remontage de sujet car rebondissement: extrait du Progres du 15-dec-2006
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La « Demeure du Chaos » fermée au publicDans l'attente d'un audit, la sous-commission départementale de sécurité a demandé la fermeture au public de la demeure de Thierry Ehrmann La « Demeure du Chaos », oeuvre d'art controversée de Saint-Romain aux Monts d'Or (Rhône), est fermée aux visiteurs dans l'attente d'un audit qui doit vérifier si les normes de sécurité pour recevoir du public sont respectées, a-t-on appris jeudi auprès de la mairie.
Depuis quelques mois, « des cars entiers et de nombreuses voitures de visiteurs affluent le week-end, et nous voulons nous assurer que les conditions de sécurité sont bien réunies », a expliqué Françoise Revel, adjointe au maire de Saint-Romain. « La sous-commission départementale de sécurité a visité le lieu, et les pompiers ont relevé des points litigieux, ce qui nous a amenés à demander un audit », a-t-elle ajouté. « Il n'y a rien d'extraordinaire à ce que l'on veuille protéger les gens qui viennent voir des amas de ferraille et d'autres choses curieuses », a poursuivi l'élue, en précisant avoir informé l'Inspection académique du Rhône, en raison de la visite des lieux par de nombreux scolaires. Dans un communiqué, l'artiste et homme d'affaires Thierry Ehrmann, propriétaire de cet ancien relais de poste du XVIIe qu'il a « déconstruit » en symbole apocalyptique, aux murs calcinés et recouverts de portraits de Ben Laden ou Fidel Castro, dénonce le franchissement d'un « degré supplémentaire » dans le « négationnisme artistique » de la mairie.
M. Ehrmann et la mairie s'affrontent devant les tribunaux, le premier souhaitant faire reconnaître le statut d'oeuvre d'art à sa création, la seconde réclamant la remise à l'état originel de cette demeure, située au milieu de bâtiments classés de cette banlieue chic de Lyon.
En février, le tribunal correctionnel de Lyon avait demandé la remise en état de la maison et condamné M. Ehrmann à 120 000 euros d'amende. Ce jugement avait été partiellement infirmé par la Cour d'appel en septembre, cette dernière autorisant le maintien en l'état, mais alourdissant l'amende à 200 000 euros.
Le parquet général de Lyon et la mairie se sont pourvus en cassation. « L'attendu (de l'arrêt de la Cour d'appel) selon lequel il s'agit d'une oeuvre d'art pose problème : est-ce que la justice est compétente pour décider de ce qu'est une oeuvre d'art ? », avait expliqué Jean-Olivier Viout, procureur général de Lyon.
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Qu'est ce qu'on se marre
