En cherchant des infos, je tombe sur un document de la CCI de Lyon (http://www.lyon.cci.fr/site/document/20 ... rbains.pdf) à l'époque de la révision du PDU de 2002/2004 (approuvée en 2005). Morceaux choisis :
"Une agglomération est jugée, par les gens de l'extérieur - touristes, investisseurs, responsables d'entreprises à convaincre -, sur son bon fonctionnement général, et c'est la qualité de la circulation et des déplacements qui "frappent " en premier lieu le visiteur. La renommée de la ville se construit donc aussi sur cet élément là. "
J'ai comme l'impression que les rédacteurs de ce morceau confondent leur propre perception et celle de la population. D'ailleurs les lignes qui suivent immédiatement le prouvent :
" Saviez-vous que l'agglomération de Lyon ne se situe qu'au 17ème rang des métropoles européennes dans le classement général " Healey and Baker 2003 " ?
Une ville où l'on circule bien, c'est un " outil " essentiel, une condition nécessaire dans le choix à faire par le chef d'entreprise, pour l'investisseur étranger."
C'est marrant parce que depuis cet article, l'agglomération lyonnaise est pour certains classements assez connus une des plus attractives pour les investissements économiques. Comme quoi...
De manière générale, ce qui choque dans l'article, c'est le fait qu'on ne parle pas des enjeux environnementaux : pollution atmosphérique locale, réchauffement climatique, consommation énergétique. ah si !
"Il ne s'agit pas de voir la voiture comme uniquement génératrice de nuisances, mais également comme un moyen d'échanges à valeur économique, créateur de richesses et donc facteur de développement."
Pardon... Parlons maintenant des modes doux :
"• Ce réseau serait à développer en dehors des linéaires commerciaux attractifs où l'aménagement de pistes " modes doux " pourrait être un obstacle à l'accessibilité de la clientèle "
Là, c'est le pompon. D'une, accessibilité = voiture ou camion pour les rédacteurs et de deux, ce sont eux qui doivent être prioritaires...
En parlant maintenant de recentrage des dépenses en fonction du désinvestissement de l'Etat :
"Peut être concerné le projet de ligne - Part Dieu - Vénissieux qui dispose déjà d'une desserte " lourde " avec la ligne D du métro. A l'inverse, la réalisation de la ligne - Part Dieu - Caluire - Rillieux est fortement recommandé, notamment par sa fonction de desserte de la Cité Internationale.
Il s'agirait donc de choisir les investissements les plus " productifs " avec des modes de déplacements adaptés aux besoins réellement constatés et aux capacités financières mobilisables. "
Vues à court terme et centrées sur les activités économiques. Où sont les notions de revalorisation des territoires et des populations ? Ce n'est pas rentable économiquement ? Pas à court terme, en tout cas, ça c'est sûr.
En conclusion, l'article est assez intéressant car les points de vue en matière de TC et de structurations des politiques de déplacement sont généralement pertinents. Ce qui me gêne, c'est le parti pris pro-VP et l'aspect corporatiste : "on défend nos intérêts". On n'attend pas, selon moi, d'un quelconque groupement, association, syndicat ou autre, qu'il défende ses intérêts mais qu'il apporte une connaissance de spécialiste (de terrain) à la construction de l'intérêt général. Mais je ne suis qu'un con d'idéaliste...
A +
Amaury
En attendant, RDV sur les traces du FOL: 
pas déprimer... 
