il n'y a pour moi aucunement besoin de "technopoles" ou de "projets dépassant une certaine taille
Allez dire cela, à Antibes, Biot, Valbonne, Mougins et les autres villes périphériques etc.. qui accueillent Sophia-Antipolis !
30 000 emplois, 1400 entreprises et plus 4500 étudiants sur 2400ha
C'est le pôle de compétitivité de référence en FRANCE.
Parce que Lyon (la commune), elle n'a aucune recette fiscale, peut-être ?
Je parle de villes périphériques où le centre n'est peu ou pas développé.
Allez demander à Caluire, Saint Priest, Genis Laval, Venissieux, Ecully s'ils veulent abandonner leurs zones commerciales.
Ce n'est pas leurs centres qui font leurs intérêts mais leur ZACs
Ces zones ont la capacité d'attirer bien plus que leurs propres habitants.
Cela ne vous plait pas c'est un fait mais ne niez pas que les CAHT de Carrefour Venissieux, de Carrefour Ecully, d'Auchan Saint-Priest ce sont surtout le fait de lyonnais qui viennent le week end ou en semaine lorsqu'ils sortent du travail.
En serait-il de même si comme vous semblez le dire, on développait un peu plus les commerces au niveau de leur centre.
Je ne le crois pas pour une raison simple : quel est l'intérêt pour un lyonnais par exemple d'aller dans le centre de Vaulx en velin faire ses courses, il a la presqu'ile, la part dieu...
Vous voulez récompenser d'un côté les commerçants du centre mais d'un autre côté détériorer les recettes globlales de la ville.
Il est aisé de comprendre que la zone de chalandise d'un centre commercial n'est pas tout à fait la même qu'un commerce du centre beaucoup plus localisé et donc beaucoup moins large.
Les zones commerciales ce sont généralement les éléments différenciateurs de la périphérie par rapport à la ville centre.
Il y a quelques exceptions comme Marseille car les banlieux sont dans la ville mais globalement cela fonctionne comme cela.
De plus, on n'a jamais vu une "super zone d'activité" géante avec son lot de parking transformer une ville-dortoir en ville animée.
Vous me prétez des propos manichéens.
Ce n'est pas parce que je dis que ces villes ont des zones commerciales, des campus, des technopoles etc.. qu'elles vont devenir effectivement des villes animées.
Ce ne sont peut être pas activités très dynamisantes pour le centre mais ce sont des activités qui leur permettent de vivre, parfois même de survivre. Ils ne vont pas cracher dans la soupe.
Au passage, je connais peu de villes périphériques "animées", je ne veux pas en faire une généralité car vous allez surement me trouver the contre-exemple mais je pense pas ce soit l'objectif d'une telle ville.
L'objectif d'une ville périphérique est de jouer
un rôle de soutien, de complémentarité et non de reproduire le modèle de la ville "centre".En effet, les personnes habitant en ville iraient à l'hôpital en ville et les personnes venant de la périphérie sud-ouest feraient moins de distance pour aller à Lyon Sud
L'une des seules villes à regrouper l'intégralité des spécialités car elle en a la place c'est Marseille avec juste un petit bémol.
Il faut faire plus de 20km entre l'hopital Nord et l'hopital saint marguerite (hopitaux sud), plus de 15km entre l'hopital nord et la conception ou la timone...
Pour ce qui est de Lyon
On en revient toujours au même problème : il n'y a pas assez d'espace pour vos projets.
La question ne se pose pas seulement en termes de dépenses., c'est un facteur important mais il n'est pas le seul.
C'est bien beau de dire, il faut que tout soit centralisé mais il faut aussi en avoir la capacité.
Dès que le projet dépasse une certaine taille, il est difficile de le mettre ailleurs qu'en périphérie.
Quand on parle de campus: on veut parler des centres de recherches, des écoles, des universités, des entreprises (incubateurs, jeunes pousses).
Un modèle difficilement applicable à la ville centre.
Regardez la DOUA, c'est au bas mot 100 hectares.
Alors, certes il a fallu peut être 50 ans pour la DOUA pour que tout soit correctement intégré et assez bien desservi mais le jeu en a valu la chandelle.
Pour les hôpitaux c'est un peu le même principe que les campus
Quand on en parle, il ne faut pas oublier aussi de parler de l'éco-système qu'il y a tout autour : les facultés, les centres de recherches etc..
Rien que Lyon Sud c'est 50ha soit la dimension du projet OL LAND.
Pour rester dans le domaine du médical, regardez à Toulouse le projet CANCEROPOLE (220ha, plusieurs milliers d'emplois), vous croyez véritablement qu'ils ont la capacité d'installer un tel projet en ville ? Pour autant faut-il l'abandonner ?
Il ne faut pas tomber dans le diktat des TC.
Les villes évoluent perpétuellement, ce qui n'étaient au départ que des villages sans véritable lien sont devenus au fil du temps partie intégrante du centre ville.
Alors certes, au départ il y a des problèmes de desserte mais au fil des années les fractures se réduisent pour au final ne plus subsister.
La ou je suis d'accord, c'est qu'on ne peut avoir tout ça d'un claquement de doigts et que ça prend du temps, plusieurs années, plusieurs décennies.
De toute façon, le monde continuera à exister et à se transformera avec ou sans nous.
Ce refus d'aller repousser les limites de ce que vous appelez "le centre" c'est pour moi contrenature.
Que deviendra l'agglomération lyonnaise en 2100, quels seront ces moyens de transports, quel sera son centre ?
Je n'en sais rien, ce sont les choix futurs qui en décideront.
Ce qui est sur, c'est que le centre ou ce que vous considérez comme proche ne sera pas certainement celui que vous voyez actuellement.
Les lignes évoluent sans cesse. Aujourd'hui dans la périphérie demain dans la ville
PS : A Lyon, on n'est pas à Monaco, on ne s'agrandit pas par la mer...