Message non lupar Rémi » 04 avr. 2008, 19:43
Salut
A ceci près que vous comparez des nougats et des calissons... OUI, quand on fait le coût d'exploitation d'une ligne, ou d'un renfort de desserte, que ce soit du ferroviaire ou du routier, du TER ou de l'urbain, le premier poste de dépense, c'est le coût du conducteur. Ensuite, on a l'énergie, l'amortissement des charges de capital (matériel roulant, installations fixes), les frais de structures et le marketing (modification des documents horaires par exemple). En ferroviaire, en 1 c'est le personnel de conduite et d'accompagnement, ensuite le péage, ensuite l'énergie...
L'articulé a l'avantage d'être à coût salarial globalement équivalent, mais de transporter 110 voyageurs au lieu de 65. De ce fait, quand on veut renforcer la capacité de transport de façon importante, on privilégiera la capacité unitaire des véhicules avant de réinjecter du km. En ce sens, mettre des articulés sur la 89 avec une fréquence de 15 minutes n'est pas un mauvais choix sur cette ligne par rapport à des standards toutes les 7 minutes, qui impliquerait de faire des partiels au Perrolier. J'ajoute qu'il faudrait peut-être voir que le 89 dessert aussi des zones d'emplois, et qu'il faudrait éviter de considérer qu'on ne transporte que du zombi décervelé en banlieue.
Donc il est strictement exact que le premier poste de dépense de fonctionnement d'un réseau, c'est la masse salariale. Ne confondez pas l'investissement et le fonctionnement. En gestion des fonds publics, c'est le meilleur moyen de faire un aller-simple pour Poissy, Clervaux, Les Baumettes, Fleury-Mérogis et autres lieux de villégiature réputés. Donc le moyen pertinent de comparer, c'est de dire : si je prends la 28 à intervalles constants et que je passe en articulés, quelle est mon débit horaire ? quel est le coût de mon investissement ? quel est mon surcoût de fonctionnement ? quel serait mon surcoût de fonctionnement en gardant des standards mais en renforçant l'offre pour arriver au même débit horaire ?
Si je prends un exemple parisien : le tram sur pneus sur Chatillon - Viroflay, pour arriver à 3600 places / heure, il faut 18 services par heure avec des rames de 210 places. Avec des tramways ferrés de 300 places, il ne me faut que 12 services / heure. 50% d'écart, qu'on retrouvera à la fois en investissement (dimensionnement du parc) et en fonctionnement (km parcourus).
A+
Rémi
Dernière modification par
Rémi le 04 avr. 2008, 19:50, modifié 1 fois.