Bibouquet :
Aujourd'hui, on parle plutôt justement d'un "exode urbain", pour faire référence à l'exode rural, mais qui s'est inversé.
Dans les campagnes profondes, le phénomène ne va pas en s'arrangeant.
Les médias font la une des bureaux de postes et des services publics qui ferment mais ça fait belle lurette que les services privés ( épiceries, bars, commerces divers et variés) ont délaissé certains villages de France qui deviennent des villages de retraités.
L'exode urbaine va de pair avec l'exode rurale : plus les gens viennent travailler en ville, plus l'immobilier flambe ( à celà se rajoute le cours des matières premières du batiment ). Donc certains partent habiter là où c'est moins cher, en péri-urbain.
Le surcoût du transport est largement compensé par un loyer ou un crédit moins cher.
Alors, je ne pense pas que ce soit catastrophique en soi. Par contre, il faut une politique d'aménagement du territoire cohérente qui empèche de faire n'importe quoi.
Rémi :
Je ne suis pas favorable à un périph'ouest, car il ne ferait que provoquer un accroissement de la circulation automobile, la nature ayant horreur du vide.
D'après cette théorie, ça signifierait que quelque soient les infrastructures routières, celles-ci seront toujours saturées.
Or, on voit très bien que ce n'est pas le cas. On a encore, heureusement, certaines routes où ça roule assez bien.
Les gens ne se déplacent pas pour le plaisir, ils se déplacent parcequ'ils ont des besoins et que ces besoins sont en constante augmentation.
Ces besoins doivent être anticipés.
Alors je suis le premier à préférer que l'on fasse des aménagements pour les transports en commun plutôt que des aménagements pour les voitures.
Je me réjouis du succès des TER qui gagne en attractivité grâce à sa rapidité et à ses meilleures fréquences. Et on peut travailler dans le train, pas en conduisant !
Il y a deux comportements qui m'exaspèrent : ceux qui minimisent et ceux qui dramatisent.
Oui, on a un vrai problème avec l'augmentation de la circulation automobile.
Pour autant, je pense qu'il faut relativiser car on ne pourra jamais arriver au zéro-voiture, ni en ville, et encore moins en milieu périurbain.
Parceque la facilité de se déplacer rapidement est une neccessité, la voiture reste essentielle à de nombreuses personnes qui n'ont pas la chance d'avoir une station de métro devant chez eux.
Le compromis voiture+train me semble un bon compromis acceptable par tous ceux qui habitent loin.
Quant au trafic qui ne fait que transiter par Lyon, il me semble évident qu'il faut le détourner.
Topolino :
Un moteur propre? Il faut être bien naïf pour croire qu'on pourra remplacer les 30 000 000 de moteurs thermiques en France par des véhicules fonctionnant à l'électricité, à l'hydrogène, à l'air comprimé, à l'élastique tordu ou au méthane de pet de vache. Jusqu'à présent les hydrocarbures constituaient une réserve d'énergie abondante, facile à exploiter et utiliser, et surtout incroyablement économique (eh oui!). Quand le pétrole sera devenu hors de prix on se rendra malheureusement compte qu'aucune autre énergie ne lui est substituable...
Hydrogène, pile à combustible, ou autre air comprimé ne sont pas des sources d'énergie, mais simplement des moyens de stocker cette énergie... qu'il faut bien produire à la base. Pour ce faire ce sont des centaines de centrales nucléaires qu'il faudrait construire :shock:
Eolienne, panneaux solaires, centrales marémotrices ou autres sont des solutions d'avenir, mais le rendement est ridicule face au pétrole, et il faudra des siècles pour que le parc productif atteigne une taille suffisante pour combler tous les besoins. :?
On va prendre le problème à l'envers si tu le veux bien. :wink:
Malgrès la hausse des prix du pétrole, l'industrie automobile ne s'est jamais aussi bien portée.
Les voitures se vendent. Et oui !
Quel intérêt les constructeurs auraient-ils à investir dans la recherche d'un moteur propre, cher et difficile à construire alors que le moteur thermique est une technique fiable et qu'il se vends comme des petits pains ?
Les normes anti-pollution évoluent, les constructeurs s'adaptent.
Regarde les constructeurs d'autobus, qui passent à la norme €4 puisque ça leur est imposé.
Sur ce sujet, ce sont les autorités qui ont leur responsabilités.
Il faut fixer des normes plus drastiques pour forcer l'industrie à commercialiser des moteurs moins polluants.
La voiture électrique, personne n'y croyait il y a 20 ans. Aujourd'hui, elles roulent !
Alors c'est vrai qu'il y a encore des progrès à faire pour augmenter ses capacités mais c'est comme pour les premiers ordinateurs : je pense qu'il faut laisser les techniques évoluer.
Celà n'empèche pas de faire des économies d'énergie et d'investir massivement dans les infrastructures ferrovaires.
C'est même une priorité, une urgence dans l'état actuel des choses !
Penser les transports en commun du XXIème siècle.