Le débat n'est pas tranché entre les supporters de la gratuité et ses opposants. Une étude doit permettre d'en mesurer les effets.
C'était l'une des vingt-deux préconisations des Rencontres citoyennes de la mobilité, en 2016. Un engagement même, pris par la communauté d'agglomération Clermont Communauté et maintenant repris par Clermont Auvergne Métropole.
Faute d'un accord sur la mise en place de la gratuité totale des transports en commun, il avait été décidé de mener une étude d'impact. Chez les élus, c'est une revendication des communistes à la mairie de Clermont, en particulier portée par Cyril Cineux, adjoint au maire chargé des transports. A plusieurs reprises, le maire, Olivier Bianchi, a dit qu'il n'était guère favorable à cette idée.
A partir de septembre
L'étude devrait être lancée en septembre, la métropole venant de lancer un appel d'offres pour réaliser ce travail sous l'intitulé suivant : « Gratuité des transports en commun sur le périmètre métropolitain : étude des impacts socio-économiques, opérationnels, organisationnels et financiers ».
Elle devrait durer dix mois et sera donc à disposition des élus un an avant les municipales de 2020.
Financièrement, on sait déjà que le coût serait de 15 millions d'euros, soit moins de 10 % du budget global des transports publics dans la métropole.
Le sujet arrive juste après la mise en place de la gratuité pour l'abonnement C.Vélo (qui était aussi dans les 22 engagements de 2016), alors que d'autres villes, dont Paris, s'intéressent à cette question.
BBArchi a écrit :J'avais compris, parole distribuée doctement par de grands techniciens sachants, que les recettes billetiques entraient habituellement pour 30% environ dans les recettes globales de réseaux ? Ils ont un taux de fraude stratosphérique, ou bien ?
nanar a écrit :Et pourtant, malgré ce tarif, à Toulouse la part modale des TC reste ... famélique.
CONTRE LA GRATUITÉ
« Rien n’est gratuit, il y a toujours quelqu’un qui paye. »
À Clermont-Ferrand, on connaît déjà le montant de la facture : 15 millions d’euros par an si l'on supprime les billets.
C’est en gros le montant des recettes commerciales du transport public, sur 100 millions de recettes totales en 2017. Les subventions publiques ont été de 16,7 millions et le versement transport de 63,3 millions. « Aujourd’hui, nous avons un équilibre sur trois pieds, cela fonctionne bien ainsi », estime François Rage, président du syndicat mixte des transports de l’agglo clermontoise (SMTC).
C’est simple : si on supprime « le pied » billetterie, il faut que les deux autres – ou l’un des deux – contribuent pour 15 millions. Le versement transport, c’est une cotisation payée par les entreprises privées (70 % du montant) et les établissements publics, sur la base d’un taux, pour l’instant fixé à 1,8 % (le maximum est à 2 %).
POUR LA GRATUITÉ
Est-ce que 15 millions dépensés en moins dans le transport public, c’est autant d’euros lâchés dans l’économie locale ? « Il y aura un dynamisme supplémentaire, notamment dans le commerce de proximité, assure Cyril Cineux, adjoint au maire PCF à la mairie, et principal défenseur de ce choix politique. Avec la gratuité, Clermont serait la ville de France la moins chère pour les étudiants : c’est aussi un élément de distinction de notre territoire. »
amaury a écrit :Une mission parlementaire sur la gratuité des transports collectifs a été lancée. Il y a un beau questionnaire (https://senat.limequery.org/547944?lang=fr) où on demande "Êtes-vous favorable à la gratuité totale des transports collectifs ?" ou encore "Utiliseriez-vous davantage les transports collectifs s’ils étaient gratuits ?".
.....
Vu les orientations affichés sur cette mission parlementaire, j'avais bon espoir mais ce sondage me laisse rêveur...
yanns040586 a écrit :"Utiliseriez-vous davantage les transports collectifs s’ils étaient gratuits ?"
Non !
"Pourquoi ?"
Parce que j'ai pas le permis et que je fais déjà tous mes trajets à pieds ou en TC pardi !
mais le même "non" renverrai aussi à un autre message : "je ne prendrai jamais les TC même s'ils étaient gratuits"
Lyon 2020 : Kimelfeld veut baisser le prix de l'abonnement TCL
22 mai 2019 A 12:49 par Florent Deligia
La campagne pour les élections municipales et métropolitaines de 2020 est bien lancée à Lyon, tout comme les promesses. Le candidat David Kimelfeld souhaite ainsi baisser le prix de l'abonnement TCL, dans un contexte où le réseau est de plus en plus saturé et semble parfois ne plus pouvoir répondre à la demande.
14 juin 2019 A 17:54 par Florent Deligia 3 Commentaires
L’information est déjà connue depuis 2018, tout comme les tarifs qui seront appliqués en 2019 et 2020, mais on rentre désormais dans le concret pour l’ensemble des clients du réseau TCL. La nouvelle grille tarifaire est désormais basée sur l’âge et non plus le statut. Une refonte majeure avec de bonnes et mauvaises surprises.
"Vous avez passé l’âge de vous justifier", à Lyon, le réseau TCL lance sa grande campagne pour présenter sa nouvelle gamme tarifaire. Le prix de l’abonnement n’est désormais plus basé sur le statut, mais l’âge (sauf exception pour les tarifs sociaux).
Cette refonte majeure avait commencé dès début 2019 avec les abonnés non scolaires et non étudiants, tandis qu’à la rentrée l’ensemble des clients du réseau seront concernés. Grâce à cette initiative, les démarches administratives seront facilitées et dans la très grande majorité des cas, il ne sera plus nécessaire de se rendre en agence pour présenter un justificatif ou sa carte d’étudiant. Selon le Sytral, 95 % des abonnés payeront au maximum 32 euros par mois, en tenant compte des 50 % remboursés par les employeurs. Pour les 5 % restant, ce n’est donc pas cette fois-ci qu’on leur proposera une solution ou offre intermédiaire.
Ainsi, les tranches d’âge et les tarifs seront de :
- 4/10 ans : 18,40 euros en abonnement mensuel ou 92 euros en annuel
- 11/17 ans : 22,80 euros en mensuel, ou 228 euros en annuel
- 18/25 ans : 32 euros en mensuel ou 320 euros en annuel
- 26/64 ans : 64 euros en mensuel
- retraité à partir de 60 ans : 32 euros en mensuel
- 65 ans et plus : 32 euros en mensuel
(hors tarifs sociaux et spéciaux, voire le tableau ci-dessous)
Certains usagers seront les grands gagnants de cette simplification tandis que d’autres risquent d’avoir de très mauvaises surprises, ou les ont déjà vus dès début 2019.
Les jeunes de moins de 18 - 26 ans non étudiants gagnants...
Fini l’offre étudiante et l’obligation d’aller en agence présenter sa carte. En septembre, place à la tranche 18 - 25 ans. Elle sera commercialisée à 32 euros par mois en 2019 puis 32,50 en 2020 (contre 31,80 euros en 2018). À l'année, l'offre étudiante est à 318 euros actuellement, elle sera à 320 euros en 2019 et 325 euros en 2020. Même si le prix augmente pour les étudiants, les jeunes non-étudiants ou lycéens sont les grands gagnants, pouvant bénéficier désormais du tarif réduit en ayant simplement moins de 26 ans. À noter, le carnet de 10 tickets au tarif "étudiant", devient "moins de 26 ans" et pourra être utilisé par les personnes situées dans cette tranche d’âge.
les retraités entre 60 et 65 ans également
L'offre senior devient "65 ans et plus", actuellement à 31,80 euros, passera à 32 euros en 2019, puis 32,50 euros en 2020. Bon point, ce tarif réduit est désormais également disponible pour les "jeunes" retraités à partir de 60 ans. Ils font également partie des grands gagnants de cette simplification.
Le CityPass a perdu une grande partie de son intérêt
On le sait depuis fin 2018, à partir du 1er janvier 2019, les prix des abonnements CityPass et Pass Partout ont été alignés : 64 euros. CityPass, qui oblige d’accepter un prélèvement automatique, était jusqu’à fin 2018 toujours moins cher que Pass Partout, ce n’est plus le cas.
Ceux qui acceptent de s’engager ont toujours le mois d’août offert, pas très utile s’ils sont en vacances durant cette période. En l’état actuel, il peut être préférable de revenir sur une offre sans engagement et de la prendre en fonction des mois, de ses besoins ou habitudes. À noter, l’offre fidélité TCL permet d’obtenir des points en validant et de les échanger contre un mois d’abonnement gratuit (lire ici). À l’heure actuelle, il faut autour d’un an pour avoir assez de points, ce qui permet de choisir quel mois on souhaite profiter de cette offre. Cette possibilité n’est pas proposé aux abonnés CityPass, à croire que TCL ne veut plus rendre cette offre attractive alors qu’elle devrait être majeure dans sa grille tarifaire.
Les lycéens qui auront plus de 18 ans avant la rentrée, grands perdants
C’est LA grande injustice de cette refonte. Certains jeunes encore scolarisés en lycées, mais âgés de 18 ans ne pourront pas bénéficier du tarif 11/17 ans à 22,80 euros. Ils devront payer celui à 32 euros. En effet, comme le statut n’est plus pris en compte, ils basculent automatiquement dans la tranche supérieure. Selon TCL, si un jeune a 18 ans au 1er septembre, il payera le tarif 18/25 sur l’année. 18 ans après le 1er septembre, c’est le tarif 11/17 qui s’appliquera jusqu’à la fin de l’année scolaire. Seuls espoirs pour les plus de 18 ans avant la rentrée : s’ils sont boursiers, ils payeront 9,20 euros par mois (tarif solidaire).
Pour l’instant rien n’est prévu pour eux, mais il semble impératif de trouver une solution. Pour les tarifs sociaux, il faudra toujours présenter un justificatif. Pour les lycéens de plus de 18 ans, TCL aurait tout intérêt à leur permettre de continuer de bénéficier d’un tarif à 22,80 euros, s’ils peuvent prouver qu’ils sont toujours scolarisés. C’est clairement le malus pour les redoublants ou ceux qui ont été un temps en échec scolaire. Dans un contexte où l’on a parfois envie de se sentir aidé pour progresser et s’en sortir vers le haut, la fin du tarif lycéen pourrait apparaître comme une double peine.
Découvrez tous les nouveaux tarifs dans le tableau...
BBArchi a écrit :Je ne sais pas si la kermesse électorale est bien lancée, avec manèges, confettis, raffut et flonflons divers dans les odeurs de gaufres et de crêpes. A la limite, on s'en fout.
Par contre, je viens de découvrir l'article de Lyon Capitale sur l'évolution de la tarification des TCL, ou plutôt ce qu'il conviendrait de qualifier d'évolution de la doctrine.
Pour résumer : non seulement on ne corrige pas le principe - soigneusement anachronique et qu'on peut considérer comme dépassé en 2019 - du prix à la tranche d'âge au détriment de la réalité économique de l'utilisateur, mais la structuration tarifaire devient le prétexte à tiroirs imbriqués les uns dans les autres, de façon qui devient progressivement aussi limpide que les tarifs SNCF.
amaury a écrit :
Et les tarifs sociaux ne disparaissent pas.
Je ne vois vraiment pas ce que l'usager y perd.
A la limite on pourrait réduire la hausse de prix du ticket pour faire populaire
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