Bon, essayons de tordre le cou au HS...

Je ne défend absolument pas l'idée de vivre tout nu dans la nature. C'est irréalisate, utopique, dangereux, et pour tout dire un peu bébète...
Je préfère la promotion d'une répartition intelligente des "masses" (économiques & de population) au profit d'un aménagement du territoire centré sur les communes et non sur deux ou trois ensembles urbains thrombosés et asphyxiés, et qui le resterons durablement quels que soient les patchs correctifs mis en place...
Quant à la logique du "risque zéro"... en matière de santé, à partir du moment où les orientations vont vers la mise en place d'une offre locale, présentée comme apocalyptique et pour tout dire réservée aux "mauvais" praticiens et aux indigènes qui n'ont pas compris que la vie était "en ville", tout le reste ne peut conduire qu'à la logique de concentration.
Maintenant, il faut aussi savoir que la concentration de services de santé au sein d'un seul et même établissement de type "paquebot" génère un risque certain : avec le développement des résistances aux divers agents antibiotiques et désinfectants, la plupart des bactéries actives actuellement et en cours de mutation, sont directement en capacité invasive pour générer un risque sanitaire majeur : envahissement des unités de soins par des gènes pathogènes et indisponibilité TOTALE.
Quand on a plusieurs unités distinctes et disséminées, il reste la possibilité de traiter les malades et les situations de crise sanitaire ailleurs.
D'autre part, le problème d'accès et de durée de prise en charge dépendant directement non plus de la distance, mais du temps de trajet à parcourir jusqu'à l'unité de soins, l'empilement urbain ne règle rien. On sait qu'au delà d'une demi-heure de trajet, une part importante (trop ?) de personnes n'arriveront JAMAIS à temps sur le billard en cas de nécessité. Or cette demi heure de trajet est de moins en moins atteignable dans les agglomérations importantes : quelle amélioration est proposée par le système actuel ? Aucune.
Et je ne parle pas de la difficulté d'accès (financier et en moyens de déplacement) pour une part grandissante de la population ; on fait quoi ? on laisse se débattre dans les difficultés ? ATTENTION : CA NOUS CONCERNE TOUS ; NOUS SOMMES TOUS, DIRECTEMENT OU NON, EN POSITION DE SUBIR UN JOUR OU L'AUTRE CETTE SITUATION ...
Se pose aussi le problème de la qualité et de la performance des accueils d'urgence : quid des listes d'attente ? Est-ce normal d'avoir de telles disproportions entre les besoins et les réponses ? Pourquoi maintenir une logique de densification sur le plus petit nombre d'établissements possible par département, alors qu'on vérifie en permanence l'inanité des calculs de rentabilité pour cette section de la médecine ? La fréquentation est par principe fluctuante et variable, et ne peut pas être régulée par des tableaux de chiffres !
La vie à la campagne autour de la cheminée et du quignon de pain, non.
La vie autour de centre équilibrés et de bon niveau de sécurité, oui.
Cette image résume TOUT CE QUE JE NE VEUX PAS, et qui serait la pire des solutions :
http://www.koreus.com/image/30-insolite-16.htmlLégèrement angoissant, non ?
