Matrix@ Merci. Mon intuition était la bonne.

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Voire fonctionner un attelage Scharfenberg, c'est facile quand on a le temps... il s'en attelle/dételle par exemple tous les jours à la Part Dieu.
Je sais qu'il y a en particulier (pour les avoir pris), des TGV Paris / Lyon Perrache et Paris / Saint Etienne Chateaucreux en semaine qui font ensemble la majeure partie du trajet, à savoir Paris / Lyon Part Dieu. Il suffit donc d'aller sur le bon quai à Part Dieu, à la bonne heure, et de se mettre près du milieu du quai.
Le premier train arrive, un cheminot vient ouvrir un capot sur le nez arrière du train pour actionner l'ouverture du capot qui protège le Scharfenberg.
Un peu plus tard arrive le second train qui s'arrête quelques mètres avant le premier. Là pareil, ouverture du capot de protection. Puis le deuxième train vient tamponner en douceur le premier train.
Le plus amusant est de voir les attelages qui se "sautent au cou", notamment la partie qui assure le couplage électrique. C'est tout du moins l'impression que ça m'avait fait lorsque je l'ai vu la dernière fois (mais c'était il y a dix ans, je crois).
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Anecdotes sur les Scharfenberg...
- Les Eurostars, qui font la longueur d'une unité multiple de TGV, ne roulent donc jamais par deux, puisqu'ils seraient trop longs pour les quais des gares. Du coup, leurs Scharfenberg ne servent pour ainsi dire presque jamais. Lors du retard record de l'Eurostar 9054 dans la nuit du 18 avril 2008, l'Eurostar arrivé pour remorquer le train en panne n'a d'abord pas réussi à s'accoupler correctement (fuite pneumatique). Mais impossible de les découpler pour autant... pour plus de détails, La Vie du Rail International n°14. Depuis, tests réguliers d'accouplage avec un autre engin et compléments de formation pour les conducteurs sont de rigueur...
- Le TGV du record avait des roues plus grandes que la normale. Pour le remorquer, le TGV qui le prenait en charge a donc été modifié pour que les Scharfenberg se retrouvent à la même hauteur malgré les roues spéciales.