Topolino a écrit :Du point de vue de l'usager, gagner 1 ou 2h sur un Lyon-Bordeaux ne serait pas négligeable...
Un autocar moderne bien rempli rejette bien moins de CO2/particules au km et par passager que la voiture individuelle
Enfin, l'abandon des lignes du Massif central est, au moins en partie, dû à une demande réduite... demande réduite liée à une offre réduite... le serpent se mange la queue. Un service autocar efficace ne serait-il pas un moyen d'amorcer la demande?
Qu'en pensez-vous?

Il faut quand même rappeler qu'il n'y a pas si longtemps, les transversales Lyon Nantes et Lyon Bordeaux étaient largement compétitives en terme de temps et de coût de trajet par rapport à la voiture, qui pourtant va un peu plus vite qu'un autocar (en théorie limité à 100km/h au maximum sur autoroute, et 80 sur route sauf erreur de ma part). Alors je préfèrerai que le paquet soit mis rapidement pour sortir de réanimation ces liaisons de bons sens, plutôt que devoir faire un petit crochet par Paris, que j'aime bien, mais bon, pas le sujet.
Le serpent se mord la queue parce qu'une équipe infernale, pavée de bonnes intentions, a décidé que le TGV était plus intelligent et plus moderne que le tagazou qui se tortille péniblement sur une infra d'une autre époque. Donc suppression des budgets entretien. Donc baisse des vitesses. Donc passage de la Mauzin. Donc rebaisse des vitesses, ou même : le couperet tombe. Bonjour Madame.
Je ne reposterai pas une énième fois ce que j'ai déjà expliqué en long en large et en travers sur la méthode très simple appliquée pour fermer une ligne, et qui a conduit à la boucherie pure et simple.
En Angleterre (les spécialistes confirmeront), la libéralisation mise en oeuvre pendant les années de plomb du thatchérisme le plus débridé à conduit à l'élagage de milliers de kms de lignes "non rentables", fermées du jour au lendemain : "n'ont qu'à prendre leur voiture". Quant à celles qui sont restées actives, il a fallu la série d'accidents terribles (parce qu'ils étaient évitables !) et répétitifs pour qu'enfin, l'état siffle la fin du hors jeu... et reprenne la main en matière d'entretien, en faisant le nécessaire pour remettre au minimum en état.
Par contre, jusqu'à ces accidents, les gestionnaires privés de ces infras se sont copieusement servis en bénéfices, soigneusement NON réinjectés dans l'entretien.
Et c'est ce modèle qu'on voudrait appliquer chez nous aujourd'hui ? Hého, ayez un peu de mémoire et faites l'effort de plonger dans le passé récent, c'est vital.
Ensuite, j'aimerai savoir si culturellement, en cas de succès d'une liaison par car, les équipes en place seraient favorables à la remise en marche d'une infra ferroviaire complète avec reconstruction (parce qu'on ne serait plus dans la réutilisation de l'existant), reprise de tous les ouvrages d'art, repose des installations électriques et de sécurité, remise en place de personnel, etc... tout ça parce que les 6 bus par jour dans chaque sens seraient remplis en moyenne à 50% sur le même tracé ... ?
Ca peut exister, cette situation, chez nous, cette transformation de mode dans ce sens là ?
mathieu.38 a écrit :Un monopole quel qu'il soit n'est pas très sain (la plupart du temps) : je ne vois pas ce qui gène à la libéralisation des rails. La libéralisation du ciel n'a pas conduit à une explosion des accidents d'avions.
Encore heureux.

. C'est exactement ce que je dis plus haut. La différence entre le train et l'avion, c'est qu'avec le défaut d'entretien, le train s'use plus vite et devient inconfortable, mais il ne tombe pas (tout de suite).
Pour l'instant, il n'y a pas trop de casse en matière de transport aérien. Quoique. Sinon, à quoi correspondent les listes noires de compagnies aériennes, non autorisées dans certains espaces aériens, alors ?
Dans tous les cas, il faut arrêter de tergiverser et de poursuivre des chimères qui ne sont pas dans la mentalité des exploitants nationaux (train / gaz / électricité / etc...) qui ne changeront pas brutalement du jour au lendemain.
On voit bien que les administrations et sociétés nationales qui se piquent de faire de l'économie libérale ne font que rajouter de la complexité juridique à leurs lourdeurs historiques, ne règlent pas les problèmes, mais rendent compliqué ce qui était moyennement simple pour le plus grand désarroi du citoyen de base qui n'est demandeur que de choses qui marchent.
On se veut Ecologiquement responsables et visionnaires ? il faut SANS TARDER remettre le maximum de lignes en état, avec du matériel simple, économique, à faible consommation, et à capacité équivalente à 2 bus ou un articulé au maximum ; pas besoin de faire plus gros. Sur chaque ligne, de 50kms environ,
un seul matériel en ligne : pas de risque lié à la gestion de plusieurs circulations. Donc pas besoin de signalisation ou de bloc system, ou autre.
Matériel léger (poids d'un bus ou un peu plus) = infra légère ou existante, entretenue.
Matériel léger = moins de sollicitation = durée supérieure.
Matériel léger = freinage et remise en vitesse plus rapide, et bilan énergétique réduit : plus de passages à niveau, simple carrefours passés à vitesse réduite.
Seulement cette voie n'a pas été explorée jusqu'à présent. Combien coûterait le Magelis, par exemple, en dérivé 100 places "fer" ? Vous imaginez le confort du voyage que cette solution pourrait offrir, avec une consommation réduite de pratiquement 50% ?
Et si les clients reviennent, rien n'interdit de rééquiper ces lignes de façon classique (armement, signalisation, matériel + capacitaire, etc... et augmentation de fréquence).
A+
Ahy, j'oubliais ... PS. Prix du baril : 112$...