nanar a écrit :...Mais maintenant, on n'attaque plus les "lônes mortes" mais des "rivières qui apportaient de l'eau au fleuve"
La SNCF, qui a supprimé a tour de bras des branchements particuliers industriels, n'est pas en reste :
il suffit de constater l'effondrement du fret ferroviaire >:(
MM Didier et Prudhomme font partie de ces gens qui, il y a 30 ans déjà, s'excitaient en imaginant
un réseau réduit à 10 ou 12 000 km, quelques lignes partant de Paris, plus une transversale
Bordeaux Toulouse Marseille Nice au Sud et une autre Dunkerque - Lille - Lorraine - ALsace au nord.
>:( Bon. Coup de gueule !
Les mots ne seront jamais assez épais et cruels pour dénoncer la sottise conjuguée à l'égoïsme le plus primaire (et je pèse parfaitement mes mots) de ces gens qui ont participé avec un enthousiasme pétaradant, à l'image de la plupart de ceux de leur génération, à la grande mystification moderniste de ces cinquantes dernières années. Leur bilan est assourdissant : avec l'aplomb imperturbable du Spécialiste, dont la Science Supérieure ne doit jamais être remise en question, ils ont planifié, ordonnancé, mis en coupe réglée et sacrifié sans état d'âme tout ce qui faisait un semblant d'équilibre, au lieu d'entretenir, d'améliorer, de faire évoluer dans un sens positif le patrimoine qui leur avait été donné en héritage.
Dans les exemples les plus connus : avec un enthousiasme frénétique chez nos amis agriculteurs, les vaches et les moutons sont devenus carnivores, les gallinacés sont élevés à la farine de poisson, la culture du maïs (pour nourrir les ruminants) consomme plus d'eau qu'il n'en pleut sur l'ensemble du Sud Ouest, d'où l'alarme sur les nappes phréatiques, etc...
La SNCF fait figure de bon élève suivant ces préceptes : partant du principe que dans un arbre, seul est exploitable le tronc, il était (est) donc convenable de supprimer la quasi totalité des racines (qui prennent trop de place) et d'élaguer au plus court les branches, ces salop....... de feuilles étant vraiment encombrantes à l'automne... Partant de ce principe, pour qu'une rentabilité d'une grande ligne soit à son maximum, il n'y a pas besoin de rapporter du trafic avec de petites lignes non rentables, ni de faire un effort pour s'adapter à la demande réelle, présente, et qui ne demande qu'à se développer.
Pour fermer une ligne, il suffit de la laisser "pourrir", puis de faire des réductions de plus en plus profondes du niveau de service (nb de trains, régularité, vitesse & temps de trajet), puis de modifier les horaires et correspondances de la façon la plus incompréhensible qui soit, puis de mettre en oeuvre du matériel le plus fatigué possible (ou pour lequel les pièces sont curieusement difficiles à trouver) entraînant des reports sur route où curieusement aussi, c'est un autocar dernier modèle "très grand confort" qui assure le remplacement ... en quelques années, voire quelques mois de ce régime, le client le plus accroc aux "modes doux" bascule irrémédiablement vers sa voiture... Et, pour finir ce scénario pitoyable, le coup de grâce est asséné au dernier moment par une campagne de renouvellement et de travaux d'urgence non programmés, donc avec un coût exhorbitant, qui rentrent directement dans la case "dépenses" de la ligne en question qui se retrouve donc cataloguée directement dans la colonne en rouge "DEFICITAIRE". A ce stade, la logique économique primaire imparable a déjà gagné la partie. Ce tableau sanglant est celui vécu par la quasi totalité des lignes survivantes classées dans le tableau UIC 7 à 9, et d'ores et déjà pour certaines de celles "plus nobles" en UIC 5&6, et même 4 !
Et aucun élu n'est en situation de remonter le courant face à une telle logique, sauf quand quelques déterminés considérés comme enragés s'emparent du sujet et organisent un baroud d'honneur qui prolonge l'agonie.
A se demander si nos amis suisses ne seraient pas des irresponsables économiques... eux qui font fonctionner des trains en très bon état, pour un prix normal, dans un pays à la géographie pas si différente de celle de la France, pour desservir des agglomérations de taille comparable.
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Il est plus que temps de se réveiller, gens de bon sens ...