux. Dès lors, on ne peut pas obtenir les résultats espérés et on ne peut pas vraiment évaluer pleinement l'efficacité de la politique mise en oeuvre.
==>
les PDU sont pour moi une solution de court terme. Ils cherchent (ou devraient chercher) à définir les orientations d'une agglomération ou, mieux, d'une aire urbaine pour 10 ans en partant de la situation présente et en tenant compte des moyens financiers.
. La gestion des déplacements passe par des réponses à l'étalement urbain pour concevoir des nouveaux quartiers de ville attractifs qui permettent de se déplacer majoritairement par d'autres modes que la voiture (TC et modes doux compétitifs). Attractifs = qui répondent aux attentes et besoins des citoyens (notamment recherche de verdure, d'espace...).
==>
c'est une réponse de long terme parce qu'il faut révolutionner les mentalités avant d'intégrer les résultats de ces réflexions (déjà en oeuvre depuis pas mal de temps dans des Pays-Bas libéraux comme les Pays-Bas...) dans les documents de planification et parce qu'avant que les constructions soient lancées et que les bâtiments soient ouverts...
Le gros problème, c'est donc que tant qu'on n'aura pas intégré la réflexion sur l'articulation entre développement des villes et déplacements, il y a toutes les raisons de penser que l'étalement urbain continuera et de pire en pire. Les TC seront donc de moins en moins attractifs (le ferroviaire parviendra-t-il à tirer son épingle du jeu

) et les modes doux, "impossibles" à utiliser (trop longues distances parcourues. Ainsi, même si le nombre de déplacements réalisés en TC augmentait dans les prochaines années grâce aux améliorations actuelles, il y a fort à parier que la part de la voiture augmenterait encore. Résultat : quid du protocle de Kyoto ? Quid des orientations de la LAURE* ?
A +
Amaury
* LAURE = Loi sur l'Air et l'Utilisation Rationnelle de l'Energie de 1996