Le Forum de Lyon en Lignes

Salut


15-09-2009 17:00
Faire du transport collectif une priorité nationale
La tribune de Jean Sivardière, président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports.

Dépenser moins, vivre mieux et protéger la planète, c´est possible !
Développer le transport collectif permet en effet de réduire les nuisances automobiles et d´améliorer la santé publique, de maîtriser la congestion routière qui pénalise notre économie, de combattre l'exclusion sociale, de limiter notre dépendance à l´égard du pétrole dont le prix augmentera inéluctablement, enfin de lutter contre un réchauffement climatique de plus en plus inquiétant.
Face à ces défis, miser sur le seul progrès technique, en particulier sur la voiture électrique, relève de l'illusion.
Il faut cesser de bricoler et s´attaquer au rôle excessif joué par la voiture en ville. Cela n´a rien d´utopique : il n´y a rien à inventer. Une panoplie complète et fiable de modes alternatifs est disponible : marche, vélo, transport collectif, parcs-relais, covoiturage, autopartage. Seule manque la volonté politique de l´exploiter systématiquement. Développer autoroutes, rocades et parkings centraux a échoué : plus on en fait, plus il faut en faire.
Comme le disait le préfet Maurice Doublet vers 1970, "il faut dimensionner le transport collectif pour les heures de pointe et la voirie pour les heures creuses".
Il faut concentrer les moyens disponibles sur les transports collectifs urbains et régionaux, sans oublier les aménagements cyclables car le vélo peut jouer un rôle décisif. De nouveaux financements doivent être dégagés d´urgence (plus-values foncières, amendes de stationnement, péage urbain) : les collectivités sont en effet confrontées aujourd´hui à une montée des dépenses sociales et à une diminution de leurs recettes fiscales, et certaines commencent discrètement à réduire l´offre. Cet effort prioritaire est d´autant plus indispensable qu´il faut corriger le sous-investissement dont le transport collectif souffre depuis des décennies, et anticiper une forte hausse de la demande. Le retard de notre pays sur les pays européens voisins est flagrant, les besoins sont énormes, en Ile de France comme en province. L´effort doit porter en particulier sur l´accessibilité des transports, les correspondances, les relations entre banlieues, la desserte des zones périurbaines et des villes moyennes

A+
nanar

quoi de neuf?? le désengagement de l'Etat renvoie aux collectivités la responsabilité des TC, l'accessibilité des TC!!! etc..;
dénonçons les véritables responsables: ceux qui prônent le désengagement de l'Etat et la baisse de l'impôt:les gouverants actuels et  une certaine politique choisie par les Français en 2007; A nous tous de réfléchir!!!

Bien que je sois en accord général avec la tonalité de cette tribune, une petite précision pour un peu plus d'honnêteté :
Cette phrase

Développer autoroutes, rocades et parkings centraux a échoué : plus on en fait, plus il faut en faire.

... s'applique aussi bien aux transports en commun qu'aux infrastructures routières. La nature a horreur du vide, c'est vrai pour les contournements (auto)routiers de Lyon comme pour les lignes fortes du réseau TC...
Disons juste que, quitte à investir longuement dans des infrastructures de transport, mieux vaut en construire afin d'essayer d'influencer les comportements de mobilité et de respecter un peu mieux l'environnement et l'espace urbain.

Salut

Cesser de mettre la "mobilité" au dessus de tout ?  (même si c'est en TC après l'avoir été en VP) ?
OUI...  j'y viens ... doucement 
(car il est dur pour un fana  (ou fada) de tramway comme je le suis d'admettre le principe de non croissance  du réseau alors que celui-ci commence à peine son développement)    J'ai besoin d'entrer en psychanalyse, moi, non ?

A+
nanar

Attention, il ne faut pas confondre la mobilité et les déplacements.

La mobilité, c'est ce qui permet de pouvoir se déplacer en cas de besoin.
Les déplacements, c'est l'acte de se déplacer.

Pouvoir mieux se déplacer: plus vite, partout et n'importe quand, c'est plutôt une bonne chose : avoir la possibilité de mieux choisir son travail, son logement, pouvoir rendre visite à la famille et aux amis, etc...

Après, il faut prendre conscience que les déplacements ont un coût ( énergétique, financier, environnemental ) et qu'il vaut mieux ne pas en abuser et même si possible les diminuer.

Ce n'est pas forcément contradictoire. C'est comme une assurance : mieux vaut en avoir une mais si possible en avoir besoin le moins possible.

Salut

et Merci Docteur Chris Freud, ma schyzophrénie fait déjà moins mal.

Un exemple ci dessous d'un ENCLAVEMENT qui réduit la mobilité, et dont la solution ne passe pas nécessairement par un investissement dans un mode de déplacement lourd :

http://maps.google.fr/maps/ms?ie=UTF8&h ... 24333&z=15

Le Secteur des Hôpitaux Est, qui ouvre essentiellement à l'ouest sur Lyon 8ème et le boulevard Pinel ,
est totalement séparé de Bron à l'Est par le boulevard Laurent Bonnevay.
Le tracé en bleu  est ici sur ce que j'appellerai un cheminement naturel  vers Bron Terraillon

Je ne sais pas si du personnel de l'Hôpital habite à Terraillon, mais si c'est le cas un important détour par la route de Genas ou par le trajet du T2 leur est imposé, alors que le tracé direct prendrait 15 minutes de marche, et le tiers en vélo.

On a des dizaines d'exemples comme celui là  *, auxquels s'ajoutent les fleuves quand les ponts sont trop éloignés, mais un pont est un gros investissement

* Plusieurs spécialistes, dont l'arhitecte urbaniste David Mangin décrivent ce "phénomène des enclavements" produits par les infrastructures de transport  dans son bouquin "La Ville Franchisée"  (et un autre dont j'ai oublié le titre, mais que je tiens à disposition de qui voudrait les lire)

A+

Salut,

Dans le même genre, on peut prendre aussi la traversée ouest/est du cours de Verdun en vélo...

A +
Amaury

Salut

C'est faisable, Cours de Verdun Rambaud, à condition de grimper le raidillon qui mène au terre plein de la gare,
et en redescendant par celui de l'autre côté, puis Cours de Verdun Perrache, puis le passage piéton souterrain.

[br]: Mercredi 07 Octobre 2009 à 12:33:35[hr][/hr]
Mais ça serait mieux sans avoir à se taper le raidillon.  
Par exemple en réservant la petite trémie aux modes doux
On la comblerait à moitié pour limiter le dénivelé;  


A+
nanar

Salut,

Je parlais de ce qu'on peut faire en respectant le Code de la Route...

A +
Amaury

nanar a écrit :Salut

C'est faisable, Cours de Verdun Rambaud, à condition de grimper le raidillon qui mène au terre plein de Perrache,
et en redescendant par celui de l'autre côté, puis Cours de Verdun Perrache, puis le passage piéton souterrain.

Ça m'est déjà arrivé de me paumer dans le blockaus (en venant par la montée de choulans et en allant vers l'avenue berthelot) et de me retrouver dans une des trémies à vélo (sans aucun panneau interdisant les vélos)... ça fait peur et il faut pédaler vite pour se sortir de là...

Mais dans ce cas, en moins de 3 min on passe du haut de la montée de Choulans au pont Gallieni...

Plus sérieusement, j'avais pensé à mettre une bande cyclable assez large sur pas mal d'axes routiers "rapides" comme la montée de Choulans, les quais de la presqu'île, et quelques trémies (ou un shunt) qui traversent la presqu'île.

En descendant la montée de choulans, on trouve des cyclistes qui roulent à ~20km/h, et d'autres à plus de 50km/h, le tout au milieu des voitures qui font pareil (certains à 30-40km/h, et d'autres à 70-80km/h). Pour les voitures, il y a 2 voies, mais rien pour les vélos.