


chris a écrit :@ Bus64 : Tu pointes un sujet très intéressant. l'A75 mériterait en effet que l'on lui envoie une partie du trafic qui passe par la vallée du Rhône. Le problème, c'est les liaisons entre cette A75 et le Nord-Est de la France et l'Allemagne. Est-ce qu'on fait encore des autoroutes transversales supplémentaires ?
chris a écrit :@ Bib : C'est le phénomène "je veux une autoroute mais pas devant chez moi".
irkeos a écrit :je ne peux plus supporter l'A47
irkeos a écrit :St Etienne et Lyon n'est pas SOIT DISANT mal relié, les deux villes SONT mals reliées. C'est comme si on reliait Laurent Bonnevay à Miribel en plein été avec un taxibus.
Bibouquet a écrit :Salut,
J'avoue que j'ai assez de mal à te saisir, tu te contredis sur certains points. L'A45 ne va rien décongestionner du tout !! Tu as déjà pris l'A450 le matin ? C'est déjà la catastrophe, sans autoroute branchée à l'extrémité Sud !
Je n' ai pas dit le contraire, l' A45 va être embouteillé, au porte de Lyon mais pas sur le reste du parcours, elle décongestionnera le trafic provenant de Toulouse seulement..
Pas possible de doubler la voie ferrée actuelle ? On peut construire une autoroute avec des viaducs et des tunnels mais on ne peut pas faire la même chose avec la voie ferrée, tiens-donc ! En restant sur la même emprise (2 fois plus large), on limiterait aussi la gène pour les riverains.
Je ne connais pas en france, des trains capable de franchir des cols où le pourcentage des montée et descente est relativement important, ( St Etienne est à 500 mètres d' altitude )
Une autre "solution" : se rapprocher de Lyon. Même si les prix de l'immobilier sont élevés, on peut habiter à Lyon, la preuve, y'a plein de gens qui habitent à Lyon. Et si on ne supporte pas la ville et qu'on veut habiter absolument à St Etienne car c'est plus calme, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
La tendance du boom immobilier conduit justement les lyonnais à venir s' installer sur les communes du Jarez, du Giers et même parfois jusqu' à St Etienne, c' est le phénomène de périrubanisation...
Et STOP ce discours sur l'A47 dangereuse : limitée ET RESPECTEE à 90 km/h, elle sera digne de n'importe quelle nationale à 2*2 voies. Elle est actuellement dangereuse car les gens roulent comme des DINGUES. Collez moi une 10aine de radars, vous verrez que ça ira bien mieux.
IL y a un changement de comportement, les automobilistes ont levés le pied, l' A47 reste quand même dangereuse avec un fort trafic de poids lourd qui augmente chaque année...
Et une fois arivé à Lyon, ce trafic décongestionné sur le reste du parcours, il se volatilise ou il s'englue dans le trafic de l'A450?mm a écrit :Je n' ai pas dit le contraire, l' A45 va être embouteillé, au porte de Lyon mais pas sur le reste du parcours, elle décongestionnera le trafic provenant de Toulouse seulement..
L'altitude de St Etienne ne peut pas être un argument contre... puisque la voie ferrée actuelle arrive bien à St Etienne, donc à 500m d'altitude.Je ne connais pas en france, des trains capable de franchir des cols où le pourcentage des montée et descente est relativement important, ( St Etienne est à 500 mètres d' altitude )
mm a écrit :
La ligne TER, en construire une autre ligne est totalement utopique le relief ne le permet pas la vallée du gier est coincé entre le Pilat et le fleuve Giers,
amaury a écrit :Chris, la relation d'interdépendance (même si Lyon domine évidemment) est quelque chose qui n'a rien de politique. Comme le dit irkeos, les politiques en ont pris conscience et essayent de travailler ensemble parce que c'est un fait. Lyon a besoin de Saint-Etienne, comme l'inverse et comme Lyon a besoin de Villeurbanne et inversement, etc. Si on s'en tient aux limites économiques et statistiques, cette interdépendance existe et il faut en tenir compte dans les politiques. En revanche, pour moi, ça passe pas par l'A45.
[br]: Vendredi 20 Mai 2011 à 11:13:06[hr][/hr]Pas d'Euro 2016 à St Etienne.[align=center]"L’Euro 2016 serait un coup d’accélérateur pour l’A45"[/align]
André Mounier, Président de la chambre de commerce et d’industrie de Saint-Étienne/Montbrison
"Pour le monde économique, accueillir l’Euro 2016 est essentiel. Ce serait incompréhensible que Saint-Étienne ne soit pas retenu. Il manquerait quelque chose à cette compétition. Cette manifestation serait un puissant coup de projecteur pour notre territoire, les entreprises mais aussi pour les compétences et le savoir-faire dont nous disposons. Comme nous l’avions fait pour la Coupe du monde de rugby en 2007, nous mettrons en place un club contact international où nos chefs d’entreprises peuvent rencontrer les ambassadeurs ou les chargés de missions économiques des ambassades des pays qui viennent jouer à Saint-Étienne. En 2007, 600 contacts ont pu être noués. Nous espérons aussi que l’Euro donne un coup d’accélérateur pour le lancement de l’appel d’offres pour l’A45 que nous attendons tous."
Sylvain a écrit :Donc pas d'A45 :laugh:
De toutes façons, ça aurait fait un mauvais terrain de football : tout en longueur, et même pas en gazon !
mm a écrit :Salut,
C'est pas gagné à ce que la RN 88 passe intégralement en 2X2 voies, c'est très long et l'Etat ne semble pas presser.
Il refuse de financer le COSE ( Contournement Ouest de St Etienne ), qui serait ensuite relier à l'A45 sur la commune de la Fouillouse, ce qui créera une congestion du trafic dans ce secteur, un peu comme l'A450 à Brignais qui sera complètement paralysé.
L'agglomération Toulousaine connaît le plus fort taux démographique, de part son attractivité et de son rayonnement en région Midi Pyrénnée; il est évident que la trafic va s'accroitre sur la RN88.
A +
[br]: Mardi 31 Mai 2011 à 14:48:45[hr][/hr]Le PS de la Loire roule pour l'A45[align=center]CGPME : « Il faut désenclaver le territoire et se mobiliser pour l’A45 »[/align]
Loire. Lors de son AG, la CGPME a réélu Daniel Villareale à la présidence
>> Quel est le rôle de la CGPME ?
C’est un syndicat du patronat des TPE-PME dont je suis président depuis trois ans. On accompagne les entreprises dans les étapes de leur évolution.
En même temps on dialogue avec les grands groupes, la CCIT… et ce dialogue de proximité permet d’avoir une cohérence entre les différents programmes de développement économique.
>> Vous accompagnez surtout les entreprises, vous avez dû ressentir les effets de la crise ?
Entre 2009 et 2010 on a aidé une cinquantaine d’entreprises à bâtir un plan stratégique de redressement par le diagnostic de leur structure et la mise en place de solutions.
Sans parler de crise, on a aussi aidé une vingtaine de dirigeants de PME à transmettre leur entreprise à de nouveaux patrons. Psychologiquement, c’est parfois difficile. On les aide aussi à recruter des publics handicapés, des jeunes, des seniors.
>> Est-ce que le département est attractif pour les nouveaux entrepreneurs ?
Pour qu’un territoire soit attractif, notamment pour les cadres, il faut offrir un panel de services. C’est la démarche initiée par Maurice Vincent, et on s’implique à ses côtés.
Le département souffre d’un déficit d’image qui vient de son passé industriel et populaire. Pourtant on recense ici plus de 80 leaders européens et mondiaux.
L’union entre les collectivités, et les syndicats patronaux et de salariés est primordiale pour hausser cette attractivité. Il est impératif de se mobiliser pour l’appel à concession pour l’A45. C’est la seule façon de désenclaver le territoire.
>> Quel est votre projet principal ?
Lors de notre assemblée générale, le 26 mai, nous avons débattu sur la relation donneur d’ordre/sous traitant, ou encore sur l’application de la recherche dans les PME.
Dans nos projets, il y a une place prépondérante donnée à la réflexion sur l’éthique et le dialogue social.
[align=center]« Que Sarkozy ne fasse pas de moulinets, mais lance l’appel d’offres de l’A 45 ! »[/align]
Le président est attendu mardi à La Fouillouse vers 11h
« On a perdu assez de temps sur le dossier de l’A 45 », tempête, une fois encore, Jean-Louis Gagnaire. Si le député socialiste de la Loire n’est pas le seul à s’impatienter sur ce projet autoroutier entre Saint-Etienne et Lyon, il espère son haussement de voix entendu en plus haut lieu. Notamment par le président Sarkozy. Et que lors de sa visite à La Fouillouse ce mardi, le chef de l’État « ne fasse pas de moulinets dans la Loire, mais lance l’appel d’offres de l’A 45 » comme l’exhorte Jean-Louis Gagnaire.
Une position que partage bien sûr la majorité des élus du département. Et en particulier son collègue socialiste Régis Juanico. Lui, en bon trésorier national du PS, tient les comptes. De la rue de Solférino, mais aussi des déplacements élyséens. « Ce mardi, ce sera le 205 e de Nicolas Sarkozy depuis le début de son mandat. Et parmi les 8 départements qu’il n’avait pas encore visités, figurait la Loire. » Si cette visite en terres ligériennes « est donc tout sauf une surprise » pour le député Juanico, « elle demeure tardive, alors que la Loire a tellement besoin des aides de l’État ».
Alors, ce n’est pas peu dire que les deux parlementaires, accompagnés du sénateur Jean-Claude Frécon, attendront de pied ferme Nicolas Sarkozy sur le tarmac de l’aéroport d’Andrézieux-Bouthéon, ce mardi matin. D’autant que leur temps est compté, ils ont un rendez-vous à Paris ce même mardi vers 15 heures avec… Nicolas Sarkozy. « En une seule journée, nous avons deux rendez-vous avec lui, à deux endroits différents », s’amusent les deux députés socialistes.
[br]: Mardi 06 Septembre 2011 à 11:17:31[hr][/hr][align=center]Nicolas Sarkozy attendu aujourd’hui au tournant… de l’A45[/align]
En visite dans une entreprise de transports à La Fouillouse, la Loire attend un acte fort du président de la République sur l’A 45
Pour sa première visite présidentielle dans la Loire, Nicolas Sarkozy a choisi d’aborder la thématique liée au transport routier. À l’Élysée, on indique que lors de ses déplacements en province, le Président aborde des sujets nationaux.
Malgré cette précision, on voit mal le chef de l’État occulter le dossier de l’A 45 au point mort depuis la déclaration d’utilité publique prise par son gouvernement en juillet 2008. Comme pour faire traîner ce dossier, en octobre 2010, Matignon demande une nouvelle étude au conseil général de l’Environnement et du développement durable portant sur les conditions d’arrivée de l’A 45 sur l’agglomération lyonnaise et sur l’équilibre financier de cette autoroute.
Depuis, silence radio. Élus et décideurs s’égosillent pour demander le lancement de l’appel d’offres à concession. Aucune réponse.
Alors peut-être aujourd’hui devant les transporteurs routiers qui sont, avec les automobilistes, des milliers à emprunter chaque jour une A 47 vétuste et accidentogène. La grande majorité réclame l’A 45 depuis des décennies. L’A 45, qui rappelons-le, est un maillon essentiel d’un axe routier national Lyon/Toulouse. Comment le Président pourrait-il garder le silence en venant à La Fouillouse, commune qui devrait voir l’arrivée de l’A 45 ? Un mutisme présidentiel apparaîtrait presque comme un affront pour la Loire qui a besoin d’une accessibilité digne de ce nom dans sa partie sud.
Après l’annonce du Premier ministre, François Fillon, le 3 décembre 2007 à St-Etienne, qui avait assuré que l’A 45 serait opérationnelle en 2014 (on sera loin du compte), la Loire attend un acte fort de la part de Nicolas Sarkozy sur ce dossier.
Le président de la CCI, André Mounier, se dit « optimiste » pour que Nicolas Sarkozy donne « le coup de pouce nécessaire à l’A 45 dans le cadre du développement de l’industrie qu’il défend ». Bernard Bonne, président du conseil général, promet d’évoquer en direct avec le président ce dossier « vital pour la Loire », tout en précisant qu’il est « agaçant d’attendre depuis des mois une décision des services de l’État » sur le lancement de l‘appel d’offres.
Bien que n’étant pas invité à cette visite présidentielle, le maire de St-Etienne et président de St-Etienne Métropole, Maurice Vincent ne comprendrait pas que Nicolas Sarkozy ne parle pas de l’A 45. Il demande « le lancement de l’appel à concession sans délai », rappelant les enjeux économiques, sociaux et environnementaux de ce projet.
[br]: Mardi 06 Septembre 2011 à 11:22:01[hr][/hr]Qui sera à la table du président ?
Impossible de savoir avec certitude qui fera partie du cercle très restreint des invités qui déjeuneront aujourd’hui avec Nicolas Sarkozy au Champvert à Veauche. Outre le député Paul Salen, un autre élu devrait être convié : il s’agit du maire de Veauche, Monique Girardon.
Parmi les professionnels du transport, le président départemental de la FNTR Louis Vialon et le président national Jean-Christophe Pic devraient participer à ce déjeuner de travail. Trois chauffeurs routiers dont l’identité n’a pas été révélée auraient aussi été invités. Les deux ministres, Nathalie Kosciusko-Morizet et Thierry Mariani, ainsi que trois conseillers du président Sarkozy devraient également se joindre à la table présidentielle.
Une addition salée
Le coût du déjeuner de Nicolas Sarkozy ne devrait pas grever le budget de l’Élysée : l’addition pour lui et ses treize invités ne devrait pas excéder 170 euros. Avec le menu habituel servi au Champvert, le restaurant choisi par la présidence de la République, il n’en coûtera pour chacun que 12 euros, buffet, plat, fromage, dessert et vin compris.
Pour le reste, impossible de chiffrer les dépenses pour ce déplacement. Mais le député socialiste de l’Aisne, René Dosière, spécialiste des dépenses de la présidence de la République française, évalue deux heures de déplacements de Nicolas Sarkozy à 400 000 euros. S’il reste quatre heures, le calcul est simple.
[br]: Mardi 06 Septembre 2011 à 11:26:35[hr][/hr][align=center]Les transporteurs guettent la sortie de crise et attendent l’A45 [/align]
La Loire souffre d’une mauvaise desserte routière
Loire. En dix ans, le nombre d’entreprises et de salariés a chuté de 12 %
Malgré ses 375 sociétés de transports de marchandises, le secteur ne tourne pas à plein régime dans le département. En dix ans, le nombre d’entreprises et de salariés a ainsi baissé de 12 %. Première fautive pointée par les professionnels : la crise.
« Les transporteurs ressentent les conséquences du ralentissement de l’économie. Et si la plupart d’entre eux s’adaptent à l’activité, ils restent inquiets sur les prix pratiqués », confie Emmanuel de Bienassis, secrétaire général de la Fédération des entreprises de transports et logistique de France (TLF) pour la région Rhône-Alpes Auvergne.
Mais la crise n’explique pas tout. Enclavée entre la vallée du Rhône et le massif Central, la Loire souffre d’une mauvaise desserte routière. D’après Emmanuel de Bienassis, « l’A47 est une autoroute très ancienne. Elle n’a subi aucune transformation depuis sa construction et n’est plus adaptée au trafic actuel. La liaison entre le sud et le nord de la Loire reste également assez faiblarde ».
C’est pourquoi TLF « milite pour la création de l’A45, car les conditions de circulation ne sont pas assez satisfaisantes pour les transporteurs ».
Néanmoins, certains signes poussent à croire que la situation va s’arranger. De 5 500 salariés en 2008 dans ce secteur, la Loire en compte aujourd’hui près de 6 000. Et seules 27 procédures de redressements judiciaires ont été prononcées par le tribunal de commerce en 2010. Un chiffre bien inférieur à la moyenne nationale. De bon augure pour la suite.
[br]: Mardi 06 Septembre 2011 à 11:29:35[hr][/hr]Le Progrès, 7 septembre[align=center]Un déplacement cadencé dans un périmètre de 10 km en moins de 4 heures[/align]
Le déplacement présidentiel ne devrait pas excéder quatre heures, pause déjeuner comprise.
Nicolas Sarkozy, accompagné sans doute de Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports, et de Thierry Mariani, le ministre chargé des Transports doivent atterrir à l’aéroport d’Andrézieux-Bouthéon vers 11h30.
Dix minutes plus tard, c’est parti pour la visite des locaux de LTR Vialon, installés à un jet de pierre. 450m 2 à parcourir au pas de course. Car à midi, un temps d’échange informel de seulement une demi-heure est prévu dans cette même entreprise, avec les salariés et les représentants de la filière de transports de marchandises. Puis direction Veauche pour déjeuner au Champvert. Symbolique le choix de cette table ! C’est un « routier », le seul dans ce périmètre.
La délégation ne parcourra pas plus de dix kilomètres au total pour ce déplacement en terres ligériennes.
[br]: Mercredi 07 Septembre 2011 à 11:52:18[hr][/hr][align=center]Sarkozy : « l’A45 Lyon-Saint-Etienne se fera »[/align]
Hier, dans la Loire, le président de la République a indiqué que tout sera décidé avant la fin de l’année
En se rendant hier à l’entreprise de transports Vialon à La Fouillouse, dans la Loire, le président de la République a voulu « rendre hommage à une profession courageuse ». Devant les salariés de l’entreprise, des professionnels des transports et des élus, Nicolas Sarkozy a mis en avant ces hommes et ces femmes qui tous les jours sur la route font « un métier exigeant, difficile ».
Mais beaucoup de ces professionnels attendaient que le président de la République s’exprime sur l’A 45. Pas un mot en public sur ce sujet si sensible. Il a fallu attendre la fin du déjeuner. Pas d’annonce transcendante. En fait une sorte de service minimum, en rappelant la situation actuelle du dossier, tout en fixant les décisions finales pour la fin de l’année. Nicolas Sarkozy a compris qu’il y avait « un désaccord entre les élus de la Loire et ceux de l’agglomération lyonnaise. Les uns parce qu’ils veulent développer leur département avec une bretelle autoroutière d’une cinquantaine de kilomètres. Les autres parce qu’ils ne veulent avoir plus de véhicules sur leur territoire ». Pour mettre tout le monde d’accord, le président de la République a demandé au préfet de la Loire et au préfet de la région Rhône-Alpes de réunir les élus.
Selon le vœu présidentiel, cette réunion devra déboucher sur un accord dans un délai de trois mois. Si tel n’était pas le cas, « c’est l’État qui tranchera », affirme Nicolas Sarkozy.
Quant au lancement de l’appel d’offres à concession réclamé par les Ligériens depuis plus de deux ans, avant de le lancer, le président de la République pose une condition : « Il faut que les clés de répartition financière entre les collectivités locales et l’État soient précisées, non pas en euros puisqu’on ne sait pas combien ça coûtera, mais en pourcentage ». Là aussi le président Sarkozy veut connaître d’ici à trois mois la décision de chaque collectivité (conseils généraux de la Loire et du Rhône, conseil régional et Saint-Etienne Métropole). « Une fois que nous connaîtrons ces clés de répartition, nous lancerons l’appel d’offres à concession ».
Quant au coût de l’autoroute, Nicolas Sarkozy a reconnu qu’il ne pouvait pas être connu avant le lancement de l’appel d’offres à concession. Car c’est le concessionnaire qui fixera le prix. D’où une certaine hésitation des collectivités à se prononcer sur un pourcentage avant de connaître le coût réel de cette autoroute. S’il faudra patienter encore jusqu’à la fin 2011pour le lancement de l’appel d’offres, Nicolas Sarkozy a rappelé que « l’enquête publique a été réalisée et que l’ensemble des recours a été purgé » et le chef de l’État d’en conclure « qu’avant la fin de l’année tout sera décidé et cet équipement se fera ». En fait ce que le chef de l’État a exposé hier, c’est la confirmation de l’étude supplémentaire demander par Matignon, en octobre 2010, au conseil général de l’Environnement et du développement durable. Après la parole présidentielle, on peut penser que le délai de trois mois sera respecté. Si ce n’était pas le cas, le sort de l’A 45 serait au mieux renvoyé après l’élection présidentielle. Et la Loire attendrait toujours.
[br]: Mercredi 07 Septembre 2011 à 11:57:01[hr][/hr][align=center]Le Point de vue des opposants. Après le discours présidentiel, aucune avancée pour les opposants à l’A 45[/align]
François Catalano (Association Défense des Coteaux du Jarez), Raymond Faure (Frapna) et Pascal Garrido (maire de La Talaudière) voient ici le signe du peu d’entrain de l’État pour ce projet autoroutier
François Catalano, Défense des Coteaux du Jarez : « L’État ne sait pas comment s’en débarrasser »
Pour le président de l’association Défense des Coteaux du Jarez, pas de surprise. « Le discours de Nicolas Sarkozy reprend ce qui a déjà été dit par François Fillon. Les deux points : arrivée sur Lyon et financement du projet sont ceux qui devaient faire l’objet d’une enquête supplémentaire demandée par le Premier ministre ». Une enquête supplémentaire qui n’a toujours pas été rendue publique « alors que cela était programmé pour fin 2010, puis courant 2011. Nous n’avons rien vu venir. On n’est donc pas plus avancé aujourd’hui. Ces deux points majeurs restent inachevés », souligne François Catalano. Cela ne le surprend pas : « rien d’étonnant, en effet, car ce projet autoroutier n’est pas un projet du XXI e siècle. Il est contraire à la marche du progrès. Il est obsolète ». Cela confirme à ses yeux que « l’État joue donc la montre car il ne sait pas comment se débarrasser de l’A45 ».
Pascal Garrido, maire de La Talaudière : « L’Etat n’a pas les moyens de s’engager »
L’élu qui réclame depuis belle lurette que soit revu l’impact environnemental de ce projet A45 sur sa commune tient le même langage. « Rien de nouveau dans ce discours. Pourquoi avoir attendu trois ans pour se pencher sur les problèmes ? Et voilà qu’on redemande aux collectivités de mettre la main au bassinet. Or, le président du conseil général du Rhône (Michel Mercier) a déjà dit qu’il ne donnerait pas de sous. Il ne va pas changer d’avis ». Pour Pascal Garrido, le problème sera donc réglé : « Comme l’État ne peut pas imposer aux collectivités de s’engager financièrement, il décidera alors de ne pas faire cette autoroute, n’ayant pas lui-même les moyens de s’y engager. De toute façon, c’est un projet d’une autre époque » conclut-il.
Raymond Faure, président de la Frapna Loire : « Il aurait dû faire son discours dans le Rhône »
Le président de la Frapna, aurait aimé « que le président de la République vienne dans Loire pour visiter l’Ecopole du Forez, ce qui se fait de mieux en France pour la défense de la nature ». Quant à l’intervention de Nicolas Sarkozy sur l’A45, il considère « qu’il aurait dû faire ce discours dans le Rhône, sur les terres de son ministre, Michel Mercier, car l’arrivée sur Lyon le concerne directement. L’A45 ne se fera pas tant que le contournement de l’Ouest Lyonnais (COL) ne sera pas décidé et le président du conseil général du Rhône a son mot à dire sur le sujet ».
Pour Raymond Faure, les propos du Président de la République, démontrent « à mon avis, que l’État n’est pas aussi favorable sur ce projet, parce que les caisses sont vides ». Un avis qui le conforte dans l’idée que l’A45 « est inutile. On veut nous faire croire qu’avec des idées vieillottes, on va relancer notre économie. On pourra très bien se servir de l’arrivée de l’A89 au nord de Lyon, pour fluidifier le trafic de transit et aménager l’A47 pour le local ».
[br]: Mercredi 07 Septembre 2011 à 12:01:39[hr][/hr][align=center]« Oui à l’A45 si la route débouche au sud de Givors »[/align]
L’avis de Gérard Collomb, président du Grand Lyon
« Le Président de la République avance vite comme d’habitude » commentait hier ironiquement Gérard Collomb, sollicité par Le Progrès, après les déclarations de Nicolas Sarkozy sur l’A45. Le président du Grand Lyon s’étonne, en effet, de cette annonce alors qu’un inspecteur général, mandaté par la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet avant l’été pour analyser la problématique de l’A45, prévenait dans un courrier reçu lundi par le Grand Lyon qu’il reviendrait peut-être à Lyon pour de nouveaux entretiens avant la fin du mois. Avant de mettre la touche finale à son rapport.
Sur le fond du dossier, Gérard Collomb précise que la proposition du Grand Lyon formulée à cet inspecteur général est de réaliser un barreau permettant de faire déboucher l’A45 au Sud de Givors.
« Il est hors de question que l’A45 arrive dans le méli-mélo de la circulation qui est déjà saturée au sud de Lyon. Les personnes venant de Saint-Etienne qui veulent aller en direction du Sud, n’ont aucune raison de déboucher aux portes de Lyon. Ce barreau ferait également fonction de contournement Sud de Givors et apporterait ainsi une solution à un autre problème existant ». Dans les documents élaborés par le Grand Lyon, il est envisagé une mutualisation de certains tracés avec le Contournement ferroviaire de Lyon. C’est à hauteur de Mornant que le tracé du Grand Lyon obliquerait vers le sud de Givors.
Et si Nicolas Sarkozy décidait dans trois mois de maintenir une arrivée de l’A45 dans le prolongement de l’A450 ? « Ce serait insupportable. Soit c’est au sud de Givors, soit c’est niet. J’ai reporté une opération d’occupation du tunnel de Fourvière parce qu’il y avait un nouveau préfet, mais là, on se mobiliserait » menace le maire de Lyon.
[br]: Mercredi 07 Septembre 2011 à 12:03:41[hr][/hr][align=center]DECRYPTAGE. « Début janvier, au plus tard, l’appel d’offres à concession de l’45 sera lancé »[/align]
La suite du processus
Comment va se traduire concrètement l’annonce faite hier, par Nicolas Sarkozy, sur l’A45 ? Quel est désormais le calendrier exact ? D’abord, il faut attendre la réception du courrier de Nathalie Kosciusko-Morizet. « Cette missive de la ministre de l’Ecologie devrait arriver mi-septembre sur le bureau de Jean-François Carenco, le préfet de Rhône-Alpes compétent pour cette infrastructure à cheval sur la Loire et le Rhône », estime Pierre Soubelet, le préfet de la Loire. Les cinq collectivités territoriales (le conseil régional, les conseils généraux de la Loire et du Rhône, Saint-Etienne Métropole et le Grand Lyon) seront alors invitées à se prononcer sur une clef de répartition pour la subvention d’équilibre de la construction de l’A45. Leurs réponses doivent donc être plus affinées que celles données début 2010, où elles s’engageaient seulement sur une participation de principe, sans entrer dans le détail. Sur un montant total d’1,2 milliard pour la construction de cette autoroute, les collectivités pourraient être appelées à contribution à hauteur de 500 000 à 700 000 millions d’euros. Mais cela reste qu’une évaluation, vieille de près de deux ans. Dans trois mois au plus tard, selon le délai fixé hier par le chef de l’Etat, Jean-François Carenco devra disposer du pourcentage que chacune des collectivités est prête à mettre dans l’enveloppe. « Quand toutes les collectivités auront donné une réponse, soit début janvier au plus tard, l’appel d’offres à concession sera lancé », table Pierre Soubelet. Toutefois, si elles ne s’entendent pas, Nicolas Sarkozy a promis de trancher. Même si ce dossier prenait un coup d’accélérateur, difficile d’envisager de circuler sur l’A45 en 2015 comme l’avait annoncé François Fillion en décembre 2007 lors de sa visite à Saint-Etienne.
[br]: Mercredi 07 Septembre 2011 à 13:17:58[hr][/hr]Réactions
André Mounier, président de la Chambre de commerce et d’industrie : « Une perche du président qu’il faut saisir »
« Nicolas Sarkozy a pris le pari de l’A 45. C’est une bonne chose. Mais ce que je regrette, c’est la méthode. Avant de demander aux collectivités ce qu’elles peuvent payer, il vaudrait mieux savoir combien le futur concessionnaire investira. Et non pas l’inverse. Aujourd’hui, les collectivités qui veulent l’A 45 doivent aussi s’engager, que ce soit dans la Loire ou dans le Rhône, car l’A 45 n’est pas un problème uniquement stéphanois. Elle concerne aussi toutes les entreprises du Rhône et bien au-delà, puisqu’il s’agit bien de l’axe Lyon/Toulouse. Alors, attendre trois mois avant le lancement de l’appel d’offres, ce n’est rien, quand on attend depuis 40, voire 50 ans ! Le président de la République tend une perche qu’il faut saisir, au nom de la compétitivité des entreprises et de l’attractivité du territoire ».
Jean-Louis Gagnaire, Régis Juanico, députés, Jean-Claude Frécon, parlementaires PS : « Une visite qui nous laisse sur notre faim »
« Le président de la République n’a pas répondu aux inquiétudes des entreprises et des salariés de la Loire, ni aux attentes des Ligériens. Il a ainsi fallu attendre la sortie du restaurant pour que Nicolas Sarkozy aborde l’avenir de l’A 45. On ne sait toujours pas si le gouvernement va lancer la procédure d’appel d’offres. En résumé, le menu du jour concernait davantage la campagne présidentielle que le sort des Ligériens. »
Paul Salen, député UMP : « Une vraie volonté de sa part »
« Visiblement, Nicolas Sarkozy connaissait très bien le dossier de l’A45. Il a dit que cette autoroute devait se faire. Ce sont ses mots. J’ai ressenti une vraie volonté de sa part. »
[br]: Mercredi 07 Septembre 2011 à 13:32:01[hr][/hr][align=center]Dossier de l’A45 : le serpent de mer navigue dans la Loire depuis 1935[/align]
Histoire sans fin. On en parle depuis 75 ans et l’on ne voit toujours rien venir…
Déjà, en 1935, la Société des autostrades françaises présentait son projet de liaison rapide entre Saint-Etienne et Lyon. Un projet qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à l’actuel tracé. Depuis, rien n’a bougé !
À l’époque, l’affaire était tellement dans la poche qu’il y restera 75 ans ! Et aujourd’hui, l’A 45 est sans aucun doute la doyenne des autoroutes virtuelles de France…
1996 : Anne-Marie Idrac, secrétaire d’État aux Transports annonce le 3 juin à Saint-Étienne l’inscription de l’A45 au Schéma directeur routier national.
1999 : Jean-Claude Gayssot, ministre de l’Équipement, affirme le 8 octobre à Saint-Etienne que « ce nouvel axe est indispensable ».
2004 : le ministre des Transports, Gilles de Robien dévoile la fameuse bande des 300 mètres, affirmant « que l’A 45 se fera dans les meilleurs délais de telle sorte qu’elle soit mise en service avant 2015 ».
2004 : à Saint-Etienne, le 14 novembre, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin annonce que l’A45 fait partie des priorités nationales et que le calendrier doit être respecté.
2007 : en visite officielle à Saint-Etienne le 3 décembre, le premier Ministre François Fillon fixe clairement l’ouverture de l’A 45 pour 2015 « conformément aux engagements de l’État ».
2008 : le ministre de l’Écologie et de l’Aménagement du territoire, Jean-Louis Borloo, signe la déclaration d’utilité publique le 17 juillet. Une étape importante vient d’être franchie.
2009 : Réunis à l’occasion du derby AS Saint-Etienne/Olympique Lyonnais, les présidents des CCI de Lyon, Saint-Etienne, Le Puy, les CGPME de la Loire et Rhône-Alpes, mais également les présidents de l’ASSE et de l’Olympique Lyonnais, adressent une lettre ouverte le 31 octobre, au président de la République, publiée dans le Progrès, rappelant que l’A 45 est un enjeu stratégique pour le territoire, les entreprises et l’emploi.
2011 : le 28 juillet, Michel Mercier, ministre de la Justice en visite à La Talaudière, répond à un élu de la Loire qui l’interroge sur le projet de la future autoroute : « L’A 45, ils en ont tous parlé, mais personne ne l’a faite. Ne te casse pas la tête… »
2011 : En visite dans la Loire, hier, Nicolas Sarkozy a affirmé « que l’A 45 doit se faire ».
[align=center]Ces élus qui vont devoir se déterminer sur le financement de l’A 45[/align]
Bernard Bonne, président UMP du conseil général : « L’A 45 conditionne le futur de la Loire »
« Le président de la République tend la main aux collectivités : saisissons-la ! Je reste convaincu que l’A 45 est une infrastructure rentable. Lorsque l’appel d’offres sera lancé, la capacité pour le concessionnaire choisi, de financer en grande partie, voire en totalité l’A 45 apparaîtra clairement. Le financement public nécessaire sera donc minime et sans doute inexistant.
Je demande donc maintenant au préfet de Région de réunir les collectivités concernées, sachant qu’il appartient aux élus locaux d’être unis et volontaires, autour de l’A 45 qui conditionne la compétitivité future de la Loire. »
Maurice Vincent, président PS de Saint-Etienne Métropole : « l’A 45, c’est le statu quo »
« Le Président nous laisse dans la situation confuse que nous vivons depuis trois ans maintenant. En résumé : l’A 45 doit se faire mais il faut que les collectivités locales acceptent par avance de payer une subvention d’équilibre qu’elles ne connaissent pas ! Je rappelle qu’un accord de principe entre collectivités a déjà été donné le 29 janvier 2010 devant le Préfet de région de l’époque, M. Gérault. Cet accord est largement suffisant pour lancer l’appel d’offres, lequel dira si une subvention d’équilibre est nécessaire. Les collectivités pourront alors se prononcer en toute connaissance de cause.
Cette séquence aurait pu être lancée depuis près de deux ans au lieu de quoi nous restons dans le statu quo. »
to8d a écrit :En axe est-ouest Rhone-Loire, la fin de la construction de l'A89 ajouté à l'A47 rendent peu crédible l'utilité de l'A45 qui sera parallèle aux deux autres; on aurait une densité autoroutière digne de Los Angeles...
[br]: Jeudi 08 Septembre 2011 à 18:20:11[hr][/hr][align=center]A 45 : après le « oui » de Sarkozy, le « oui mais… » du préfet [/align]
Pierre Soubelet pointe l’obligation d’entente entre les collectivités prêtes à financer en partie le projet
Saint-Etienne/Lyon. Au lendemain de la visite du président de la République, annonçant le lancement d’appel d’offres pour l’A 45 d’ici trois mois, Pierre Soubelet évoque des écueils possibles qui pourraient retarder le projet
>> « L’A45 se fera », a déclaré le président de la République. Mais de quelle manière ?
Nicolas Sarkozy l’a effectivement dit à table. L’A 45 se fera mais à condition que les cinq collectivités concernées (conseil régional, conseil général du Rhône et de La Loire, Grand Lyon et Saint-Etienne Métropole) s’engagent unanimement sur deux points.
Premièrement, donner leur accord de principe sur une participation financière éventuelle à la construction de l’autoroute. Deuxièmement, il leur faudra définir entre elles les pourcentages sur lesquels elles s’engageront.
>> Mais, si d’aventure, une ou deux ne souhaitent pas payer, que se passe-t-il ?
C’est effectivement toute la question. Si trois sur cinq sont d’accord, il n’est pas certain que l’appel d’offres soit lancé par rapport au risque du coût de l’opération.
Cela peut donc mettre le projet à mal et entrer dans une nouvelle phase d’études et donc de remettre en cause la déclaration d’utilité publique. On risque donc de tout recommencer. Et alors là…
>> À l’heure actuelle, le consensus semble loin d’être trouvé ?
Lors de la réunion avec l’ancien préfet de Région, Jacques Gérault, sur ce sujet, ces cinq collectivités avaient émis un avis favorable. Là, le nouveau préfet, Jean-François Carenco va affiner la demande. Les collectivités devront se mettre préalablement d’accord sur la manière de compter puis de trouver le montant de leur pourcentage respectif, selon des critères qui restent à définir.
>> Trois mois, est-ce suffisant pour obtenir les réponses souhaitées ?
Tout à fait. Dès que le préfet de Région recevra la lettre de la ministre de l’Écologie et des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, le jeu sera ouvert.
>> Si tout se passe bien, quelle sera la hauteur de l’engagement de l’État aux côtés des collectivités ?
Généralement, il porte sa contribution à la hauteur de celle de l’ensemble des collectivités concernées par un tel projet.
>> Pourquoi l’État n’a-t-il pas lancé l’appel d’offres avant de solliciter les collectivités ?
Parce que, depuis une dizaine d’années, l’État a défini de nouvelles règles de fonctionnement et donc une nouvelle méthode. D’ailleurs, lorsque j’étais en poste dans les Landes, j’ai connu un dossier comparable. Il s’agissait de l’A 65 entre Bordeaux et Pau. Les mêmes demandes préalables avaient été faites aux collectivités mais le concessionnaire n’avait pas eu besoin de leur participation.
>> Les concessionnaires ne peuvent-ils pas profiter de l’aubaine ?
Non, parce qu’ils vont définir précisément le coût de la construction et le prix de péage que l’État leur accordera. Ensuite, ils feront leur calcul de rentabilité. J’amortis et je ne demande rien, ou l’inverse ».
Contacté par notre rédaction, le préfet de Région, Jean-François Carenco, n’a pas souhaité commenter les propos du président de la République, concernant l’A 45.
[br]: Jeudi 08 Septembre 2011 à 18:31:07[hr][/hr][align=center]« Pas invités par Nicolas Sarkozy, mais en partant, il nous envoie l’addition… »[/align]
Jean-Jack Queyranne, président PS du conseil régional, veut que l’Etat paie
Pas encore digérée, par tous, la condition élyséenne pour faire avancer l’A 45
« On a encore eu une nouvelle illustration de la méthode Sarkozy, lors de sa visite mardi dans la Loire ! Il n’invite ni Maurice Vincent, ni Bernard Bonne, ni Gérard Collomb, ni moi au restaurant pour parler de l’A 45. Et en partant, il nous envoie l’addition ! », tance Jean-Jack Queyranne, le président socialiste du conseil régional Rhône-Alpes.
Les présidents de cinq collectivités territoriales de la Loire et du Rhône ont clairement été sommés par le président de la République de se prononcer dans les trois mois sur le pourcentage du financement de l’A 45 qu’ils sont prêts à mettre sur la table. Un appel lancé in extremis juste avant de reprendre son avion pour rejoindre l’Élysée.
Difficile à digérer cette nouvelle condition, surtout pour des élus qui ni ne l’entendent de vive voix, ni n’en n’ont été avisés en amont. Chacun tente d’abord de s’informer clairement sur le contenu de la parole présidentielle, Et ensuite après décryptage, donne son appréciation. Sans concertation bien sûr. L’unanimité de tous est loin d’être trouvée.
Ainsi Jean-Jack Queyranne ne se dit pas prêt à répondre positivement à la requête élyséenne. Visiblement agacé par cette nouvelle condition, il tranche : « Il faut lancer l’appel d’offres avec une concession de 60 ans qui s’autofinance : les Ligériens comme les Lyonnais ne peuvent pas payer deux fois : avec leurs impôts via une subvention d’équilibre des collectivités et ensuite en payant le péage ». Pour lui, « La règle d’or sur ce dossier, c’est que l’État paie ». Jean-Jack Queyranne n’irait « donc à aucune réunion » surtout pour donner un engagement sur un montant sans connaître les propositions des différents candidats à la procédure d’appel d’offres. »
Un dernier point que partage le socialiste Maurice Vincent. L’analyse du président de Saint-Etienne Métropole est sans équivoque : « Un accord de principe entre collectivités a déjà été donné début 2010 devant le Préfet de région de l’époque, M. Gérault. Il est largement suffisant pour lancer l’appel d’offres ; les candidats pourront alors dire si une subvention d’équilibre est nécessaire. Les collectivités pourront ainsi se prononcer en toute connaissance de cause ».
« Le président de la République tend la main aux collectivités, saisissons là », somme le président du conseil général de la Loire. Pour l’heure, l’UMP Bernard Bonne prêche dans le désert face à ses homologues présidents de collectivités. Pourtant il en est convaincu : « L’A 45 est une structure rentable : lorsque l’appel d’offres sera lancé, la capacité pour le concessionnaire choisi, de financer en grande partie voire la totalité de l’A 45 apparaîtra clairement ».
Pour l’heure, la seule chose à apparaître clairement, c’est que chacun demeure camper dans ses positions. Arriveront-ils tous à être « unis et volontaires », comme Bernard Bonne le souhaite, dans un délais de trois mois ?
[br]: Jeudi 08 Septembre 2011 à 18:34:35[hr][/hr][align=center]« Avec des subventions publiques, on propose des prix de péage acceptables »[/align]
Pour Nicolas Sarkozy une partie du règlement du dossier de l’A 45 passe par l’implication des collectivités locales (conseils généraux de la Loire et du Rhône, conseil régional, Saint-Etienne Métropole, Grand Lyon) notamment sur le plan financier. Il leur a demandé de préciser le pourcentage que chacune d’entre elle est prête à mettre dans le financement de cette autoroute.
Une préconisation qui n’étonne pas au sein des concessionnaires des autoroutes. « Ce n’est pas anormal que l’État demande ces précisions aux collectivités locales. Les candidats à l’appel d’offres pour l’A 45 auront besoin de savoir quelle pourrait être la hauteur des subventions pour faire leur propre estimation », explique Thierry Parizot, directeur général de la société Alis concessionnaire de l’autoroute A 28 (Rouen-Alençon) et membre de l’Association des sociétés françaises des autoroutes (ASFA).
De plus, si cette autoroute est considérée comme une opération d’aménagement du territoire pouvant apporter un plus économique à la région traversée, le concessionnaire peut solliciter des subventions. Mais ce n’est pas systématique.
Thierry Parizot donne deux exemples. « L’A 28 a coûté 930 millions d’euros pour 125 km. Nous avons reçu 38 % de subvention, partagés entre l’État et les collectivités locales. En revanche l’A 65, entre Pau et Langon (150 km), n’a pas reçu de subvention. C’est le concessionnaire (Sanef/Eiffage) qui a financé l’équipement qui a coûté 1,2 milliard d’euros ». C’est à peu près le coût estimé pour l’A 45.
Subventions ou pas, la différence peut être visible par l’automobiliste lors de son passage au péage. Dans nos exemples, le trajet Rouen-Alençon coûte 15 euros et Pau-Langon 20,70 euros. Thierry Parizot précise qu’avec « des subventions publiques nous pouvons proposer un niveau de péage acceptable pour l’usager ».
Mais le patron d’ALIS souligne « qu’il n’y a pas un projet autoroutier qui se ressemble. Chacun à sa propre histoire ». Celle de l’A 45 est longue et déjà bien mouvementée.
[br]: Jeudi 08 Septembre 2011 à 18:40:21[hr][/hr][align=center]« Lancer l’appel d’offres avant de solliciter les collectivités »[/align]
FRANÇOIS ROCHEBLOINE Député UMP de la Loire
« Nicolas Sarkozy n’est pas venu dans la Loire pour l’A 45, mais pour les transporteurs routiers, auxquels il a tenu un discours très technique, allant dans le sens des attentes de la profession ». Le député Nouveau centre du Gier tient donc à remettre les choses dans l’ordre avant de s’exprimer sur l’A 45 et les propos tenus sur le sujet par le président de la République. « Il a réaffirmé l’attachement de l’État à l’A 45. Il a mobilisé le préfet pour que les choses avancent d’ici trois mois ». François Rochebloine se garde bien néanmoins de crier victoire. « Le président est sur la même ligne que François Fillon. Mais il me semble que l’on devrait lancer l’appel d’offres, avant de solliciter les collectivités locales pour d’éventuelles subventions d’équilibre qui, d’après ce que je sais, seront nécessaires. On pourrait dès lors, mettre les collectivités en face de leurs responsabilités ».
[br]: Jeudi 08 Septembre 2011 à 19:16:05[hr][/hr]Le Progrès, 9 septembreLes chiffres de l’A 45
Le coût du tronçon autoroutier d’environ 50 km est estimé à 1,2 milliard d’euros hors taxe, valeur 2009. Plus le temps passe, plus cette estimation pourrait être revue à la hausse.
En novembre 2009, Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Écologie, avait écrit aux élus ligériens pour les informer qu’une subvention d’équilibre sera nécessaire au projet. Selon le ministre, cette subvention devrait s’élever entre 550 et 720 millions d’euros. Une somme qui devrait être prise en compte par l’État et les collectivités locales (conseils généraux de la Loire et du Rhône, conseil régional, Saint-Etienne Métropole, Grand Lyon).
[br]: Vendredi 09 Septembre 2011 à 11:20:03[hr][/hr]Le Progrès, 10 septembre[align=center]A 45 : non, le préfet ne voulait pas amoindrir les propos de Sarkozy[/align]
« Après le ‘‘oui’’ de Sarkozy, le ‘‘oui mais’’ du préfet ». Le titre de l’interview de Pierre Soubelet, parue hier dans nos colonnes, concernant l’A 45, a semé le trouble. « Il laisserait entendre que j’ai une position différente de celle du chef de l’Etat, dit le préfet. Mais les propos que j’ai tenus reprennent de façon fidèle ses termes. Ils ne font qu’apporter un éclairage sur les modalités selon lesquelles la concertation avec les cinq collectivités concernées par le projet se déroulera au cours des prochains mois. Il ne peut être question d’une quelconque volonté de ma part d’amoindrir la portée de l’engagement pris par le chef de l’Etat. Cette évidence mérite d’être rappelée ».
Notre volonté de préciser dans le titre que nous évoquions des pistes concrètes de travail, et d’éventuels écueils dans les négociations à venir, après la feuille de route donnée par Nicolas Sarkozy, mérite également d’être rappelée.
Les déclarations de Sarkozy sur l’A45 n’ont pas apaisé les tensions
Suite aux réactions des socialistes Maurice Vincent, maire de Saint-Etienne, et Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional Rhône-Alpes, sur les déclarations de Nicolas Sarkozy au sujet de l’A 45, le président du MoDem Loire et vice-président du conseil général, Gilles Artigues se dit « excédé. Je dénonce l’hypocrisie de ceux qui jouent les vierges effarouchées mais qui, en fait, auraient bien aimé que le président de la République ne dise rien sur ce projet autoroutier ».
Gilles Artigues a trouvé des « avancées » dans le discours présidentiel. « Nous avons eu la confirmation que l’A 45 se ferait et que le gouvernement y était favorable… Il ne s’agit pas de savoir qui du PS ou de l’UMP va tirer bénéfice de ce projet mais il faut que toutes les forces vives fassent gagner la Loire », estime le vice-président du conseil général.
« Tant que le projet d’A45 arrivera dans l’agglo, on ne mettra pas d’argent »
Rhône. Michel Mercier renouvelle son opposition au projet actuel d’A45. Le garde des Sceaux annonce aussi que les taux d’imposition départementaux ne changeront pas en 2012. Et qu’il reste loyal envers Nicolas Sarkozy
>> Nicolas Sarkozy a relancé mardi le projet d’A45. Le Département du Rhône est-il prêt à participer au financement ?
Le Département a expliqué depuis longtemps qu’il était hostile à l’A45 tel que conçue dans son arrivée sur Lyon. L’agglomération est déjà suffisamment saturée. Il serait illogique que nous financions une infrastructure qui amènerait encore de la circulation dans le centre de Lyon. Tant qu’elle arrivera dans l’agglomération, on ne mettra pas d’argent. Maintenant, si le préfet fait d’autres propositions, avec une arrivée au Sud de Givors par exemple, on les examinera. Cette solution pourrait permettre de relier l’A45 avec la rocade Est. Elle serait à jumeler avec le train.
Maintenant, si le préfet fait d’autres propositions, avec une arrivée au Sud de Givors par exemple, on les examinera. Cette solution pourrait permettre de relier l’A45 avec la rocade Est.
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