J'ouvre un nouveau sujet pour aborder l'application de la technologie de l'hydrogène pour la motorisation des trains, et pas seulement des bus, cars, et camions comme évoqué précédemment.
Il se trouve que le matériel n'est plus à mettre au point, qu'il n'y a pas de business plan à formaliser, de financements à trouver auprès de banques frileuses et non coopératives, etc.
Ne reste plus qu'à éduquer les rédacteurs des cahiers des charges ferroviaires en vue de l'acquisition de matériels roulants par les régions, et on pourra -enfin- voir ce type de matériel dans le coin...
Donc le topic est dédié à ce type de matériel, dont le premier a franchir le cap de l'expérimentation pour passer en commercialisation est le CORADIA iLint, de chez Alstom.
C'est celui ci : https://www.tdg.ch/monde/Le-1er-train-a ... y/29550316
Le groupe français Alstom a lancé lundi le premier train à hydrogène en service commercial dans le nord de l'Allemagne, une première destinée à s'affranchir du diesel sur les lignes non électrifiées, a constaté l'AFP.
Deux rames bleues du modèle Coradia iLint ont commencé leurs rotations entre Cuxhaven, Bremerhaven, Bremervörde et Buxtehude, une ligne de 100 km où circulent habituellement des trains diesel, à travers la Basse-Saxe.
«Le premier train à hydrogène au monde entre en service commercial et il est prêt pour la production de série», a souligné le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, qui était présent lors d'une cérémonie dimanche à Bermervörde, petite ville sur le parcours où les trains seront alimentés en hydrogène.
Riche collaboration
Le dirigeant s'est félicité aussi d'«une innovation née d'un travail d'équipe franco-allemand, l'illustration d'une fructueuse collaboration transfrontalière», alors que son groupe doit bientôt être absorbé par l'allemand Siemens. La chaine de traction a en effet été conçue à Tarbes, tandis que la rame a été assemblée dans l'usine qu'Alstom possède à Salzgitter, en Basse-Saxe.
Le train est équipé de piles à combustible qui transforment en électricité de l'hydrogène stocké sur le toit et de l'oxygène ambiant. Des batteries ion-lithium permettront en outre de stocker l'énergie récupérée pendant le freinage, laquelle est réutilisée dans les phases d'accélération.
Ces trains «à zéro émission» sont peu bruyants et émettent uniquement de la vapeur d'eau et de l'eau condensée. Le train à hydrogène a, selon Alstom, une autonomie de 1.000 km entre deux pleins, soit à peu près autant qu'un train diesel.
Cette technologie est présentée par le groupe comme une alternative prometteuse et relativement bon marché au diesel, notamment pour les lignes non électrifiées et a fortiori dans les grandes villes où les autorités veulent privilégier les carburants les moins polluants. «Certes, un train à hydrogène est un peu plus cher à l'achat qu'un train diesel, mais l'exploitation est moins coûteuse», a souligné à l'AFP Stefan Schrank, le chef de projet chez Alstom. Le groupe a déjà signé des lettres d'intentions avec quatre Länder allemands. Il en a vendu 14 à la Basse-Saxe, qui doivent venir remplacer complètement le parc diesel de la ligne pilote de Cuxhaven à Buxtehude. D'autres pays ont montré leur intérêt, a relevé Alstom, comme le Royaume-Uni les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège, l'Italie, le Canada et la France, où le gouvernement veut qu'un train à hydrogène soit homologué d'ici 2022. (ats/nxp)
Créé: 17.09.2018, 13h54
Au passage, le détail qui me défrise est la cession / fusion d'Alstom avec Siemens, alors qu'en pratique il y a toujours de la place pour les 2 entités séparées... et que rien ne justifie la notion de taille la plus grosse possible pour répondre aux appels d'offres (comportant curieusement des clauses excluant de fait tout ce qui est 'trop petit').
J'aurais apprécié qu'Alstom bénéficie de la maitrise de cette technologie, la mette en oeuvre avec succès, et la conserve intra muros pour permettre un succès 'franco français'... et des retombées ici, loin de toute considération franchouille.
Le matériel en lui même est dérivé d'un concept qui permet toutes les configurations et ajustements en fonction des besoins : deux, trois, quatre ou six caisses, ce qui permettrait de prendre le relai des saucisses ATER dans un délai raisonnable si on s'y prend maintenant pour remettre des trains sur les lignes en perdition, surtout si le coût global est performant par rapport aux générations précédentes. Et une autonomie de 1000kms en fait l'outil adapté aux liaisons TER françaises, permettant d'assurer aussi quelque part un peu d'indépendance énergétique.
Il faudrait simplement que les erreurs stratégiques, voire tragiques, commises lors de l'établissement des cahiers des charges ayant conduit aux ATER et aux 72500 ne soient pas rééditées. Mais ça...
