Le principal objectif de la réforme de 1997 était cependant de désendetter la SNCF sans pour autant que ses dettes soient affectées à
l’Etat ou à un organisme que la comptabilité nationale aurait considéré comme une administration publique. Il fallait éviter que la dette de la
SNCF ne vienne s’ajouter à la dette publique au sens du traité de Maastricht. L’année 1997 était celle de la qualification pour l’entrée dans
la zone euro.
Pour atteindre cet objectif, la loi de 1997, en créant RFF, a prévu que la SNCF lui transfère à la fois des dettes pour 134 MdF et des
infrastructures ferroviaires pour 148 MdF. L’usage de ces infrastructures par les entreprises ferroviaires lui permet de prélever des redevances, ou
péages, considérées en comptabilité nationale comme une vente de services. Le total de ces redevances dépassant la moitié de ses charges
d’exploitation, RFF est classé dans les comptes nationaux comme entreprise du secteur marchand, hors des administrations publiques.
Cette dégradation de l’état du réseau concerne surtout les 13 600 km
de lignes (46 % du réseau) qui ne supportent que 6 % du trafic. Une partie
de ces lignes pourrait sans doute être fermée mais l’Etat a renoncé depuis
longtemps à prendre de telles décisions, qui seraient pourtant parfois
justifiées, même du seul point de vue de la préservation de
l'environnement.
Selon des études internes de RFF, lorsqu’une ligne est parcourue par moins de 20 trains de voyageurs par jour avec le taux d’occupation moyen du réseau régional, il est préférable de fermer cette liaison ferroviaire et de la remplacer par un service d’autocars. Le critère utilisé, le bénéfice socio-économique, est la somme de tous les avantages et inconvénients, monétaires ou non, de ces deux modes de transport pour la collectivité qui comprend RFF, la SNCF, les usagers de ces trains, les ménages qui subissent la pollution des autocars etc. Or plus de 11 000 km des lignes UIC 7 à 9 sont parcourus par moins de 20 trains par jour.
Même en se plaçant d’un point de vue seulement écologique, le maintien de liaisons ferroviaires faiblement utilisées n’est pas justifiable.
Le gazole représente 55 % de l’énergie consommée par les TER et l’électricité est en partie d’origine thermique. Or la comparaison des émissions de CO², ou d’autres polluants, par voyageur kilomètre entre les modes de transport est très sensible au taux d’occupation retenu pour chacun de ces modes. Si on prend les taux moyens constatés sur les
liaisons régionales, il apparaît ainsi que les émissions de CO² par voyageur kilomètre sont plus faibles pour les autocars que pour les TER (mais plus fortes que pour les Transiliens dont le taux d’occupation est plus élevé). Dans les conditions moyennes d’utilisation, c'est-à-dire avec deux passagers par véhicule, les voitures particulières émettent deux fois plus de CO² que les TER mais, avec quatre passagers par véhicule, elles en émettent autant que les TER avec leur taux d’occupation moyen.
Les outils sont exactement les mêmes, seul l'ordre a été changé dans la boite à outils. La boite, elle même, a été redécorée, en utilisant un modèle ancien
La substance de la Constitution est maintenue. C'est un fait
"Les règles de la concurrence doivent être appliquées au secteur du rail comme à tous les autres secteurs", estime l'exécutif bruxellois
Europacorp a écrit :...Excuse moi mais parler de l'Europe comme d'une "puissance étrangère" témoigne pour le moins d'une grande ignorance du fonctionnement démocratique des institutions européennes, dans lesquelles d'ailleurs la France à une influence qui dépasse largement son poids démographique.
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