Message non lupar Rémi » 03 sept. 2006, 10:36
Salut
Il est évident que l'aspect historique joue beaucoup. Eu égard à son environnement, les performances du tramway stéphanois sont excellentes. Circuler à 30 / 35 sur des rues de 9 m de large en mixité avec une circulation automobile et des piétons, c'est une performance que l'on doit aussi à l'ancrage dans la mentalité stéphanoise, y compris à la STAS, du tramway.
Dans une configuration similaire, mais en site propre, rue de Marseille, nous ne roulons qu'à 25, et surtout, avenue Berthelot, nous ne roulons qu'à 35...
Il est regrettable que dans bien des réseaux, la mentalité sont très orientée bus et oscillant entre l'indifférence et le mépris à l'égard du reste (l'épisode des trolleys sur le 44 est révélateur).
Aujourd'hui, parmi les réseaux que je pratique régulièrement en France, les cas européens sont totalement à part à mon sens compte tenu de la persistance, même faible parfois, du tramway après guerre, Nantes, St Etienne, Montpellier, Bordeaux et Orléans viennent en tête en terme de performance, et derrière, on retrouve Strasbourg et Grenoble qui se défendent bien, même s'il est vrai qu'on a quelques points où il pourrait y avoir progrès (par exemple la ligne C boulevard de la Victoire à Strasbourg, ou la section rectiligne d'Echirolles à Grenoble...).
Bien évidemment je classe le T2 parisien à part, et on ne pourra le comparer qu'avec notre T3. Le T1 parisien obtient une vitesse commerciale de 19 km/h sans la priorité aux feux, ce qui témoigne d'une capacité de progression importante.
Il y a aussi quelque chose qui biaise fortement la comparaison métro / tram : dans le métro, l'univers est clos et très restreint : les parois du tunnel sont proches de la rame et celà créée une impression de vitesse. Or par exemple, entre St Jean et Gorge de loup, on monte à 35 km/h, idem entre Sans Souci et Laënnec (alors qu'en sens inverse, on va nettement plus vite).
A+
Rémi